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Bernard Quiriny s'est bien amusé pour dresser le Portrait du baron d'Handrax. Il a rivalisé d'imagination et d'humour autour de son personnage - réel ? inventé ? – un homme excentrique au possible, qui ne travaille pas, ne se refuse rien car la fortune amassée par ses ancêtres lui permet de tout oser. Voilà un avantage que tout le monde n'a pas !
Est-ce que, en tant que lecteur, j'ai pris du plaisir avec ce livre ?
Question délicate. le baron Archibald d'Handrax m'a souvent fait sourire mais m'a agacé aussi car certaines de ses aventures ou expériences me paraissaient tout à fait invraisemblables comme, par exemple, ces renifleurs de morts.
La vraisemblance n'étant pas le souci de Bernard Quiriny, le problème n'est pas là. J'ai donc oublié mes soucis pragmatiques pour me laisser porter par cette histoire complètement loufoque.
Alors, j'ai suivi le narrateur parti à la recherche d'un peintre méconnu : Henri Mouquin d'Handrax, village inconnu de l'Allier, peuplé de mille cinq cents âmes. Cet artiste oublié (1896-1960) a huit tableaux exposés dans le musée local. C'est là que notre narrateur apprend que le peintre a un petit-neveu vivant sur place, dans un château.
Ce petit-neveu, vous l'avez deviné, n'est autre que le fameux Baron dont une des manies est d'acheter toutes les maisons vides du secteur afin de conserver les traces du passé. Au total, il possède une quarantaine de demeures que François-Paul, le gardien du musée entretient régulièrement.
Visites au château, dîners avec le Baron et sa famille, détail de sa fortune, me voilà donc parti pour découvrir un personnage excentrique qui, cinq ou six fois par an, retourne vivre dans un internat religieux avec des gosses âgés de dix à quinze ans… Ce n'est qu'un autre exemple des caprices incroyables de cet homme comme ces dîners avec des sosies d'artistes ou d'écrivains vivants ou morts.
Les chapitres sont assez courts, ont tous un titre, ce qui a l'avantage d'annoncer la couleur et, le plus souvent, de m'intriguer ou de m'ennuyer aussi. de plus, c'est délicieusement écrit.
Les deux hommes se rencontrent régulièrement et deviennent amis. de temps à autre, l'auteur rappelle l'objet de sa présence à Handrax : les tableaux de Henri Mouquin mais cela est vraiment passé à l'arrière-plan, presque oublié.
J'ajoute que la vie matrimoniale du Baron est assez étonnante mais que tout se passe bien quand même. Alors, pour découvrir la vie d'un homme fantasque aux moyens illimités, lisez Portrait du baron d'Handrax, un livre que Lecteurs.com m'a permis de découvrir.

