Ça racle au fond du cycle de l'histoire. Ça patauge dans la fange et la boue. C'est une lecture qui nécessite des bottes de caoutchouc bien étanches. Pour entrer dans les enclos à cochons, traverser les tranchées sanguinolentes de la guerre de quatorze, et, plus tard, remplir les auges de nourriture d'usine encore consciente. De pénétration il est beaucoup question. Et d'éjection dans le monde. Transformation en chair à saucisse, pénétration, renaissance, éjection. Ça ne traîne pas chez les cochons. La réincarnation, ils connaissent, bien mieux que tous les érudits bouddhistes en robes colorées. Et ça craint. La pente éternelle sur laquelle glissent Napoléon, Nicolas II, Victor Hugo et leurs joyeux compères s'enfonce avec constance vers une désanimalisation glaçante où même les despotes finissent broyés. Cette fable mystico-historique ne donne pas cher de l'avenir d'une humanité qui ne traite pas correctement ses congénères porcins... point de rédemption quand les communications télévisuelles ont remplacé le lien cosmique...
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Des personnalités historiques se réincarnent en cochons. Gardant leurs caractères initiales, on y croise des joutes entre Victor H. et Napoléon.
De grosses difficultés à rentrer dans le monde, j'ai abandonné ma lecture ...
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Avec une longue carrière dans la bande dessinée, Ptiluc reste un auteur phare dont l'originalité tant au niveau du scénario que du dessin n'est plus à démontrer. Il travaille depuis deux albums déjà sur la série de Bernard Swysen, "la véritable histoire vraie...", série qui met en avant les grands personnages qui ont façonnés L Histoire. A l'occasion de son passage au festival de la bande dessinée d'Angoulême, Ptiluc nous accorde une brève mais intense interview sur son album "Staline", son travail et ses projets à venir.