Ibicus, tome 1

♫Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut
Quand on est là-haut
Perdu aux creux des nuages
On regarde en bas pour voir
Son amour qui nage
Et l'on voudrait bien changer
Ses ailes en nageoires
Les arbres en plongeoir
Le ciel en baignoire♫
-Un petit poisson, un petit oiseau-
-Juliette Greco - 1966-
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1917, au diable la révolution et tout le tremblement !
Merde au Tzar et au St Frusquin, adieu St Petersbourg
Ecrin argenté en forme de poisson, une boite à malice
La coquïne, la dose de poison, assouvit les vices
Tout ça le bassine, dans une baignoire lui faire l'amour
Un drapeau noir vaut-il un bain couleur rouge sang
Mademoiselle Lenormand et autres boniments
Lire entre les lignes, si occupées revenir deux mains,
Tu es né sous le signe d'Ibicus,
le crâne qui parle , à l' Envi russe
Tu n'es qu'un cafard,
tu t'es vu quand t'abuses !
A coup de roubles, te v'la devenu roublard
Du modèle ou du peintre, qui devient l'amuse !?

Anna Grigorievna (Mme Dostoïevski) et Juliette Gréco
sont sur le même bateau que moi, ....
Comme Rabaté, j'ai lu Tolstoï, adaptation c'est pas faux
Mais évitons envoûtant, ça m'apprendra
Y a pas de hasard, c'est le destin qui me l'envoie
Pour les prochaines vacances, Ses dessins Opaques
Réserver le tome 2, je me le dois
Une lecture au travers ces verres .... de Cognac 🤪

Pétrograd, 1917. Nous sommes en pleine révolte. Siméon Nevzorof exerce le simple métier de comptable. Parce qu'une voyante lui a prédit un avenir fait de gloire et de fortune, il met tout en oeuvre pour réussir sa vie et survivre à la révolution qui règne partout. Coup de chance pour lui, il rencontre un antiquaire, plein aux as, qui lui propose de devenir son associé. Mais ce sont les émeutes dans la ville, des hommes sont tués, notamment cet antiquaire. Sans scrupule, il lui vole tout son argent et décide de s'enfuir à Moscou, sous un nouveau statut, celui d'aristocrate. Il se fait comte et mène la vie d'un dandy. Dans cette ville, il fera la connaissance de la belle Allotchka et se réfugiera dans la drogue. Jusqu'où Siméon est-il prêt à aller pour survivre et se faire un nom, au détriment des autres?

Opportuniste, cynique et froid, autant de qualificatifs pour décrire cet album et pourtant, on a envie de connaître la suite. D'une noirceur parfois terrifiante, qui exprime finalement bien l'état d'esprit de cette époque, cet album illumine par son graphisme incroyable et une élégance particulière.
Sur fond de lavis majestueux, Rabaté a fait une oeuvre d'art: tout en noir et blanc avec une infinité de gris, des planches finement travaillées, des détails de toute beauté, des expressions des visages très vivantes et parfois terrifiantes...
Il y a de la douceur et de la poésie dans les images, contrastant avec le scénario dramatique; telle est finalement la force de cet album.

Il s'agit d'un roman graphique d'après Ibycus ou les aventures de Nevzorov d'Alexis Tolstoï (la parenté avec Léon est lointaine). Pascal Rabaté a choisi un dessin en noir et blanc à l'aquarelle ou au lavis, avec des personnages étirés comme par un reflet dans l'eau ou de la brume de chaleur (ou comme la tête du personnage du Cri de Münch). C'est très beau, très épuré, les visages sont très expressifs. J'ai beaucoup aimé. Pour l'histoire, c'est celle de Nezvorov, banal comptable qui se métamorphose en véritable anti-héros, en un bad boy qui essaie de profiter de toute occasion qui se présente à la faveur d'une époque troublée (1917 en Russie). Tout ça suite à la prédiction d'une bohémienne. Je suis un peu étonnée qu'il y ait 4 tomes en BD pour un roman d'à peine 214 pages à l'origine. A la fin de ce tome nous sommes à la fin de l'automne 1917, et Nezvorov fuit vers le sud de la Russie (Caucase, Crimée, Odessa?). Pour l'instant, j'ai hate de lire la suite.

Cet album est inspiré du roman éponyme d'Alexis Tolstoï - auteur russe à ne pas confondre avec Leon Tolstoï.

Petrograd, début 1917. La Russie est en guerre, les restrictions pèsent sur les citoyens, la révolution est en route. Siméon Nevzorof est comptable, mais les troubles sociaux vont lui permettre de devenir riche. Une voyante le lui a prédit, alors qu'importe s'il y parvient de manière malhonnête, criminelle : on n'échappe pas à son destin - la belle excuse que voilà ! Sa fortune le conduira vers une vie de "débauche" : jeu, prostituées, drogue.

La variété de graphisme chez Rabaté est surprenante : ici le dessin en noir et blanc est flou (aquarelle diluée, au lavis). Rien à voir avec le trait des 'Petits Ruisseaux', 'Le ver est dans le fruit'... Passé la surprise, cela ne m'a pas dérangée (mais pas transportée non plus), mais je me suis ennuyée dans cette intrigue centrée sur un personnage, diluée, probablement à l'instar du roman pavé qui a inspiré cette série ? Un rendez-vous manqué, selon la formule consacrée. Mais cet ouvrage semble enchanter les amateurs de 'BD pas facile'.

Cet opus s'inscrit dans une série de quatre albums. Non merci pour la suite.

J'aime bien le style de Rabaté. Ici, il s'inspire d'un roman de Tolstoï qui raconte le destin de Siméon Nevzorof, un obscur comptable qui va profiter de la guerre pour devenir riche. C'est un véritable aventurier un peu cynique et certainement criminel dans la tourmente de la Russie révolutionnaire de 1917. C'est une période de l'Histoire qui me fascine car c'est toute une société qui bascule dans l'effondrement de l'autorité du Tsar. Pour autant, je n'ai pas été pleinement conquis.

Le dessin me semble très épuré. Cependant, le graphisme tend à s'inspirer des peintres expressionnistes comme Goya et Gréco qui étiraient volontairement leurs personnages pour donner une autre dimension. Si le choix graphique se justifie, il ne me plaît pas beaucoup car il reste invariablement dans une même teinte noire-grisâtre.

Entre cynisme et opportunisme, Ibicus est un véritable drame dans la révolution bolchevique. Avis aux amateurs !