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Un pensum pour mon 200ème billet ?
Ce n'est pas le genre de la maison. Je préfère les écrivains qui allument les incendies à ceux qui soufflent les bougies avant minuit. Rien de mieux qu'un baron excentrique pour trinquer à la santé de Babélio.
Dans le genre perché, d'Handrax n'a pas grand-chose à envier au baron de Calvino. Un bonhomme qui organise des diners de sosies, qui envoie des cartes postales de chez lui sur les lieux de vacances de ses proches, qui randonne à reculons quand une antenne ou un panneau gâche la balade, qui fait cohabiter sa femme et sa maîtresse dans les deux ailes de son manoir ou qui collectionne les anecdotes, les maisons en ruine et les trains électriques, mérite le détour par les routes sinueuses de l'esprit. le baron ne fuit que deux choses : le travail et le conformisme. Il y a pire comme allergies.
C'est en s'intéressant à un ancêtre du baron, un peintre méconnu dont les tableaux sortent rarement des réserves de musées de province que le narrateur fait la rencontre de sa vie et se transforme en scribe dévoué.
Bernard Quiriny devrait vérifier son ADN. A coup sûr, Marcel Aymé et Jules Renard ont fertilisé son arbre généalogique.
Ses récits ne tournent pas autour de son nombril ou d'autres recoins scabreux de son anatomie. Il préfère, comme ses aieux de plume, consacrer son oeuvre à l'ironie du monde.
Jusqu'ici, j'avais trouvé les nouvelles de cet auteur meilleures que ses romans. Son inspiration débridée s'exprimait mieux en quelques pages, ses histoires manquaient un peu d'endurance à mon goût. Je ne peux d'ailleurs que conseiller la lecture de ses "histoires assassines", de ses "contes carnivores" ou de sa "collection particulière".
Avec ce livre, Bernard Quiriny a trouvé la formule magique. Il parvient à greffer ce qui aurait pu constituer une farandole de nouvelles disparates, à un personnage farfelu, chainon manquant de son imagination.
Cette histoire, pleine comme la malle d'une famille de quintuplés dans le désordre, n'est pas seulement drôle : elle transpire d'amitié, la liberté en bandoulière et fuit la modernité dans la campagne de l'Allier. Faut y aller.
Comme il ne fait rien comme les autres, Bernard Quiriny publie en même temps les « Carnets Secrets » d'Archibald D'Handrax, ceux que le narrateur aurait trouvé chez le baron après sa mort, compilation d'aphorismes, de pensées décalées… du genre :
« Ecrivains. Il se forçait à écrire tous les jours, n'importe quoi, pour ne pas laisser la chance de faire un chef-d'oeuvre par accident. »
Si les personnages se mettent à écrire des livres en même temps que leurs auteurs, ma bibliothèque va rendre l'âme au diable.
Un plein d'idées folles.
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La réalité dépasse parfois la fiction et lorsqu'on découvre ce portrait élaboré par Bernard Quiriny, on ne peut que s'étonner de l'originalité de ce personnage hors norme, réellement côtoyé par l'auteur.
Sa fortune, ses demeures extravagantes , son goût pour les ruines, les trains électriques, les cimetières ou les langues rares en font une sorte de touche-à-tout excentrique et fascinant.

Chaque chapitre dévoile une de ses lubies, comme sa recherche continue de sosies qu'il convie ensuite à des dîners hauts en couleurs. Impossible de s'ennuyer avec ce personnage foisonnant.

On pense à Italo Calvino à la différence que l'auteur italien écrivait de la fiction fantastique. On imagine sans peine le baron d'Handrax traverser ses romans.

L'homme est également hors du temps, hors de la période contemporaine, qu'il connaît malgré tout, puisqu'il ne se prive pas d'exposer ses théories politiques ou philosophiques et de multiples anecdotes autour de ses rencontres de célébrités, hors sosies.

Le récit est très agréable à parcourir et complète la palette des talents d'écrivain de Bernard Quiriny, qui sait varier les styles et les thèmes avec brio.

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Le baron d'Handrax se livre doublement

Bernard Quiriny nous offre un délicieux canular littéraire en cette rentrée 2022. Il signe sous son nom la fausse biographie du baron d'Handrax et des carnets secrets signés par son personnage principal. de quoi doubler notre plaisir!

