« Mais au coeur de la tempête, qui ressemble à un grand calme, il y a le Centaure. »
La tempête, c'est le début de l'adolescence que traverse le jeune héros de douze ans entre des parents divorcés et névrosés, le Centaure c'est un voisin mystérieux qui vient d'emménager dans une cabane tout près de la maison maternelle. Il faut dire que Simon a bien du souci, sa mère docteur à l'université veut faire de lui un grand écrivain et depuis sa naissance le gave de livres, son père juriste bon gars n'a qu'un seul défaut : absent même quand il est là.
Et si c'était le Centaure qui avait réponses à toutes les questions que se pose Simon?? Sauf qu'en fait, la vraie vie est beaucoup plus compliquée.
Dans la lignée des grands romans d'apprentissage qu'affectionnent les Américains, on pense à « Huckleberry finn » de
Mark Twain , «
Frankie Addams » de
Carson Mc Cullers ,et bien sûr au cultissime « l'attrape-coeur » de Salinger,«
Edisto » de Badgett Powell vous accroche immédiatement par sa langue et son écriture vive et directe. Unité de temps, unité, de lieu.
Simon, en à peine quelques semaines, va faire le grand saut, quitter l'enfance pour découvrir que ses parents sont des êtres humains comme les autres, que les adultes font ce qu'ils peuvent, se débattent et se cognent, mais peut-on vivre sans se blesser ?
Belfond a eu la très bonne idée de rééditer ce roman paru en 1983,
Padgett Powell possède la langue d'aujourd'hui, trente ans après le livre semble très actuel, et il a l'extrême élégance de remplir sa prose de tendresse et d'optimisme, ce qui par les temps qui courent ne peut pas faire de mal.
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