Une découverte facile de la franc-maçonnerie à travers l'histoire, du 18ème siècle à nos jours, pour une première approche aisée de cet ordre souvent mystérieux. Ce n'est pas un pavé qui pourrait rebuter et il est donc très accessible et porteur de culture.
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C'est au milieu du XVème siècle, en Ecosse, et sous l'égide du roi, que la corporation des maçons, qui existe depuis déjà deux ou trois cent ans, s'organise et se structure. Les premiers statuts de la franc-maçonnerie ( c'est-à-dire des maçons libres - par opposition à ceux qui sont asservis) sont rédigés à cette époque. Les années, les générations passent et, progressivement, aux tâches concrètes de construction vont s'ajouter, d'abord l'architecture, puis ce qu'on appellera plus tard l'urbanisme, et enfin le désir de jouer un rôle social plus prononcé. C'est ainsi que, au fur et à mesure, les loges ( c'est ainsi que l'on nommait, sur les chantiers, les lieux où pouvaient se retrouver les maçons pour discuter de sujets propres à leur corporation) s'ouvrent de plus en plus à de non-maçons, puis quittent les chantiers pour s'établir en ville. Et c'est ainsi également que, progressivement toujours, la franc-maçonnerie se détache de ses origines ouvrières et corporatistes pour s'ouvrir à la bourgeoisie et à la discussion intellectuelle, scientifique, philosophique, sociale : c'est ce que l'on appelle la franc-maçonnerie spéculative.
L'histoire moderne de cette franc-maçonnerie spéculative (qui désormais se nomme tout simplement "franc-maçonnerie"...) débute en 1717, et plus précisément le 24 juin. Le lieu ? Une taverne londonienne. L'action ? Elle est simple : au terme de plusieurs mois de discussions, diverses loges de Londres décident de se fédérer sous des statuts communs. C'est la création de la Grande Loge de Londres, première obédience de l'histoire de la franc-maçonnerie, qui dès lors cesse d'être une nébuleuse de petits groupes pour devenir une institution, nationale d'abord, et bientôt internationale..
Le débat public apparaît dégradé, que ce soit dans le monde culturel, les universités, la pratique des médias… et surtout par les réseaux sociaux. Que faisons-nous du débat public ? France Culture propose une journée spéciale vendredi 16 octobre.
Débattait-on mieux au XVIIIème siècle ? La "Cancel culture" importée des Etats-Unis va-t-elle convaincre la France ? Les débats de l'espace médiatique rencontrent-ils les préoccupations des citoyens ? Et au fait, qu'est-ce qu'un vrai problème ?
Pour en parler, nous recevons Emmanuel Pierrat, avocat au barreau de Paris, écrivain, auteur de “Nouvelles morales, nouvelles censures” (Gallimard, 2018). Ainsi que Nathalie Heinich, sociologue, directrice de recherche au CNRS, auteure notamment de “Des valeurs. Une approche sociologique”, (Gallimard, 2017), “Ce que n'est pas l'identité” (Gallimard, 2018) et “Le pont neuf de Christo” (Thierry Marchaisse, 2020).
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