Le Baron d'Handrax est un original. Lorsque le narrateur le rencontre, c'est parce qu'il a beaucoup apprécié les oeuvres de son aïeul, Henri Mouquin d'Handrax (1896-1960) qu'il a découvert dans un petit musée de province. Il a alors envie d'en savoir plus sur l'artiste. C'est ainsi qu'il a pu rentrer en contact avec cet homme aussi excentrique qu'attachant, qu'il a croisé en visitant l'une de ses nombreuses propriétés. Car l'une des lubies du baron est de racheter les anciennes propriétés dont personne ne veut, à condition qu'elles soient restées meublées comme à l'époque de leur construction. Ainsi, il peut s'offrir un voyage dans le temps. Invité au château, il a fait la connaissance de son épouse Hortense et de ses enfants Agathe, 7 ans, et Marcel, 11 ans. Ses deux autres enfants, Arthur, 15 ans et Corinne, 16 ans étant restés dans leur internat à Moulins. À l'issue de sa visite, il a droit à la découverte d'une salle particulière, plongée dans le noir et que l'on découvre de manière tactile, en tâtant la structure des matières exposées. Lors d'une autre visite, il découvrira son train électrique, installée dans une autre pièce, mais surtout la seconde famille du baron. Après que son épouse ait engagée Coralie, le baron l'a trouvé si séduisante qu'il l'a mise dans son lit avant de lui faire trois enfants, Amandine, Pierre-Yves et Antoine. Toute la communauté vivant en belle intelligence, sans vraiment se croiser pour autant.
Mais le sommet de ses excentricités consiste à organiser des dîners de sosies. Lorsqu'il croise quelqu'un ressemblant à une célébrité, il l'invite à condition qu'il accepte de passer au maquillage. C'est ainsi qu'un soir il s'est retrouvé à table avec Nietzsche, Samuel Johnson, Mme Récamier, le président Coty, Nikola Tesla, George Sand et Churchill. «Avec des personnalités venues d'époques différentes, on a l'impression de sortir du temps, d'avoir rejoint une quatrième dimension où les grands hommes de tous les âges et de tous les pays cohabitent.» Bien entendu, la conversation n'a rien n'a voir avec ce que les authentiques personnages pourraient dire, mais c'est ce qui plait au baron, tout comme la chasse aux sosies.
Et si vous pensiez en avoir fini avec les drôles d'idées, je dois vous décevoir. Les rendez-vous pour renifler les morts ou encore les promenades à reculons complètent le tableau. Mais laissons-là cette liste, même si vous en doutez bien, elle est loin d'être exhaustive et va convier aussi bien Eros que Thanatos, sans oublier la littérature, qui ne pouvait être absente ici. Parlons plutôt des trois grandes qualités de ce livre.
L'humour tout d'abord, omniprésent mais difficile à définir, entre ironie teintée de nostalgie et un peu d'autodérision qui font de cette fausse biographie un joyeux moment de lecture.
Ajoutons-y un style d'un agréable clacissisme, qui colle parfaitement au personnage vieille France de ce baron d'Handrax.
Enfin, et pour cela, chapeau bas Bernard Quiriny, ce roman pousse la supercherie littéraire au-delà de l'invention d'un lieu et d'une dynastie. Avec la complicité de son éditeur, voilà que paraît simultanément en poche un livre signé par le baron d'Handrax lui-même – et préfacé par Bernard Quiriny: «Je retrouve dans les pages de ces Carnets le Baron tel que je l'ai connu, avec ses traits de caractère, son ironie, son goût d'inventer, sa curiosité, son ton sarcastique, sa mélancolie, sa faculté d'émerveillement sa propension au dégoût, son conservatisme, son anarchisme, son pessimisme, son libéralisme son éclectisme et tous ses -ismes.
La baronne d'Handrax a bien voulu me permettre de le publier, et d'y ajouter cette préface; qu'elle en soit remerciée.» du coup, on peut se régaler de ces aphorismes, vraies et fausses citations et définitions, de ces phrases qui rapprochent Bernard Quiriny des premières pages du roman de Frédéric Beigbeder, Un barrage contre l'Atlantique. Voilà en tout cas un double barrage contre l'ennui!


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Comme j'ai des genres de prédilection, mes lectures se suivent et assez souvent se ressemblent. Et parfois, sans prévenir, un livre débarque avec une singularité qui vient secouer mon quotidien. « Portrait du Baron d'Handrax » est de cet acabit.

Le héros de cette histoire en est la principale cause. Cet homme vit en marge de la société et existe en décalage du commun des mortels. Dans notre monde moderne, aseptisé, il apparait comme un être à part. Il collectionne les maisons en ruine, il organise des diners avec des sosies d'illustres personnages, il passe des journées entières à ne poser que des questions, il a été payé par une banque pour ne rien faire, il tient une correspondance injurieuse avec un homme depuis des décennies, il mène une double vie sentimentale sous le même toit, plus il boit moins il est grivois… Vous aurez compris que l'homme est cocasse !

