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EAN : 9782370471727
328 pages
Editions Lajouanie (09/04/2021)
4/5   21 notes
Résumé :
Une bande de jeunes gamers cosmopolite se déchaîne sur console afin de remporter un tournoi de jeu de stratégie, réputé ingagnable. Hélas la partie est moins innocente qu’il n’y paraît, et la victoire est amère. L’agence conceptrice du jeu Clean-Planet n’est autre qu’un groupe politique sulfureux qui tente de maîtriser définitivement le monde informatique... Paniqués par la maîtrise technique dont font preuve ces incroyables geeks, le Chanoine, dirigeant de cette si... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Ce n'est pas parce qu'on est un grand lecteur de romans noirs qu'on sait pour autant en écrire un. Et pourtant…

Yannick Provost tient un blog littéraire remarquable et remarqué : NigraFolia. Il a décidé de sauter le pas.

Dès les premières pages, on comprend qu'il est, là aussi, dans son élément. La plume est dynamique, la narration entraînante, le pitch de départ intéressant. Pari réussi.

Tu joues, tu meurs est un divertissement à l'état pur. 300 pages survitaminées, sans temps mort, menées avec adresse par le primo écrivain. Il sait y faire pour raconter une intrigue totalement dans l'action, pétaradante et explosive.

Un groupe de jeunes gamers du monde entier (le jeu n'a pas de frontières) vient à bout d'un jeu en ligne, Clean-Planet. Leur joie va être de courte durée, parce que derrière le game (comme disent les jeunes) se cache une entreprise riche à milliards et qui cherche à contrôler la planète. Quitte à utiliser la politique de la terre brûlée sur son passage. Sauf qu'il ne faut jamais sous-estimer des jeunes gens bourrés de talents, biberonnés aux films d'action et aux jeux vidéo.

On est dans un livre de genre, moderne, un techno-thriller qui s'adresse à un public large. La jeunesse des protagonistes (14 à 21 ans) m'a d'ailleurs fait parfois penser à un livre Young adult, ce qui est tout sauf une critique !

Un roman ancré dans son temps, ludique, et qui montre l'amour de Provost pour le jeu vidéo autant que pour la littérature. Son plaisir d'écrire transpire de ces pages. Il n'y a pas à dire, il fait vivre les mots.

Je dois avouer que ce n'est pas mon genre de prédilection, mais je sais reconnaître le savoir-faire.

La bonne idée sur la manipulation est bien là, mais en arrière-plan, c'est avant tout affaire de poursuites et de fusillades. Et de relations humaines aussi, familiales et amicales.

Il faut parfois laisser de côté son cerveau pour plonger dans le feu de l'action. Et ne pas s'attarder sur certains passages un peu too much (dont cette officine digne des Templiers). Mais je souligne que l'auteur a travaillé ses références, pour donner un côté sérieux à son divertissement.

Yannick Provost a développé une intrigue très cinématographique, dans le but de distraire le temps de quelques heures. Tu joues, tu meurs est un thriller qui bouge le lecteur et fait bien le job pour lequel il est pensé.

Un premier essai qui en appelle d'autres, assurément !
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Le techno thriller est un genre très prisé, notamment aux États-Unis où l'un des papes du genre et certainement l'un des plus connus aussi, Tom Clancy, lui donna ses lettres de noblesse à travers plusieurs romans et films, la série des Jack Ryan entre autres. Ce n'est donc pas une mince affaire pour qui veut se frotter au genre – on notera le « Blackstone » du français Guillaume Richez chez feu l'éditeur Fleur Sauvage – car il suppose souvent une bonne connaissance géo politique, une documentation sans failles et se fend d'un glossaire parfois très technique, voire obscur pour le profane, et souvent très fourni. Bref, rien de rédhibitoire pour un genre qui reste de ce fait, un peu à part dans le grand monde de la littérature noire.
Je suis loin d'être spécialiste en la matière mais il me semble que le techno thriller est un peu laissé de côté en France, célébrons donc la parution de ce roman comme il se doit !

