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Inspecteur Steve Bolland tome 2 sur 2
EAN : 9782874899003
552 pages
Weyrich (27/09/2023)
4.19/5   8 notes
Résumé :
Après avoir dénoncé un voisin qui la harcelait, Rose Hennequin est retrouvée assassinée dans son appartement. Les soupçons se portent rapidement sur cet homme, mais ce dernier se suicide au moment de son arrestation. Pourtant, l'inspecteur Steve Bolland doute de sa culpabilité.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Autopsie d'un doute est un livre de Bernadette de Rache qui me vaut de faire ma propre enquête :
Rose Hennequin, 2e étage rue Sur la Fontaine, étudiante à Liège, 21 ans, issue du petit village de Frahan en Ardenne au bord de la Semois en Belgique, retrouvée morte sauvagement assassinée.
Lise, la soixantaine, très proche de Steve Bolland, enseignante retraitée et mère de Thomas et Eva, cette dernière étant mère également de deux filles dont Justine, étudiante en droit à Liège, très proche de sa grand-mère Lise.
Lise, travaille pour ASBL à Oser Dire avec Nadia, Emile et Hervé animant ensemble un groupe de paroles pour des femmes maltraitées, voire plus.
Alexandre Bollet, compagnon de Rose Hennequin, étudiant en lettres classiques et apprenti cuisinier, la retrouve morte. Il était précédemment allé voir Hervé à Oser Dire pour se plaindre de leur voisin harceleur, un certain Vauquier.
Steve Bolland, jeune inspecteur chargé de l'enquête, puis démis de l'instruction suite au décès de Daniel Vauquier, bien connu des services de police et anciennement condamné pour viol et récidive, soit, un coupable idéal ou présumé comme tel. Lequel Vauquier, lors de son arrestation a, dans un premier temps braqué le canon de son revolver sur l'inspecteur Bolland en criant : « je suis innocent, je suis innocent » puis la retournant contre lui s'est fait sauter la cervelle.
― « Affaire classée » prononce la juge Debrou, désinvolte, laissant Steve Bolland en état de choc et sans voix quant au doute qui le taraude.
C'est alors que, dans le département de la Meuse, un véhicule rouge est retrouvé dans le canal de l'Ourthe, avec à son bord une jeune fille du nom de Alison Ferrara, laquelle est morte noyée.
Angelo trouvant une similitude entre les deux affaires prévient son collègue Steve Bolland, lequel, entreprend de nouvelles investigations dans l'attente du feu vert de sa psychologue à grosse lunettes, Géraldine Davers, devant juger quant à elle, de son prompt rétablissement pour une réintégration de son poste suite à un burn-out.
C'est ici qu'intervient Bernadette de Rache qui construit pas à pas avec de courts, mais somptueux paragraphes, le déroulé de l'affaire. Les personnages sont examinés un à un avec une stricte attention. Ils nous sont restitués avec beaucoup d'honnêteté et de réalisme en même temps que déposés en divers lieux de leurs vies respectives. Lieux charmeurs, charmants et témoignant d'une identité culturelle Belge. Nous découvrons alors la puissance des uns et la faiblesse des autres dans ces rapports humains et comment à outrepasser ces rapports de force les opprimés en viennent à se hisser à des hauteurs insoupçonnables soit pour exister, soit pour se venger.
L'écriture de Bernadette de Rache m'a comblée de joie par sa délicatesse, ses pointes d'ironie et la justesse de ses analyses des personnages. Par exemple et pour n'en citer qu'un, l'hésitation de Jacqueline à porter plainte contre son mari. Quand il existe certes aujourd'hui, un réel accompagnement qui incite ces femmes blessées soit, par les coups, soit par les mots, et qu'il subsiste toutefois une hésitation pour franchir le pas. Quand il est question de s'exclure, de son milieu pour les aisées, comme du milieu pour les autres. Il s'agit ici de faire le point, de tirer un trait et ce début de réflexion reste difficile même suivie de la bonne décision, aussi radicale soit-elle. Il y a donc le récit mais aussi la réflexion. La dernière page étant la 547 je dois dire que ce livre m'a complètement captivée et que j'en viens à m'asseoir sur un ‘banc' pour bien y repenser. Je vais donc me diriger vers le premier ouvrage de Bernadette de Rache et lire « La fille sur le banc » pour retrouver ce ravissement. Weyrich édition, collection Plumes de Coq ont bien tenu leur promesse en termes d'exigence de qualité autant que Babelio que je remercie vivement pour m'avoir donné d'apprécier cet ouvrage.