Le personnage principal est tellement excentrique qu'on le croirait tout droit sorti de l'imagination de l'auteur. Il n'en est rien. A priori, il a vraiment existé et l'auteur l'a fréquenté pendant plusieurs années (à vérifier !). Les rencontres avec l'écrivain sont d'ailleurs l'occasion d'échanges loufoques dans lesquels le baron fait part de ses idées, de ses réflexions et de sa manière de voir le monde. Et à nouveau, il n'est jamais là où on l'attend.

Dans de petits chapitres, Bernard Quiriny utilise sa langue admirable pour nous répertorier toutes ses extravagances et ainsi redonner vie à son ami. Cette biographie est un OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) qui vous divertira à coup sûr. En ce qui me concerne, j'ai passé un moment agréable, hors du temps, avec cette parenthèse fantasque. Je vous recommande donc ce roman si vous cherchez à apporter un peu de fantaisie dans vos évasions littéraires.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Le personnage principal de ce roman est tellement excentrique qu'on le croirait tout droit sorti de l'imagination de l'auteur. Il n'en est rien.
A priori, il a vraiment existé et l'auteur l'a fréquenté pendant plusieurs années. Les rencontres avec l'écrivain sont d'ailleurs l'occasion d'échanges loufoques dans lesquels le baron fait part de ses idées, de ses réflexions et de sa manière de voir le monde particulièrement iconoclaste
.Bernard Quiriny rend hommage avec un portrait d'un homme totalement à la marge qui nous divertira à coup sûr.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Curieux portrait de ce baron d'Handrax que nous fait Bernard Quiriny


Toujours à la recherche de personnages décalés et emoustillants agitateurs pleins de malice c'est plaisant d'en découvrir cachés au coeur de pages qui leurs donne l'immortalité.


Ici direction l'Allier, paisible département D Auvergne qui sent bon la campagne et les vieilles pierres. le baron d'Handrax grand bonhomme plein de vie, châtelain au grand coeur est le héros de cet ouvrage. Assemblage de petites sections de quelques pages, tranches de vies et anecdotes, plus ou moins croustillantes sur un personnage qui ne l'est pas moins.


Amusantes car pétillantes ces bizarreries intriguent, interrogent, divertissent puis tour à tour questionnent le lecteur la véracité des faits et du personnage. Accumulation subite d'anecdotes tellement incongrues qu'elles ne pourraient être vécues que par ce type de personnage, affranchi par sa fortune, des conventions sociales et du joug de la norme qui force la bienséance. A l'image d'une réflexion de l'auteur je rechigne à chercher la vérité dans tout cela laissant le doute faire le sel de ce portrait savoureux.


Peut être un peu redondantes parfois dans leur excentricité et parfois dans leur banalité, portées par une écriture simple cet ensemble d'anecdotes ce fut un moment de plaisir court et agréable.

