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EAN : 9782363151711
Storylab Editions (29/08/2012)
3.57/5   14 notes
Résumé :
Dans Paris. Des regards échangés, des vies qui se croisent, qui s'entremêlent. Emma et ses jolies chevilles ; Jean, le beau et patient attaché de presse d'Irwing, écrivain génial, indiscipliné et sur la touche ; Paulo, amoureux de sa mère comme tous les enfants ; Monsieur Daniel, le vendeur de Kleenex. Mille destins suspendus les uns autres par un lien ténu et imprévisible, l'amour.
Grégoire Polet, plusieurs fois primé pour ses romans, nous livre ici un de se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Cette petite histoire me fait penser à des poupées russes que l'on découvre à l'infini. On passe d'un personnage à l'autre, puis on file vers le suivant, qui nous amène un peu plus loin. Entre-temps, le 1er personnage s'est déplacé et on le retrouve. Et ainsi de suite...
Très visuel, on a l'impression d'être une caméra qui est constamment en mouvement et ne se fixe que quelques secondes sur tous les protagonistes, non pas de cette histoire, mais de ce moment !
Attention, une fois commencée, il faut se laisser emmener au bout du livre, de peur de perdre le fil !
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Une tranche de saucisson dans la vie parisienne, galerie de photos, des dizaines de protagonistes, paumés, célèbres,... avec leur petite histoire...
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Paris, quelque part entre le dix-neuvième et le vingtième arrondissement, les habitants se croisent, se frôlent, se rencontrent parfois...

Les éditions StoryLab Decalab se targuent de proposer des titres numériques à lire en moins d'une heure. Défi raté en ce qui me concerne, il m'a fallu le double! La raison en est le nombre "incalculable" de personnages qui s'entrechoquent au fil des quatre-vingt-une pages de ce texte. Je dois avouer que cette façon d'écrire m'a quelque peu perturbée au début et qu'il m'a fallu relire certains passages pour découvrir les liens qui reliaient tous les protagonistes.

Une fois cette difficulté surmontée, on peut apprécier l'ampleur de la toile d'araignée créée par l'auteur. Je me l'imaginais chez lui reliant par des bouts de ficelles tous les destins de ses personnages. J'ai essayé de la reproduire sur papier mais ai très vite renoncé. le plus important n'est pas là. le message sous-jacent est plus essentiel: nous sommes tous reliés les uns aux autres par le fil tenu et éphémère de la vie...

De cette galerie de personnages, certains ont davantage retenu mon attention. A commencer par cet écrivain qui se voit offrir un prix pour l'ensemble de son oeuvre et qui le ressent comme "un enterrement de première classe, et du vivant de l'auteur!". Or, lui, ne s'est jamais senti aussi vivant, aussi créatif!

"Moi, soixante-quatre ans devant vous, je n'ai plus qu'un seul muscle bandé en moi: le roman. Plus qu'un seul désir: la fiction. Une espérance pleine de lulière: le roman, le roman, le roman."

Ensuite, il y a Michel, l'apprenti prestidigitateur, cleptomane et misanthrope, tombé fou amoureux d'une femme que personne ne voudrait, l'obèse vendeuse de "Ô talons". Et aussi Daniel, ce vendeur de paquets de Kleenex qu'on aimerait mieux connaitre...

Autre protagoniste de cette histoire, la ville de Paris, ses rues, ses petits commerces, son trafic que l'auteur perçoit comme le "ténia de la ville" ...

Outre ce foisonnement de personnages, j'ai été surprise par la plume de l'auteur que j'ai trouvée à la fois moderne et poétique. Et le ton était lancé dès les premières phrases. Jugez plutôt:

"Rien de plus simple. Une journée, taillée sur mille facettes. L'éclatement d'une semence dans la terre, une explosion, l'étoilement d'une goutte d'encre tombée sur le papier, un tout petit big-bang, l'efflorescence de visages neufs comme des cristaux de givre sur une vitre, comme des formes inventées dans le volume des nuages. Vite, très vite, car tout fond, tout se mue, tout avance et tout disparait, pour ne plus exister que dans les feuillets d'un livre, dans le feuillage d'un arbre, le murmure des lèvres qui lisent et la rumeur de l'air."

En conclusion, cette instantané de vie m'a donné envie de découvrir un peu plus cet écrivain belge que je ne connaissais pas!
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Les bouts de ficelle, c'est une journée dans Paris, une journée où la vie d'une dizaine de personnes s'entremêlent. Il y a ceux qui passent au café le verre brisé pour se vider l'esprit ou pour voir le spectacle de magie de Michel. Il y a Annabelle, la copine de Michel qui vit avec un vieux docteur à qui le livreur du Casino a amené ses courses, livreur qui lui-même ...

