Le débat public apparaît dégradé, que ce soit dans le monde culturel, les universités, la pratique des médias… et surtout par les réseaux sociaux. Que faisons-nous du débat public ? France Culture propose une journée spéciale vendredi 16 octobre.
Débattait-on mieux au XVIIIème siècle ? La "Cancel culture" importée des Etats-Unis va-t-elle convaincre la France ? Les débats de l'espace médiatique rencontrent-ils les préoccupations des citoyens ? Et au fait, qu'est-ce qu'un vrai problème ?
Pour en parler, nous recevons Emmanuel Pierrat, avocat au barreau de Paris, écrivain, auteur de “Nouvelles morales, nouvelles censures” (Gallimard, 2018). Ainsi que Nathalie Heinich, sociologue, directrice de recherche au CNRS, auteure notamment de “Des valeurs. Une approche sociologique”, (Gallimard, 2017), “Ce que n'est pas l'identité” (Gallimard, 2018) et “Le pont neuf de Christo” (Thierry Marchaisse, 2020).
Emmanuel Pierrat/5
7 notes
Résumé :
Parce que le plaisir de lire va bien au-delà de la lecture, découvrez avec ce livre quelques-unes des multiples raisons qui font le bonheur de lire. Aimer lire, c'est apprécier l'objet livre, l'ambiance des bibliothèques et des librairies, c'est aussi aimer relire, lire à haute voix, peut-être même aimer écrire. C'est une multitude de plaisirs qu'Emmanuel Pierrat, en fin connaisseur, nous invite à partager.
A travers anecdotes, souvenirs et réflexions, il no... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4)
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Un livre des plus plaisants à lire... pour tous les "accrocs" de l'objet livre. Ouvrage que l'on m'a offert, et j'en suis bien heureuse...je le reprendrai sûrement pour relire des chapitres...au hasard.
Une promenade buissonnière à travers la multitude des plaisirs du livre: l'objet livre, son contenu, , l'ambiance des bibliothèques et des librairies, la relecture; la lecture à voix haute, la joie de partager ses lectures préférées, aimer les écrivains au-delà de leurs textes...et une petite préférence pour la partie "livres anciens"... qui m'a replongée dans 10 années de grands bonheurs dans cet univers professionnel ! avec un passage irrésistible sur le jargon de cet univers spécifique...
Ce texte se termine sur une conclusion logique: le besoin et l'envie fréquents de se mettre à l'écriture.
Emmanuel Pierrat, spécialisé dans le droit de l'édition parle de son univers professionnel, parfois sordide... avec les héritiers :
"Et je savais déjà, en m'engageant dans des études juridiques, que je choisirais le droit de la propriété intellectuelle pour me rapprocher de cet univers qui me fascinait. Devenu avocat spécialiste du droit d'auteur, je suis passé de l'autre côté des livre et des manuscrits, pour me colleter aux auteurs et aux éditeurs. J'ai plongé- je plonge quotidiennement-les mains dans le cambouis-en l'occurence, la "tambouille" des contrats d'édition et de l'argent de la littérature. J'ai approché-j'approche quotidiennement- des pointures du métier.J'ai été l'avocat de Michel Houellebecq qui, quoi qu'on en dise, est l'un des plus grands, aujourd'hui. Je me suis coltiné des histoires quelquefois sordides d'ayants-droit, de plagiats, etc. je n'en continue pas moins d'aimer les auteurs et de la admirer. (p.126)
Une lecture très vivante, agrémentée de moult anecdotes et exemples, forts instructifs...qui montre sans conteste la passion immense de l'auteur pour le monde du Livre, de l'écrit et tout ce qui le constitue !
Une promenade buissonnière à travers la multitude des plaisirs du livre: l'objet livre, son contenu, , l'ambiance des bibliothèques et des librairies, la relecture; la lecture à voix haute, la joie de partager ses lectures préférées, aimer les écrivains au-delà de leurs textes...et une petite préférence pour la partie "livres anciens"... qui m'a replongée dans 10 années de grands bonheurs dans cet univers professionnel ! avec un passage irrésistible sur le jargon de cet univers spécifique...
Ce texte se termine sur une conclusion logique: le besoin et l'envie fréquents de se mettre à l'écriture.