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Quel bonheur de retrouver la plume de Bernard Quiriny, tel qu'en lui-même, dans Portrait du baron d'Handrax, c'est à dire à mille lieux d'un récit réaliste, ayant pour simple ambition de nous divertir en repoussant les limites de l'absurde et de l'incongru. de quoi s'agit-il dans son nouveau forfait ? "Le baron d'Handrax existe, Bernard Quiriny l'a rencontré. Installé en famille dans son manoir de l'Allier, cet hobereau excentrique aux
allures de géant barbu est débordant d'idées folles, qui font de lui le
plus attachant des compagnons." Voilà, tout est dit, ou presque. D'histoire à proprement parler, il n'y en a pratiquement pas, l'auteur s'amusant plutôt à détailler les mille et une fantaisies de cet original aux idées le plus souvent farfelues et non dénuées de poésie, voire de bon sens, parfois. C'est un homme d'un autre temps, rétrograde et paternaliste sans doute, par certains comportements, mais aussi généreux et sentimental et surtout libre de mener la vie qui lui convient, peu conventionnelle, à partir du moment où ses ressources financières lui permettent. Ce personnage hors sol est avant tout un prétexte à Quiriny pour exposer des trouvailles baroques, imaginer des situations tordantes (les dîners de sosies), digresser dans de brèves et étranges histoires et rire, par ricochet, des pauvres humains que nous sommes et qui se prennent au sérieux, faute de voir le ridicule de nos vies, privées de légèreté et d'humour. Bref, sans être le meilleur des ouvrages de son auteur, Portrait du baron d'Handrax est du Quiriny pur jus, avec un héros qui marche parfois à reculons pour ne pas voir les laideurs de ce monde (panneaux publicitaires, centres commerciaux, lignes à haute tension, etc.).
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Quel moment de lecture ! J'avais déjà lu des recueils de nouvelles de Bernard Quiriny, mais avec ce Portrait du baron d'Handrax, il se surpasse, alliant le roman au style truculent de ses nouvelles hors normes. A la fois jubilatoire, hilarant, surréaliste, déjanté et parfois doux-amer, le portrait dressé par l'auteur d'un personnage fictif plus vrai que nature et si attachant dans toutes ses lubies et ses actions, ce portrait du baron d'Handrax devrait avoir sa place aux côtés de classiques comme Bartleby ou Oblomov. le lecteur ne peut qu'adorer cet individu inclassable, mais si attachant. A la fois imaginative et bien écrite, cette oeuvre mérite un grand bravo à Monsieur Quiriny et un merci pour ce sublime moment de lecture, dont on aurait voulu qu'il dure encore un peu plus longtemps et qui mérite de ce fait amplement qu'on s'y replonge de temps en temps à chaque fois que le spleen nous gagne.
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C'est par hasard que j'ai rencontré Bernard Quiriny grâce à l'un de ses romans, attirée par le seul titre : "L'affaire Mayerling". Mais point de Marie Vetsera, ni d'Archiduc d'Autriche…Je m'y étais, cependant, plongée et en étais ressortie épatée. Même satisfaction pour ce roman "Portrait du Baron d'Handrax", drôle, fantasque, réjouissant.

Bernard Quiriny se joue de ses lecteurs, ses personnages semblent vrais mais ne le sont pas, ou l'inverse. Donc, voilà, l'auteur connaît bien ce fameux baron d'Handrax, ville située dans l'Allier…ou pas… D'ailleurs, il est fait allusion à plusieurs reprises – enfin, deux si je ne me trompe - à un certain Bernard… Ce fameux baron est une sorte de châtelain, grand et barbu, bizarre et toujours prêt aux pires fantaisies. Bon, cet énergumène, il faut bien le reconnaître permet surtout à l'auteur de nous raconter une somme de petites histoires toutes plus drôles les unes que les autres. Il se moque aussi, par la même occasion de lui-même et des autres.

Servi par une écriture aux allures désuètes, ne lésinant pas sur l'emploi du passé simple, ce roman composé d'anecdotes ressemble comme deux gouttes d'eau à un recueil de brèves nouvelles. Mais le baron est toujours là, en fil rouge : un baron bigame qui a trouvé le moyen de faire trois enfants à la cuisinière, qui organise des dîners de sosies, appartient au club des renifleurs "…personnes…[qui] ont le don de détecter la mort." ou encore marche à reculons pour éviter de voir certains détails du paysage qui l'indisposent.

J'ai beaucoup aimé ce récit souvent abracadabrantesque mais tellement drôle. Il est aussi, mine de rien, tendre et même parfois émouvant. Les sentiments sont abordés de manière toujours feutrée et délicate. Finalement, on ne sait jamais trop sur quel pied danser tant Bernard Quiriny se joue de nous.

Belle réussite.
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