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EAN : 9782845927643
240 pages
Presses du Châtelet (07/11/2018)
4.44/5   9 notes
Résumé :
Objet de convoitise de sociétés multinationales, considérée comme « l’or bleu », l’eau est un bien commun qui nécessite une gestion collective. Comment la consommer de façon plus sobre, écologique, équitable et locale ?
Océan poubelle, agriculture intensive qui souille les nappes phréatiques et les cours d’eau, morts infantiles faute d’accès à l’eau salubre… L’eau est aussi vitale pour les hommes que pour la terre.
Dans ce livre, Juliette Duquesne et P... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un parfait petit dossier qui fait le tour de la question de l'eau . Il est vrai que c'est plutôt de l'air et son réchauffement dont on nous parle le plus souvent. On oublie toutefois que notre planète est un océan, et que l'un ne va pas sans l'autre. Ce livre fort sérieux, bien étayé en faits et en chiffres n'est pas un discours politique vague.

Avec cet ouvrage, et les prolongements qu'il propose, on fait le tour d'une question au coeur d'enjeux citoyens. On se demande avec les auteurs comment sortir d'un usage prédateur de la nature, changer de logiciel ...dur challenge, mais c'est plutôt vital, nous alerte Pierre Rabhi, toujours triste et perplexe devant la capacité autodestructrice de l'espèce Humaine.

Pierre Rabhi pose sur toutes ces questions un regard de sage éclairé exprimé avec une poésie à laquelle le lecteur ne peut être insensible. Son propos encadre les interventions de divers spécialistes qui avec des chiffres et de nombreux exemples nous rappellent comment le danger qui menace l'humanité peut venir aussi de la surexploitation des océans, et des ressources en eau douce. La liste des intervenants figure en fin d'ouvrage avec une bibliographie, un lexique , des statistiques et une sitographie.

Entre ceux qui manquent d'eau salubre et ceux qui gaspillent et arrosent des gazons d'agrément dans le désert, les inégalités sont scandaleuses. Pourtant le propos ne fait pas que dénoncer, il appelle à d'autres usages plus responsables...

Bon , alors c'est quoi votre petit geste pour l'eau ? Couper le robinet quand vous vous brossez les dents, ne pas arroser l'herbe de votre jardin en été ? Arrêter d'acheter de l'eau en bouteille ? Acheter du poisson issu de pêches responsables...manger moins de viande. Tout le monde peut faire quelque chose, il suffit d'être convaincu qu'en faisant des économies, on fait quelque chose d'utile pour notre survie d'espèce.

Un petit livre utile à tous, une approche scientifique rigoureuse, à recommander particulièrement aux jeunes qui font des études .

Je remercie Babelio et les Presses du Châtelet pour cette découverte d'une collection instructive, à l'occasion d'une opération masse critique
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Cet essai sur l'eau fait partie d'une collection des Presses du Châtelet* intitulée "Carnets d'alerte", que je vous invite à découvrir. Ici, Pierre Rabhi et la journaliste Juliette Duquesne nous présentent un état des lieux de l'eau dans le monde à travers trois grands chapitres.

"Vers un océan sans vie" fait le point sur nos océans, et c'est glaçant : surpêche, disparition des animaux marins, pollution de l'eau par les pesticides/médicaments/micro-plastiques... On entend de plus en plus parler de la pollution de l'air et du réchauffement climatique, mais pas tellement de l'eau et lorsque cela se fait, ce n'est que pour parler de l'eau des rivières ou du robinet. On a tendance à oublier que les océans sont source de vie et qu'ils représentent les 2/3 de la planète...

Pour les auteurs de cet essai, aucun doute, la pollution de l'eau est principalement le fait de l'agriculture intensive, qui fait ainsi l'objet du second chapitre. Là aussi, c'est glaçant. C'est dans ce chapitre qu'il sera question de l'agroécologie, dont Pierre Rabhi est le spécialiste.