On n'y prête pas forcément attention bien qu'on s'exclame souvent que le monde est petit. Quand on y regarde bien, on connaît toujours quelqu'un qui connaît quelqu'un ou quelqu'un qui se rend à la même boulangerie/au même café/restaurant/magasin que nous.
En fin de compte, on ne cesse de se croiser - de près ou de loin - quand on habite une même ville.
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L'écriture délicate de Grégoire Polet m'a une fois encore transportée. On retrouve l'ambiance d'un Paris comme on l'aime, un peu à la manière du film "Two days in Paris" de Julie Delpy.
Je l'ai lu sur ma tablette...je crois qu'il n'existe qu'en numérique ?
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Gamin mystérieux, gitan par le teint de la peau et la couleur des cheveux, caravagesque par la tendresse noire de ses yeux et le mélancolique dessin de sa bouche, corsaire par la cicatrice qui lui descend de la tempe à la mâchoire, il a un coin d'incisive cassé, comme s'il lui fallait une canine de plus pour survivre dans cette chienne de vie.
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" Les bouts de ficelle ". C'est un titre bien énigmatique pour un livre... Un livre que je ne me souvenais même plus d'avoir acheté et qui devait traîner dans ma P.A.L numérique depuis un bon moment. Et puis parfois, ça arrive, on cherche une distraction, histoire de s'occuper et on tombe sur une petite perle. La vie ne tient qu'à une coïncidence, un fil et souvent même, un bout de ficelle.

Sans même le savoir, au moment où je lisais la première page, j'entrais pleinement dans l'esprit de ce livre qui parle du destin, des rencontres fortuites et surtout du fait que nous sommes tous reliés les uns aux autres par le fil tenu et éphémère de la vie.

En prenant pour scène l'effervescence d'une journée Parisienne, dans un quartier en particulier, l'auteur nous montre à quel point nos vies peuvent se croiser et que rien n'est anodin. Il raconte le quotidien d'une rue : les pompes funèbres, le magasin de chaussures, l'agence de voyage en faillite, le bar QG du quartier et de tous ces banals êtres humains qui l'animent. Dans les premières lignes, il dresse un portrait externe des personnages et se contente de nous décrire des scènes au cours desquelles on capte quelques bribes de leurs personnalités. Puis le récit avance et on entre complètement dans la vie de ces individus, on découvre les petits détails de chacun d'entre eux et on les devine, à un moment ou un autre, égratignés par la vie.

Quatre-vingt quinze pages, c'est court pour s'attacher à des personnages, beaucoup trop diront certains, et pourtant c'est un pari qui fut pleinement gagné me concernant. En quatre-vingt quinze pages, j'ai créé un lien ténu avec Éva, la jolie modèle pour publicité sourde et muette, avec Annabelle la jeune obèse et vendeuse de chaussures qui tente de réinventer sa vie grâce à l'aide d'un vieux et généreux médecin, avec Richard, le businessman qui peine à assumer son rôle de père et surtout avec Irwing, cet écrivain doté d'une grande lucidité... Tout simplement, les personnages sont vivants.

Pourtant dans cette histoire, l'héroïne n'en reste pas moins Paris ! Ville de romantisme par excellence elle sublime avec éclat la poésie des vies quotidiennes. Cette histoire est une bien jolie façon de découvrir autrement notre capitale. Une ode à la banalité dans ce qu'elle a de plus surprenant et qui me fait penser à un adage que j'affectionne tout particulièrement " Le meilleur arrive toujours quand on s'y attend le moins... ".

C'est une très bonne découverte pour moi. L'écriture moderne et dynamique de Grégoire Polet correspond bien au format de ce livre, puisque les Editions Storylab s'attachent à proposer des titres numériques à lire en moins d'une heure ; et pourtant j'ai été surprise par le lyrisme dont il fait preuve, notamment par la description des petits bonheurs. En une phrase : j'ai été dans ma bulle pendant une heure. Je ne connaissais ni l'auteur, ni ce type de petite lecture et autant dire que si toutes les histoires de Storylab sont aussi charmantes, je suis prête à faire de leurs ouvrages mes " Spécial voyage".
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Coller des affiches. Protégé des voyageurs par deux seaux, balises précaires, qui délimitent une petite zone de travail sur le quai. Déplier les grands papiers, les coller, un par un, à la colle à poisson, bien ajuster les bords et découvrir, révéler, morceau après morceau, l'affiche dans son ensemble. Tout un spectacle : en attendant leur métro, les gens regardent. Ils admirent son adresse, sa technique à la brosse, ils devinent les mots tronqués : "Vi" "Comm". C'est un rébus. Un demi-visage de femme, une épaule nue, le colleur prépare le morceau d'affiche qui se placera sous l'épaule : nu ? vêtu ? Les gens jouent au petit bonhomme pendu. Il y en a même qui laissent passer un train, pour connaître le fin mot de l'histoire. "Vi", "Comm", et ce demi-visage de femme blonde, deux mètres de hauteur au bas-mot : combien de visages véritables faudrait-il pour en remplir la surface ? Deux cents ? Deux cents visages, un visage. (p. 14-15)
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Le trafic, dans la rue, est complètement musical : en accordéon. Il se dilate, il se contracte ; il se dilate, avec des grondements en canon de moteurs qui se lancent ; il se contracte avec la flûte suraiguë d’un frein qui siffle et la polyphonie improvisée des coups de klaxon. Crescendo, decrescendo. Contrebasses quand il reprend, cuivres quand il s’arrête et klaxonne, le trafic promène dans les milliers de rues de Paris le cortège sans queue ni tête de sa fanfare hallucinée.
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" Paris, quelque part entre le dix-neuvième et le vingtième arrondissement,
les habitants se croisent, se frôlent, se rencontrent parfois..."
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