Emmanuel Pierrat, spécialisé dans le droit de l'édition parle de son univers professionnel, parfois sordide... avec les héritiers :
"Et je savais déjà, en m'engageant dans des études juridiques, que je choisirais le droit de la propriété intellectuelle pour me rapprocher de cet univers qui me fascinait. Devenu avocat spécialiste du droit d'auteur, je suis passé de l'autre côté des livre et des manuscrits, pour me colleter aux auteurs et aux éditeurs. J'ai plongé- je plonge quotidiennement-les mains dans le cambouis-en l'occurence, la "tambouille" des contrats d'édition et de l'argent de la littérature. J'ai approché-j'approche quotidiennement- des pointures du métier.J'ai été l'avocat de Michel Houellebecq qui, quoi qu'on en dise, est l'un des plus grands, aujourd'hui. Je me suis coltiné des histoires quelquefois sordides d'ayants-droit, de plagiats, etc. je n'en continue pas moins d'aimer les auteurs et de la admirer. (p.126)
Une lecture très vivante, agrémentée de moult anecdotes et exemples, forts instructifs...qui montre sans conteste la passion immense de l'auteur pour le monde du Livre, de l'écrit et tout ce qui le constitue !
Emmanuel Pierrat, avocat et enseignant est un auteur polygraphe et prolixe. Il a déjà publié en un peu plus de 20 ans une centaine d'ouvrages sur des thèmes très variés. Il s'exerce à tous les genres littéraires : romans, manuels juridiques, essais, traductions.
On doit à sa passion pour la lecture et les livres deux petits ouvrages très bien fait, « La collectionnite » (Le passage, 2011) que j'ai précédemment chroniqué sur babelio et le présent ouvrage plus spécialement consacré au plaisir procuré par la lecture. C'est le genre d'ouvrage que j'accumule sur les étagères de ma bibliothèque consacrées à la lecture et à l'histoire du livre.
« Aimer Lire » a été publié en 2012 et est introuvable en librairie. Je dois à un désherbage de la bibliothèque de Quimperlé le plaisir de l'avoir déniché sur internet. La première page est balafrée d'un trait rageur au feutre noir avec la marque d'infamie « H.C. » sans doute pour hors classe ? Bref, il s'agit d'un exemplaire retiré des rayons, car jugé obsolète ou peu susceptible d'être emprunté. Je suis toujours étonné du choix des bibliothécaires qui mettent au rebut des livres qui deviennent de ce fait difficiles à trouver. Lorsqu'un ouvrage devient obsolète et peu être avantageusement remplacé par un autre plus récent et qui traite du même sujet on peut comprendre, mais il y a beaucoup d'ouvrages qui mériteraient mieux que cette éviction et ne feront jamais doublon. J'imagine la frayeur des candidats à l'holocauste lorsqu'on vient les arracher de leur étagère. Une main aveugle vient troubler leur somnolence. Bien au chaud et baigné dans le silence reposant de leur doux foyer ils attendaient un lecteur bienveillant. Mais la main qui les saisit n'est pas celle d'un esthète, c'est celle d'un fonctionnaire chargé de l'inventaire et du désherbage qui d'un coup de tampon change la destinée de tant de livres. Certains finissent au pilon, d'autres ont la chance d'entamer une seconde vie. Mon exemplaire a trouvé son maître, il finira ses jours en bonne compagnie parmi mes livres d'occasion provenant des quatre coins du monde.
Mais je m'égare et j'oublie de parler du contenu de ce livre. Vous l'avez deviné, c'est un essai consacré au plaisir de la lecture, un plaisir qui se décline en 10 chapitres. D'après l'auteur, aimer lire c'est aussi aimer l'objet livre, c'est aimer relire, c'est aimer les bibliothèques, les libraires, les livres anciens, les écrivains, c'est aussi aimer lire à haute voix, aimer partager ses lectures et aimer écrire. À travers ces différentes thématiques, l'auteur laisse libre cours à ses réflexions et ses souvenirs sous forme d'anecdotes. En fin connaisseur du livre, il nous fait partager son expérience de lecteur et de bibliophile, il est l'heureux détenteur d'une bibliothèque de plus de 30 000 ouvrages et sait de quoi il parle.
Grâce à ce livre j'ai découvert un filme d'animation que je ne connaissais pas sur le thème du livre, un petit bijou de 14 minutes, dû à William Joyce et Brandon Oldenburg et intitulé « The Fantastic Flying Books of Mr Morris Lessmore » que vous pourrez facilement trouver sur YouTube.
Regardez cette vidéo elle vous donnera envie de lire le livre d'Emmanuel Pierrat et la réciproque est vrai aussi.
- « Aimer Lire, une passion à partager », Emmanuel Pierrat, Éditions Dumesnil (2012) 138 pages.