Enfin, le dernier chapitre se consacre à la gestion de l'eau, c'est-à-dire sa transformation en eau potable et sa distribution. Actuellement, le traitement de l'eau est privilégié au détriment des mesures préventives qui pourraient être mises en place. On dépense beaucoup pour rendre l'eau potable alors qu'il conviendrait plutôt de changer nos habitudes de consommateurs et notre système agricole.

L'eau que nous sommes répond bien au cahier des charges de la collection "Carnets d'alerte" : l'eau y est traitée de manière non exhaustive mais l'essentiel est dit pour mettre en garde le lecteur, tout en restant très accessible. Juliette Duquesne a effectué un fabuleux travail d'investigation : beaucoup de chiffres sourcés et d'interviews de spécialistes qui enrichissent les propos de Pierre Rabhi.

Il n'y a plus qu'à faire sa part du colibri pour tenter de changer le monde !

*Un grand merci à Babelio et aux Presses du Châtelet pour m'avoir fait découvrir cette collection !
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J'adore cette collection "Carnets d'alerte".
Chaque opus traite un sujet alarmant, sans alarmisme ou catastrophisme et avec des pistes de solutions.

Là le sujet est l'eau.
L'élément primordial de la vie telle que nous la connaissons.
L'élément sans lequel la vie (enfin surtout la notre mais aussi de beaucoup d'autres espèces) ne pourrait continuer.

Ce carnet aborde les océans, l'agriculture intensive et la gestion de l'eau potable dont 30% des humains n'ont pas accès.
Bien sûr, pas ou peu de scoop sur les constats, mais comme bon nombre de personnes les occulte, il est toujours utile de le répéter.
Nous sentons-nous coupables de déféquer dans, de laver nos voitures et remplir nos piscines avec de l'eau potable ?
Clairement non.

L'idée de remplacer notre modèle datant du XIXè voire XXé qui consiste à "collecter les eaux usées pour les traiter de manière industrielle" et à "distribuer l'eau potable jusqu'au robinet" me séduit (et je la découvre par cet opus).

Ne serait-il pas plus intelligent de traiter les eaux usées au plus près de leur usure ?
Développer les toilettes sèches.
Traiter les eaux utilisées pour hygiène (douche, vaisselle, lessive...) le plus localement possible ?
Macro-filtrage en amont des égouts, suivi de filtrage par mares, roseaux, flore et faune associées dans nos "jardins publics".
Ce concept me semble séduisant.
Même si le captage des eaux usées par l'agriculture est un chantier titanesque.

Ne serait-il pas plus intelligent de distribuer l'eau "grise" (celle suffisamment dépolluée pour des usages d'hygiène, de culture, de lavage de voiture, de piscine... Mais insuffisamment pour être qualifiée de potable) ?
Sachant que le réseau de distribution est vieillissant, la perte en ligne approche les 20%.
Faut-il déployer ce modèle dans les pays où ces réseaux n'existent pas encore ?
Doubler le réseau est inimaginable, mais distribuer autrement l'eau potable, est-ce si fou ?
Cette nouvelle distribution aurait un coût, bien sûr. Mais nous n'aurions à "potabiliser" (néologisme ?) qu'une part bien moindre qu'aujourd'hui.
Bref, cela mérite étude.