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Elle s'appelle Rose Hennequin. Elle est jeune. Elle est belle. Elle est gentille. Elle est étudiante à Liège. Elle vient du joli petit village de Frahan en Ardenne. Ses parents n'ayant que peu de moyens, elle travaille chez un notaire pour contribuer aux frais engendrés par ses études et se payer son logement dans un immeuble décati. Elle est… Elle est ? … Ah, ben non ! Elle n'est plus ! Elle a été sauvagement assassinée, dans son petit appartement, de sept méchants coups de couteau…
Très vite la presse s'est emparée de l'affaire et a placé la police sur les charbons ardents. Et pas que la police ! La juge qui mène l'enquête s'inquiète pour la suite de sa carrière !

Un suspect ? Et comment ! Un récidiviste ! Vauquier ? Il est… Ah, ben, non ! Il n'est plus ! Il est mort. La police venait procéder à son arrestation, et alors qu'il pointait une arme vers l'inspecteur Steve Bolland, il murmurait des « Je suis innocent ! » … Avant de retourner son arme contre lui-même et de se donner la mort. Fin de l'affaire !

Critique :

Bernadette de Rache permet aux lecteurs de « La fille sur le banc » de retrouver le duo composé d'un policier beau gosse d'une quarantaine d'années, Steve, et d'une enseignante retraitée, mais sportive, d'une soixantaine de printemps, Lise. Lisez ce premier roman policier avant d'aborder celui-ci pour comprendre la surprenante relation entre ces deux personnages. Remarquez qu'il n'est pas indispensable de lire le premier pour se plonger dans cet excellent polar qui est tout sauf « un roman de gare ».

L'inspecteur Steve Bolland vit très mal sa dernière intervention. On parle de dépression, de stress posttraumatique… Quelque chose le chagrine dans ce dossier… auquel il n'a plus accès. L'affaire est close, ainsi en a décidé le juge, avec la mort du principal, et unique, suspect.
La phrase « Je suis innocent ! » du suspect lui traine dans la tête et le dérange au plus haut point.

Le hasard, fait qu'en cherchant à reprendre l'enquête, sans autorisation, il est en arrêt de maladie et l'affaire est officiellement close, il se dit qu'il devrait recommencer ses investigations en partant de la victime, et non du suspect, il retombe sur…Lise ! Celle-là-même qui l'avait aidé dans son enquête précédente et dont il était tombé amoureux malgré la différence d'âge, Lise ayant vingt ans de plus que lui. Deux ans qu'ils ne s'étaient pas vus !

Pendant ce temps, son adjoint Angelo se trouve sur les lieux d'un coin paisible, plein de charme et de poésie… d'où les pompiers extraient une voiture de l'eau ! Au volant, il semblerait que ce soit une jeune demoiselle née à Rochehaut dans la province de Luxembourg, en 2001, une certaine Alison Ferrara. Tout porte à croire qu'elle s'est suicidée… Mais quelles raisons, une jeune et très jolie fille aurait-elle de se suicider en se jetant à l'eau dans sa voiture ? Etrange ! Comme c'est bizarre ! Chose surprenante, cette jeune fille venait pratiquement du même endroit que Rose… Et elles se connaissaient… Et étaient amies… Des amies fort proches…

