Un roman écrit à quatre mains par Patrick et Olivier Poivre D'Arvor en hommage à leur soeur disparue au large de l'ile Maurice, en 1966. le résumé me le présentait comme une quête dans l'Océan Indien.
En fait, l'histoire débute par l'enterrement d'un grand-père en Provence dont la tombe en jouxte une autre, vide, celle de Virginie, jumelle de Patrick, portée disparue. Mais avant de rejoindre l'ile Maurice, lieu vraisemblable où elle a péri, j'ai dû vagabonder pas mal entre la région rémoise, l'Auvergne, la Bretagne et la Normandie d'où sont originaire toute une flopée d'ancêtres des deux frères. L'ouvrage est tout d'abord la recherche d'une hypothétique généalogie (les auteurs reconnaissent quelques excès d'imagination). Personnellement, je n'ai pas démêlé le vrai du faux et je me suis totalement égarée au milieu de leurs ancêtres réels ou inventés, célèbres ou inconnus. Ma culture n'atteignant pas celle des deux auteurs, je n'ai suivi la première partie de l'histoire que d'un oeil distrait.
le voyage se termine enfin dans l'Océan Indien où j'ai pu retrouver une Virginie, mais c'était celle de Bernardin de St Pierre, dans la vraie vie, Mme Françoise Poivre (ancêtre ou pas ?), femme de l'Intendant de l'ile au XVIIIème siècle, dont l'auteur s'était épris et qui lui a inspiré son héroïne de "Paul et Virginie", en résumé une affaire qui date un peu.
De cette lecture que je trouve réservée à un public d'intellectuels, j'en retiendrai surtout une belle amitié fraternelle, une chaleureuse complicité, chaque frère répondant à l'autre à travers un nouveau chapitre ; le reste concernant leur généalogie, malheureusement la partie la plus importante du livre, a pris le pas sur la recherche de leur soeur et m'a passablement ennuyée. 5/20
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Très pur, tragique à la fin.
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J'aime les frères de lait, de sang, de race, d'armes, les germains, les consanguins, les lais, les convers, les frères du côté gauche, les demi-frères, les beaux-frères, les faux frères, les frères de la charité, les frères de Bohême, les frères mineurs et tout le saint-frusquin. Il me sied qu'au XVIe siècle, Brantôme ait pu écrire : "Tous deux mettent la plume au vent, comme bon frères jurez de ne s'abandonner jamais et vivre et mourir ensemble."
On parle toujours pour dissoudre le malheur. Il faudrait réhabiliter le silence quand on n'a rien à dire.
Dans La Grande Librairie François Busnel reçoit :
Delphine de Vigan, Les Heures souterraines (JC Lattès)
Véronique Ovaldé pour Ce que je sais de Vera Candida (L'Olivier)
Patrick Poivre d'Arvor pour Fragments d'une femme perdue (Grasset)
Justine Lévy pour Mauvaise Fille (Stock)