On doit à sa passion pour la lecture et les livres deux petits ouvrages très bien fait, « La collectionnite » (Le passage, 2011) que j'ai précédemment chroniqué sur babelio et le présent ouvrage plus spécialement consacré au plaisir procuré par la lecture. C'est le genre d'ouvrage que j'accumule sur les étagères de ma bibliothèque consacrées à la lecture et à l'histoire du livre.
« Aimer Lire » a été publié en 2012 et est introuvable en librairie. Je dois à un désherbage de la bibliothèque de Quimperlé le plaisir de l'avoir déniché sur internet. La première page est balafrée d'un trait rageur au feutre noir avec la marque d'infamie « H.C. » sans doute pour hors classe ? Bref, il s'agit d'un exemplaire retiré des rayons, car jugé obsolète ou peu susceptible d'être emprunté. Je suis toujours étonné du choix des bibliothécaires qui mettent au rebut des livres qui deviennent de ce fait difficiles à trouver. Lorsqu'un ouvrage devient obsolète et peu être avantageusement remplacé par un autre plus récent et qui traite du même sujet on peut comprendre, mais il y a beaucoup d'ouvrages qui mériteraient mieux que cette éviction et ne feront jamais doublon. J'imagine la frayeur des candidats à l'holocauste lorsqu'on vient les arracher de leur étagère. Une main aveugle vient troubler leur somnolence. Bien au chaud et baigné dans le silence reposant de leur doux foyer ils attendaient un lecteur bienveillant. Mais la main qui les saisit n'est pas celle d'un esthète, c'est celle d'un fonctionnaire chargé de l'inventaire et du désherbage qui d'un coup de tampon change la destinée de tant de livres. Certains finissent au pilon, d'autres ont la chance d'entamer une seconde vie. Mon exemplaire a trouvé son maître, il finira ses jours en bonne compagnie parmi mes livres d'occasion provenant des quatre coins du monde.
Mais je m'égare et j'oublie de parler du contenu de ce livre. Vous l'avez deviné, c'est un essai consacré au plaisir de la lecture, un plaisir qui se décline en 10 chapitres. D'après l'auteur, aimer lire c'est aussi aimer l'objet livre, c'est aimer relire, c'est aimer les bibliothèques, les libraires, les livres anciens, les écrivains, c'est aussi aimer lire à haute voix, aimer partager ses lectures et aimer écrire. À travers ces différentes thématiques, l'auteur laisse libre cours à ses réflexions et ses souvenirs sous forme d'anecdotes. En fin connaisseur du livre, il nous fait partager son expérience de lecteur et de bibliophile, il est l'heureux détenteur d'une bibliothèque de plus de 30 000 ouvrages et sait de quoi il parle.
Grâce à ce livre j'ai découvert un filme d'animation que je ne connaissais pas sur le thème du livre, un petit bijou de 14 minutes, dû à William Joyce et Brandon Oldenburg et intitulé « The Fantastic Flying Books of Mr Morris Lessmore » que vous pourrez facilement trouver sur YouTube.
Regardez cette vidéo elle vous donnera envie de lire le livre d'Emmanuel Pierrat et la réciproque est vrai aussi.
- « Aimer Lire, une passion à partager », Emmanuel Pierrat, Éditions Dumesnil (2012) 138 pages.
Un court essai fort agréable à lire, bien sûr, et dont les titres de chapitre parleront d'eux-mêmes, Aimer lire des livres, Aimer les livres, Aimer relire, Aimer les bibliothèques, Aimer les librairies, Aimer lire à haute voix, Aimer partager ses lectures, Aimer les livres anciens, Aimer les écrivains et Aimer écrire.
Où j'apprends que le Montecristo se nomme ainsi car le roman de Dumas, lu à voix haute dans les ateliers cubains, était fort apprécié des ouvriers.
Où Pierrat parle avec humour de l'emprunt de vos propres livres... aventure parfois risquée!
"En fait les livres peuvent se classer en deux catégories : ceux que nous ne relirons jamais -sans pour autant préjuger de leur qualité - et ceux dont nous savons, d'instinct, que nous les rouvrirons un jour."
A lire, relire, pour y piocher.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Où j'apprends que le Montecristo se nomme ainsi car le roman de Dumas, lu à voix haute dans les ateliers cubains, était fort apprécié des ouvriers.
Où Pierrat parle avec humour de l'emprunt de vos propres livres... aventure parfois risquée!
