Très beau livre mais quelque peu déconcertant au niveau de sa structure. Nous suivons différents personnages sur différentes époques (différents siècles) et différents continents. Les personnages essaient de survivre malgré la cruauté de la vie et de ce qui leur arrive. Attention, ce n'est pas très joyeux, nous sommes plongés dans des histoires très tristes, touchant à l'esclavagisme, au racisme, à la vente d'enfants, à la guerre et à la maladie (entre autres). Certaines choses m'ont d'ailleurs mise hors de moi !
L'auteur nous donne un bon aperçu des horreurs qui ont pu se produire et des difficultés rencontrées par des personnes africaines. Ces gens sont des esclaves ou des descendants d'esclaves, arrachés à leur pays et obligés à se convertir et à s'adapter à un autre continent.
Il y a bien sûr de nombreuses critiques, notamment de la religion chrétienne : comment peut-on se dire chrétiens et agir ainsi ?
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Un père vend ses trois enfants à un négrier, nous sommes au début du XIXe siècle, l'un sera retrouver au Liberia, tandis que l'autre deviendra G.I. pendant la seconde guerre mondiale et la troisième est partie vivre sa vie au Far-West. Deux cent ans il attendra leur retour, entre culpabilité, souffrance, humiliation mais aussi l'espoir. Tout au long du roman il raconte aussi l'histoire de l'Afrique et de ses peuples, de la colonisation et du sort réservé aux locaux.
C'est bien écrit, plutôt touchant comme histoire que l'on voit à travers le prisme de l'Histoire, aucune précipitation dans le récit, on contemple, on observe mais jamais un jugement n'est posé et c'est ce qui m'a le plus plu. J'ai également beaucoup apprécié la forme, tantôt journal de bord, tantôt lettres écrites à un père, on découvre l'intrigue avec beaucoup de diversité.
C'est un beau roman que je recommande si vous voulez découvrir l'Afrique et les histoires de ceux qui la peuple. C'est aussi un bon moment de pause à savourer, ce n'est pas un coup de coeur mais c'est un beau livre.
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Même si ce récit est beau, choral, et donne plein d'émotions, je suis un peu restée sur ma faim. 3 destins, 3 âmes perdues, un témoignage de plus des ravages de la colonisation, et de l'esclavage, peut-être est-ce moi qui en est trop lu?
Bref mitigée, même si c'est très bien écrit.
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Différentes images de l'esclavage, de la négritude, de la quête d'identité, du combat pour la survie. Magnifique périple sur trois continents et trois siècles mais pas sans unité, sans mouvement d'ensemble.
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For two hundred and fifty years I have listened. To the haunting voices. Singing: Mercy, Mercy Me. (The Ecology.) Insisting: Man, I ain't got no quarrel with them Vietcong. Declaring: Brothers and Friends. I am Toussaint L'Ouverture, my name is perhaps known to you. Listened to: Papa Doc. Baby Doc. Listened to voices hoping for: Freedom. Democracy. Singing: Baby, baby. Where did our love go? Samba. Calypso. Jazz. Jazz. Sketches of Spain in Harlem. In a Parisian bookstore a voice murmurs the words. Nobody Knows My Name. I have listened to the voices that cried: I have a dream that one day on the red hills of Georgia, the sons of former slaves and the sons of former slave-owners will be able to sit down together at the table of brotherhood. I have listened to the sounds of an African carnival in Trinidad. In Rio. In New Orleans. On the far bank of the river, a drum continues to be beaten. A many-tongued chorus continues to swell. And I hope that amongst these survivors' voices I might occasionally hear those of my own children.
For ten long years, this man has made me happy. For ten long years, this man has made me forget - and that's a gift from above. I never thought anybody could give me so much love, even without trying, without appearing to make any effort, without raising no dust about it.
J'ai perdu la tête. Les récoltes n'avaient rien donné. J'ai vendu mes enfants. Je me souviens. Je les ai conduits (deux garçons et une fille) le long des sentiers difficiles et nous sommes arrivés là où les marécages sont peuplés de crabes et de mouettes.
Pregnant women get extra concentrated orange juice. An extra pint of milk a day. An extra half-ration of meat a week. An extra egg (up to three a week). Free cod-liver oil. Free chocolate-covered vitamin tablets. And a baby.
Never again would she stand on an auction block. (Never.) Never again would she be renamed. (Never.) Never again would she belong to anybody. (No sir, never.)