De la part d'une amie qui n'est pas encore sur Babélio et m'a autorisé à reproduire sa critique en son nom.
« Et bien tout d'abord, en ce qui concerne ton recueil, mon préféré est sans doute aucun "Equipage", car je trouve (je peux me tromper bien sûr !) qu'il est plus basé sur le fait que tu as voulu faire passer une sorte de message, et donc un peu moins dans la stylistique, bien qu'elle soit quand même étudiée ! Ensuite j'aime bien l'idée d'un refrain dans un poème, et je trouve beau le message passé, cette perdition de l'être, physique et mentale, fatale et inévitable. Tout du moins est-ce ce que j'ai ressenti, car il y a bien sûr d'après moi des centaines de façons différentes de capter un poème, de capter l'assemblage des mots en général, et c'est ça que j'aime dans l'écriture, qu'elle offre une infinité de ressource et qu'on puisse aisément se perdre dans ses délicieux méandres... »
(Océane, 17 ans en juillet, 1ère l'et future comédienne.)
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"Prenons ce qui est là.
Que ce soit pour une heure, une année, ce sera pour la vie.
Juste le temps de rire, parler, pleurer, mais ne pas regretter.
Il faut pleurer pour pouvoir rire, souffrir pour pouvoir aimer."
Écrire quelques poèmes après avoir commis des romans, du théâtre et des nouvelles, relève d’une forme de régression. Ce besoin de revenir à ce qu’ont été les premiers écrits de mon enfance et de mon adolescence a fait remonter du plus profond de mes sentiments ce qui est sans doute toujours à la source de nos actes. Je veux parler de l’amour, bien sûr. Comme la musique qui a bercé l’enfant que j’étais, la poésie accompagne, par sa rythmicité, ce retour aux sentiments merveilleux qui ne nous quittent jamais. Ne nous en défendons pas, nous restons des enfants. C’est sans doute le secret de l’artiste, ne pas vieillir grâce à la création. Anne Sylvestre chantait " Écrire pour ne pas mourir ". C’est vrai, la trace que les auteurs laissent, est une façon de dire " Je t’aime ", de ne mourir que d’amour et donc de continuer à vivre. (Extrait de l'avant-propos de Michel Ponte)
Équipage
Toi tu es si loin
Où as-tu accosté
Le temps s’est emparé de nos vies pour les réduire dans l’espace des étoiles
À quel demain s’appuyer pour que naisse encore la flamme d’un souvenir
Je tiens dans mon poing cette masse de sable
Comme elle pèse le long de mon bras, alors que chaque jointure craque
Vieux bois de la charpente
C'est vrai, la trace que les auteurs laissent, est une façon de dire "je t'aime", de ne mourir que d'amour et donc de continuer à vivre.
"Il faut que vous preniez le monde, si court,
Et que la vie vous la passiez, à cent à l'heure,
Mais prenez le temps d'en savourer chaque bonheur !"