"En fait les livres peuvent se classer en deux catégories : ceux que nous ne relirons jamais -sans pour autant préjuger de leur qualité - et ceux dont nous savons, d'instinct, que nous les rouvrirons un jour."
A lire, relire, pour y piocher.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Avocat spécialisé dans le droit de l'édition, romancier et essayiste, Emmanuel Pierrat, à travers de nombreuses anecdotes et citations et des souvenirs ou réflexions, offre un texte sur les plaisirs de la lecture, sur l'objet livre, sur les bibliothèques ou les librairies, sur la bibliophilie, etc.
Citations et extraits (7)
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-Aimer partager ses lectures-
Offrir un livre n'est jamais un acte totalement banal. Quelqu'un qui vous offre une bouteille de champagne vous offre une bouteille de champagne-avec, à la rigueur, la suggestion implicite de la boire ensemble. Quelqu'un qui vous offre un livre vous offre une part de lui-même. C'est un geste particulier pour faire partager un bonheur vécu-et parfois récompensé au centuple quand le destinataire vous confie avoir fait de votre cadeau son livre de chevet. Combien d'histoires d'amour naissantes ont-elles été renforcées par un présent livresque ? (p.100)
Offrir un livre n'est jamais un acte totalement banal. Quelqu'un qui vous offre une bouteille de champagne vous offre une bouteille de champagne-avec, à la rigueur, la suggestion implicite de la boire ensemble. Quelqu'un qui vous offre un livre vous offre une part de lui-même. C'est un geste particulier pour faire partager un bonheur vécu-et parfois récompensé au centuple quand le destinataire vous confie avoir fait de votre cadeau son livre de chevet. Combien d'histoires d'amour naissantes ont-elles été renforcées par un présent livresque ? (p.100)
"Aimer lire"
Et plus le numérique et plus les tablettes tactiles envahiront notre quotidien- je ne le déplore pas, loin de là-, plus nous trouverons de charme à fureter dans des capharnaüms qui sentiront bon l'encre et le papier, dont le propriétaire des lieux connaîtra son fonds sur le bout des doigts et saura déjouer les questions imprécises de ses clients. (...) (p.78)
Et plus le numérique et plus les tablettes tactiles envahiront notre quotidien- je ne le déplore pas, loin de là-, plus nous trouverons de charme à fureter dans des capharnaüms qui sentiront bon l'encre et le papier, dont le propriétaire des lieux connaîtra son fonds sur le bout des doigts et saura déjouer les questions imprécises de ses clients. (...) (p.78)
- Aimer les livres anciens-
Comme beaucoup d'autres, la bibliophilie est une passion qui possède son jargon, souvent hermétique au profane. L'antiphonaire, qui n'est pas un instrument de musique. Le bois original, qui n'a rien à voir avec une tête de cervidé rapportée en trophée de chasse. Le cul de lampe, qui n'éclaire pas. Le cartouche, qui n'a de rapport ni avec la chasse, ni avec un fameux bandit (...)
La dominote, qui n'est pas un travesti. L'écaille, qui n'est pas du poisson. L'elzévir, qui n'est pas un vent. La gouttière, qui ne déborde d'aucun toit. le Hollande, qui n'a rien à voir ni avec un fromage batave, ni avec un homme politique français. L'incunable, qui n'est pas un gros mot, pas plus que la mouillure, etc. (p.114-115)
Comme beaucoup d'autres, la bibliophilie est une passion qui possède son jargon, souvent hermétique au profane. L'antiphonaire, qui n'est pas un instrument de musique. Le bois original, qui n'a rien à voir avec une tête de cervidé rapportée en trophée de chasse. Le cul de lampe, qui n'éclaire pas. Le cartouche, qui n'a de rapport ni avec la chasse, ni avec un fameux bandit (...)
La dominote, qui n'est pas un travesti. L'écaille, qui n'est pas du poisson. L'elzévir, qui n'est pas un vent. La gouttière, qui ne déborde d'aucun toit. le Hollande, qui n'a rien à voir ni avec un fromage batave, ni avec un homme politique français. L'incunable, qui n'est pas un gros mot, pas plus que la mouillure, etc. (p.114-115)
En fait les livres peuvent se classer en deux catégories : ceux que nous ne relirons jamais -sans pour autant préjuger de leur qualité - et ceux dont nous savons, d'instinct, que nous les rouvrirons un jour.
Bibliomane, bibliophile, bibliophage, je suis convaincu que les livres et la lecture sont une fantastique école de la vie, sans doute pas la seule, mais l'une des meilleures. (p.14)
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