Lorsque je suis entré en possession de ce livre et que j'ai commencé à le lire dans la salle d'attente d'un hôpital, j'ai eu du mal à le refermer lorsque la doctoresse m'a appelé. J'ai compris que l'ouvrage ne ferait pas bon ménage avec mon emploi du temps très rempli, et un soupçon de sagesse me l'a fait mettre de côté jusqu'à un dimanche où je bénéficierais enfin d'un peu de temps libre. Depuis, j'ai été scotché à cette histoire autant que je le pouvais. Bernadette de Rache se sert essentiellement de Lise pour narrer une histoire de jeunes filles mortes dans des conditions peu enviables. L'autrice tient le lecteur et ne le lâche plus que lorsqu'un événement vital oblige ce dernier à remettre à plus tard la poursuite de sa lecture.

Olivier Weyrich, l'éditeur, a une fois encore démontré son flair pour dénicher, dans le plat pays qui est le mien, un talent de narrateur qui fera encore plus plaisir aux Liégeois, vu que l'histoire se déroule dans la Cité Ardente. Comment ? Vous n'êtes ni Liégeois, ni Belge ? Vous comptez passer votre chemin sans prendre le temps ni d'acheter ni de lire « Autopsie d'un doute » ? Mais enfin, lorsque vous lisez Agatha Christie ou Michael Connelly, est-ce que pour autant, vous êtes un sujet de sa majesté Ze King Charles III ou un Américain trumpiste ou non ? Amis français, canadiens, suisses et autres, essayez donc ce roman qui tout en parlant de meurtres répugnants ne vous plongera pas dans des hectolitres de sang et d'entrailles savamment étalées, mais vous fera passer d'intrigue en intrigue tel un jeu de piste, sans exclure quelques relations amoureuses narrées avec beaucoup de pudeur, en particulier entre un homme de quarante ans et une femme de soixante ans. Et non, il ne s'agit pas d'une… Comment dit-on encore ? Une panthère ? Non ! Une… Jaguar ? Non plus ! Ah, oui ! Une cougar ! Je savais qu'elle était féline !
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Ce deuxième roman de Bernadette de Rache se passe à nouveau à Liège et il est très agréable, pour une Liégeoise, de reconnaitre les lieux cités. Mais cela n'a rien de rébarbatif si on ne connait pas la ville.

Dans ce récit, on retrouve le duo improbable de « La fille sur le banc », Steve, inspecteur de police quadragénaire séduisant et Lise, enseignante à la retraite, bénévole à l'association « Oser dire » qui vient en aide aux femmes battues. On comprend rapidement qu'il y a eu une histoire entre eux et même s'ils ne se sont plus vus durant deux ans, une réelle complicité existe entre eux.

Le récit commence alors que Steve est en arrêt de travail à la suite d'un choc post traumatique. C'est en venant arrêter le suspect que celui-ci s'est suicidé sous les yeux des policiers. Steve fait des cauchemars et ne parvient pas à accepter la culpabilité de ce voisin tout désigné. C'est trop évident. Mais la juge clos l'affaire et le met sur la touche.
Il va profiter de son congé pour mener l'enquête en toute discrétion, cherchant dans le passé de Rose, étudiante en droit, travaillant comme étudiante chez un notaire, ce qui a pu en faire la cible d'un assassin.

Bientôt, une deuxième jeune fille est retrouvée morte par noyade. Angelo, l'adjoint de Steve ne parvient pas non plus à accepter le verdict de suicide décrété par la juge d'instruction. Avant de clore le dossier, il veut tout vérifier. Ce qu'il découvre dépasse toutes ses attentes.

J'ai profité des congés pour lire ce roman de 500 pages qui se dévore avec aisance et vous rend complètement addict. C'est Lise qui raconte, nous prenant à témoin de ce qu'elle a vécu. le suspense tient le lecteur en haleine et l'intrigue est bien menée. Chaque fois que l'on croit comprendre ce qui s'est passé et qui est le coupable, un fait nouveau remet tout en question. Les chapitres courts apportent un rythme soutenu à l'histoire et permettent de passer du récit de Lise à l'enquête menée par les policiers quasiment en temps réel.
La vie privée des protagonistes est également décrite et permet de cerner la personnalité de chacun et de comprendre leurs réactions. Bernadette de Rache effectue un travail psychologique d'une grande finesse sur ses personnages et c'est un plus indéniable.

