C'est l'hiver, il fait froid, les clodos meurent, les pouvoirs publics, émus par l'émotion de la population, décident de mettre à disposition des nécessiteux, des vieux wagons. Les lieux sont rapidement investis par les clochards. Mais, quand les beaux jours viennent et qu'il est l'heure de déloger les anciens SDF, ceux-ci refusent de perdre leur confort et, aidés et motivés par une bande de jeunes anarchistes, décident de lutter pour conserver leur toit.
AVT_
Jean-Bernard-Pouy_2645Une petite histoire, très courte, contée par le petit-fils d'un des clochards dont le grand-père, anticonformiste dans l'âme, a préféré, des années auparavant, sa liberté que la vie dans la société qui lui était réservée.
Dans le combat, le vieil homme revit, et le regard de son petit-fils sur lui se modifie.
Mais chacun oublie que, dans chaque combat, il y a des pertes...
Jean-Bernard Pouy excelle dans l'art de présenter des personnages originaux et attachants et, si, ici, il ne fait pas montre d'un génie particulier, ce vieux clodo qui retrouve sa jeunesse grâce à la lutte et son petit-fils qui redécouvre son grand-père sont attendrissants.
L'anarchie, la lutte contre le pouvoir et les forces de l'ordre font partie des marottes de
Jean-Bernard Pouy et on les retrouve également dans cette histoire.
Au final, je n'en ferai pas des caisses et même si je trouve que l'auteur nous livre là un roman mineur qui se termine brutalement et brusquement, il n'en demeure pas moins empreint du génie de l'écrivain, génie déclamé par la postface du livre, comme quoi, je ne suis pas le seul à penser que :
Jean-Bernard Pouy est un génie.