Quoiqu'il en soit, c'est après avec pris beaucoup de plaisir que je termine la lecture de ce roman, le premier de l'auteur, par ailleurs chroniqueur émérite et grand amateur de whiskies ! Comme le spécifie la quatrième de couverture, « Tu joues, tu meurs ! » s'apparente à un thriller d'action. Les chapitres sont courts, l'écriture est limpide, le jargon, maitrisé, et l'on sent manifestement que Yannick a pris beaucoup de plaisir à dérouler l'intrigue. L'auteur s'est bien documenté et ne nous noie pas pour autant dans d'indigestes et interminables tunnels de dialogues explicatifs et techniques. On ne doute pas un seul instant que Yannick a bossé son manuel du « Parfait petit espion » et Anton ainsi que Grey-Ink sont à ce titre, assez justement décrits. Mieux encore, sur l'ensemble de l'ouvrage l'auteur donne l'impression de savoir de quoi il parle quand il écrit. Ça, c'est extrêmement important, une grande qualité qui fait aussi le sel du bouquin. Il n'y a en effet rien de pire que de se rendre compte d'inexactitudes ou pires, d'erreurs dans tel ou tel domaine quand on referme la dernière page d'un roman. Ce n'est pas le cas ici, là, on y croit. Bien entendu, il ne faut pas s'attendre à de l'ultra-réalisme, le roman ne vise d'ailleurs pas à ça. C'est un récit qui va vite, une histoire qui suppose de ranger parfois sa « suspension d'incrédulité » au placard (notamment dans sa dernière partie) et d'embarquer sans réfléchir pour ce « road tripes » (pardon !) où l'action prédomine. Ce n'est pas un reproche, c'est surtout la loi du genre « action », avec tout ce qu'elle peut comporter d'invraisemblances mais aussi de contentements lorsqu'elle est bien exécutée comme c'est le cas ici. de réflexion contemporaine, il en est aussi question dans le roman, à travers le regard des puissants (ici le Chanoine), mais aussi de notre rapport à la technologie, celui de nos enfants, hyper connectés, et du monde de demain qui se profile, pas meilleur que celui d'aujourd'hui ou l'ancien mais inéluctable.
Pour conclure : l'action est soutenue, – et même survitaminée par instants ¬– et le récit fonce à cent à l'heure. Des personnages bien définis, (j'ai beaucoup apprécié Anton et Fantine, assez touchants dans leur histoire et leurs non-dits, ainsi que le duo formé du Chanoine et d'Irina) pour une histoire qui ne révolutionne certes pas les codes du genre – il y a du « Jason Bourne » ou du « Fugitif » dans le bouquin –, mais qui emprunte avec bonheur les codes du genre thriller d'action cinématographique pour, non les pervertir, mais les accommoder à sa sauce. Et n'ayez crainte, avec Yannick aux manettes (pardon dis !), cette dernière prend très bien, elle est relevée comme il faut !
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Après plusieurs polars/thrillers particulièrement macabres et durs, j'avais envie d'une lecture que je présumais un peu plus « légère » et mon choix s'est porté sur « Tu joues, tu meurs ! » de Yannick Provost.
Rencontré au salon de Nemours, je ne connaissais pas encore cet auteur ni son univers… pas si « léger » que ça !
Clean-Planet est une « firme » internationale régie par de hautes instances gouvernementales : « Planet », à coup sûr puisque touchant tous les pays ; « Clean », pas si sûr… à part le « nettoyage » au sens utilisé par les malfrats !
Programme de Clean-Planet : acquérir l'information stratégique, protéger les données sensibles et propager des comportements favorisant leur stratégie – croiser l'intelligence artificielle avec l'intelligence économique.
Cependant, je cite : « l'Intelligence Artificielle (IA) restait dépendante de l'expertise humaine. Des 0 et des 1 ne remplaçaient pas le coeur, son battement et sa chaleur et l'apprentissage de ses erreurs ».
L'une de ses filiales, Grey-Ink, travaille sur l'élaboration de l'OUTIL capable de remplacer l'HUMAIN… cependant, convaincus que le cerveau humain peut apporter ce « petit plus » qui fera toute la différence, ils ont élaboré un jeu interactif en ligne dont UNE seule personne (ou équipe) va pouvoir se dépatouiller… et CETTE personne gagnante sera leur « valeur ajoutée »
Lorsqu'une équipe de 5 « gamers » remporte leur concours, une seule certitude : il leur faut ces 5 joueurs, quel que soit le prix à payer pour récupérer ces jeunes au cerveau hors norme… ou au moins l'un d'entre eux…
S'en suit une course poursuite endiablée où les « bras armés » de Grey-Ink laissent derrière eux plusieurs cadavres…
Un scénario à la James Bond avec des méchants, très méchants, membres d'une organisation internationale occulte, et des gentils, plutôt gentils, qui vont payer le prix fort pour avoir été repérés comme surdoués !
Une intrigue originalement menée avec un rebondissement (en partie) inattendu… mais dont je n'ai pas su apprécier toutes les subtilités : cet univers de l'informatique et des jeux en ligne m'est tellement étranger que j'ai souvent été dépassée par les explications et le vocabulaire induits par ce Monde virtuel… malgré le petit lexique à la fin.
Un ressenti en demi-teinte donc pour ma part mais nul doute que ce thriller saura séduire un public averti 😊
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Un roman qui met son lecteur GAME OVER

Une bande de jeunes gamers cosmopolite se déchaîne sur console afin de remporter un tournoi de jeu de stratégie, réputé ingagnable. Hélas la partie est moins innocente qu'il n'y paraît, et la victoire est amère. L'agence conceptrice du jeu Clean-Planet n'est autre qu'un groupe politique sulfureux qui tente de maîtriser définitivement le monde informatique… Paniqués par la maîtrise technique dont font preuve ces incroyables geeks, le Chanoine, dirigeant de cette sinistre officine, et ses commanditaires décident donc d'éliminer tous les joueurs… Fantine, l'héroïne, cible prioritaire des assassins va être secourue par un ancien sniper…

Rythme, tension narrative, humour, fluidité sont les points forts de ce premier roman de Yannick Provost.