Livresquement votre
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Merci à masse critique et aux éditions du chatelet pour l'envoi de ce carnet d'alerte!
Cet ouvrage fait un état des lieux des usages de l'eau. Il y avait un certain nombre de choses que je connaissais déjà et qui m'alarmaient, mais j'ai appris une foule d'informations, notamment sur la gestion de l'eau hors Europe, notamment en Afrique, et sur les solutions trouvées pour la gérer plus intelligemment.
Le livre est riche, très riche : des chiffres, des infos vérifiées, un vrai travail journalistique avec sources à l'appui, c'est parfois un peu pesant à lire, certes, mais on ne lit pas ce genre d'ouvrage comme une lecture "plaisir", forcément. On lit pour prendre conscience et diffuser au maximum cette conscience (car comment rester à ne rien faire après une telle lecture???), pour s'ouvrir à d'autres modes de gestion, pour découvrir la richesse et l'incroyable capacité humaine, autant à détruire et à polluer qu'à trouver des solutions pour "réparer".
Il ne suffit pas d'attendre que les pouvoirs publiques fassent enfin quelque chose, même si l'essentiel se fera forcément par eux. On peut aussi agir, chacun à son échelle...!
Très belle découverte que ces "carnets d'alerte". Je connaissais bien sûr déjà Pierre Rabhi, son travail, ses associations, mais ce travail de vulgarisation et de prise de conscience est rondement mené ;-)
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Intéressant car beaucoup de personnes interrogées! Les chiffres vérifiés. C'était un sujet que je connaissais peu. Etat des lieux alarmants mais il y a des solutions.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les personnes éveillées à ce questions vitales sont-elles condamnées à prêcher dans le désert ? Et comment ne pas le faire quand il s'agit d'enjeux rien moins que garants et déterminants de la continuité de notre vie sur terre ? Notre extinction par nos transgressions est de moins en moins une hypothèse. Elle est démontrée par les faits. Il ne s'agit pas de prophéties ou de prédictions, mais de prévisions objectivement et rationnellement plausibles et argumentées. Une sorte de travail de sape s'intensifie et se mondialise entre ceux qui sont la cause du désastre et ceux qui en subissent les conséquences : les "damnés de la terre".
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Des coraux en danger, alors qu'ils abritent près de 25 % de la biodiversité marine... Un océan plus chaud et plus acide... Des baleines avec des dizaines de sacs en plastique dans le ventre... La plupart des cours d'eau français pollués par les pesticides... Une eau douce plus rare dans certaines régions... En quelques dizaines d'années, l'homme a mis l'eau en péril.
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Malgré une meilleure connaissance de la planète-oasis qui nous héberge au coeur d'un désert sidéral infini, elle reste toujours ravalée à un gisement de ressources à épuiser sans modération, avec des iniquités et des disparités abyssales entre super-repus et affamés chroniques.
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Nous sommes dans la phase où l’être humain, catastrophe écologique majeure, modifie tous les fonctionnements et aboutit à détruire ce à quoi il doit la vie. P.197
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En nous engageant dans cette enquête, nous savions que l'agriculture intensive avait un impact néfaste sur l'eau. Mais nous n'avions pas soupçonné un rôle si prépondérant, notamment en comparaison des autres sources de pollution. Il sera difficile d'échapper à un changement radical des modes de production, si l'on décide enfin de préserver cet élément vital.
Lors des entretiens réalisés avec les spécialistes, un autre point nous a marqué : certaines informations sont particulièrement complexes à trouver et à vérifier, la société civile n'ayant pas réalisé de travail de concertation sur cette thématique pourtant capitale. [...]
Au sein des ministères comme dans la société civile, l'eau est rarement considéré dans sa globalité. [...] De nombreuses personnes interrogées regrette d'ailleurs qui n'existe pas en France de grande association indépendante qui traiterait des différents aspects de l'eau : pollution, gestion privée ou publique, difficulté d'accès...
L'eau est inégalement répartie sur la planète et reste avant tout, une ressource à gérer localement. Or, nous essayons trop souvent d'imposer une solution unique, tel que le dessalement de l'eau de mer ou le goutte-à-goutte.
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Vidéo de Pierre Rabhi
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Le testament intellectuel et spirituel du créateur du concept de sobriété heureuse pour servir de guide dans les temps difficiles du début du XXIe siècle. Il invite à lutter contre la résignation afin de protéger Gaïa, la terre-mère, pour les êtres vivants actuels et à venir. ©Electre 2021
https://www.laprocure.com/tristesse-gaia-effondrement-emerveillement-pierre-rabhi/9782330156510.html
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