Il y a deux sortes de plaisirs en effet : celui qui, exigeant des dépenses importantes, plaît au ventre et au sexe, et qu'il comparait aux chants des Sirènes qui mènent les hommes à la mort ; et celui qui s'attache aux choses belles et justes et nécessaires à la vie, plaisirs qui à la fois est agréable sur-le-champ et ne suscite pas de remords par la suite, et qui, disait-il, s'apparente à l'harmonie des Muses.
Toutefois les éléments de sa doctrine les plus généralement connus de tous sont les suivants : d'abord que l'âme est immortelle ; ensuite qu'elle passe dans d'autres espèces de vivants ; de plus, que, à des périodes déterminées ce qui est advenu un jour se reproduit, et qu'absolument rien n'est nouveau ; et enfin qu'il faut reconnaître que tous les êtres dotés d'une âme appartiennent à une même espèce.
Il recommandait encore de prêter attention surtout à deux moments décisifs, celui qui précède le sommeil et celui du lever après le sommeil. Dans les deux cas, il fallait soumettre à examen les actions déjà accomplies et celles à mettre en œuvre, pour rendre compte à soi-même des premières, et pour prévoir celles à venir.
Reconnaître qu'il y a trois sortes de choses qui méritent qu'on s'y applique, et qu'il faut poursuivre et pratiquer : d'abord ce qui est noble est beau, ensuite ce qui est utile à la vie, et en troisième et dernier lieu ce qui est agréable.