Du rythme du début à la fin. Yannick ne nous laisse pas reprendre notre souffle et nous entraîne dans une course effrénée tout au long des 315 pages que compte le bien nommé « Tu joues, tu meurs! » TJTM pour les intimes. de la tension narrative parce que page après page, Yannick nous plonge dans l'univers qu'il a créé pour nous sans jamais nous perdre. Pas de baisse de rythme, pas de soufflet qui retombe à la sortie du four, TJTM est à lecture ce qu'est Roblox pour mon fils: addictif. de l'humour, des punchlines bien placées qui sont la Yannick touch. Parce que c'est là que je retrouve le Yannick que je connais. Il a su mettre dans TJTM l'humour dont il fait preuve au quotidien et croyez-moi, sourire est le meilleur remède contre les rides ! Côté plume Yannick surprend pour un premier roman. C'est fluide, c'est vif. Pas de fausse note de ce côté. Yannick développe un style qui lui est propre et qu'il est bon d'avoir des auteurs avec une identité de plume.

Côté intrigue, si comme moi vous êtes à des millions de kilomètres du geek's world pas de panique, le talent de Yannick évite l'écueil du « je me sens perdu » ou du trop « spécialiste » que l'on peut retrouver dans certains thrillers à portée scientifique. le glossaire, bien que mal placé dans le livre (pas pratique d'aller chaque fois en fin de roman), participe à la bonne compréhension de l'ensemble. On sent la maîtrise du domaine informatique et des jeux vidéos sans avoir le sentiment d'être dans un roman en mode « expert ».

Enfin, ce roman c'est aussi des thèmes dont un que je sais cher à l'auteur : la famille. On sent l'amour paternel qui affleure dans les personnages qu'il a construit. Un Gepetto de la plume qui a sculpté une Fantine que l'on a envie de retrouver très vite.

TJTM est un roman parfait pour les fans de thriller de tous bords ! Des thèmes fouillés, de l'action, un style percutant, une intrigue bien menée, des personnages attachants. Un cadeau idéal pour les « papa » que l'on fête bientôt, ou encore pour s'évader en vacances cet été.

En attendant vos avis, je vais jeter un coup d'oeil sur l'ordinateur de mon fils, j'ai 2/3 choses à vérifier…
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Il est toujours difficile de donner son avis sur une personne que l'on apprécie humainement, personnellement et qui plus est, est un lecteur affûté en matière de littérature noire.
Mais que la surprise fut réjouissante pour ce premier roman, qui se lit à vitesse grand V !
Je ne suis pas une fan des jeux vidéos mais vis entourée familialement de passionnés de jeux et notamment sur plateforme. J'étais curieuse de découvrir comment @Yannick Provost avait construit son intrigue.
Surprise totale dès le prologue, saisissant émotionnellement en quelques pages seulement.
Puis les mésaventures de Fantine et ses acolytes prennent rapidement le relais. Chapitres courts, rythme rapide, alternance entre les poursuivis et les poursuivants. Ce roman possède une pulsion de vie, une construction cinématographique qui le rend vraiment addictif.
J'ai beaucoup aimé et j'ai conscience des recherches et des connaissances collectées par Yannick pour fabriquer cette histoire, fictionnelle certes mais qui lève le voile sur tout ce qui se passe dès lors que l'on clique sur une page, que l'on joue et combien l'envers du net, des jeux peut être utilisé à des fins dévoyées.
Je recommande cette lecture aux adultes bien sûr mais aussi aux adolescents pour lesquels ce roman me paraît tout à fait adapté, abordant une thématique qui leur plaira et constitue selon moi une excellente approche de la littérature noire.
Bravo Yannick pour ce roman original, qui réussit l'équilibre entre la tech, les jeux notamment sur plateforme, l'action et des personnages principaux attachants, sensibles bref humains. Perso, je verrais bien une suite ...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'Intelligence Artificielle (IA) restait dépendante de l'expertise humaine. Des 0 et des 1 ne remplaçaient pas le coeur, son battement et sa chaleur et l'apprentissage de ses erreurs .
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Si je comprends bien, nous avons deux solutions. Ou fuir et nous cacher à jamais ou lutter, démasquer La rousse et la buter.
Oui ma fille. Le choix est simple. Se dresser et les affronter, ou se terrer et tacher de survivre. Dans tous les cas, ce choix t’appartient. Mais sache que la fuite ne dure jamais bien longtemps.
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L’afflux d’adrénaline se projeta dans tous ses membres. Son esprit moulina à vitesse grand V. Il se fia à son jugement, des réactions reptiliennes héritées de temps immémoriaux, une intelligence primitive qui l’entraîna vers la survie.
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Le mal est toujours présent. On ne l'oublie jamais. Avec le temps, on s'y habitue. Plus ou moins bien.
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Un véritable amour ne se présente jamais deux fois dans une vie.
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