Je ne peux que vous conseiller de découvrir cette écrivaine qui fera parler d'elle, j'en suis sûre. Si vous n'êtes pas Belge, laissez vous tenter, vous ne le regretterez pas et découvrirez les beaux et moins beaux côtés de notre ville. Et cela vous donnera peut-être l'envie de venir la visiter.

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Une fois n'est pas coutume, l'intrigue se passe dans notre plat pays, la Belgique, à Liège plus précisément.

Rose Hennequin, jeune étudiante de 21 ans est retrouvée assassinée à son domicile.
Tous les regards se tournent vers son voisin, un récidiviste que Rose avait dénoncé pour harcèlement. Lors de son appréhension, le coupable se suicide en clamant son innocence.
Steve, le policier en charge de son arrestation est troublé par cette révélation. Il souhaite pousser l'enquête car il a le sentiment que cet homme ne mentait pas.
Pour la juge les faits sont clairs : Rose était harcelée par son voisin qui a fini par la tuer. Ce même homme a mis fin à ses jours pour ne pas retourner en prison. Affaire classée !
Steve est hanté par cette enquête et fini par être écarté pour burn-out. Ce qui ne va pas l'empêcher pas de continuer à creuser l'affaire pendant sa mise à l'écart.

Ses recherches vont le mener tout droit à l'association « Oser dire » où travaille Lise. Lise est une jeune pensionnée avec qui Steve, de 20 ans son cadet, a eu une aventure lors de son enquête précédente.
C'est à travers Lise que l'autrice décide de nous narrer ce qu'il se passe. Lise va aider Steve dans son enquête et avec beaucoup de bienveillance, elle va le remettre doucement sur les rails.

Parallèlement, Angelo, l'adjoint de Steve ressort une épave de l'eau avec à son bord une autre jeune fille.
Ici aussi, les faits sont simples, un suicide par noyade. Mais Angelo n'y croit pas et une fois encore, la juge classe le dossier.
Angelo décide de mener sa petite enquête en parallèle et ce qu'il découvre n'est que le commencement de quelque chose de beaucoup plus grand.

Ce trio de personnages va donc tout mettre en oeuvre pour savoir ce qui est arrivé à ces deux jeunes filles.

Le rythme du roman est soutenu, les chapitres sont courts et se focalisent sur un des personnages liés aux deux enquêtes.
L'autrice a bien travailler son intrigue, elle va nous mener sur toutes sortes de pistes : certaines ne mèneront à rien, d'autres nous pousseront un peu plus près de la vérité.
Au fil des pages, on voit se tisser la toile dans laquelle les deux victimes se sont empêtrées.

Le roman est très bien écrit, les personnages ont une vraie substance, certains sont attachants, d'autres détestables, à plaindre, où manipulateurs.
Je ne peux que conseiller de romand dont les 500 pages se tournent avec avidité. Une fois terminé, on voudrait que cela dure encore un peu.

J'ai eu la chance de recevoir ce roman grâce à la masse critique @babelio

J'ai été ravie de découvrir la plume de Bernadette de Rache, une autrice belge qui m'a très agréablement surprise. La lecture de « Autopsie d'un doute » a donc alimenté mes lectures durant le mois de l'action « Lisez-vous le belge ? ».
Lien : https://www.instagram.com/fe..
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Rose Hennequin, jeune fille a priori sans histoire, est retrouvée sauvagement assassinée dans son appartement. Pour la procureure et la police, le coupable est vite trouvé. Ce ne peut qu'être son voisin, déjà condamné pour viol, et son suicide sonne comme un aveu de culpabilité. Mais pour Steve, inspecteur à la PJ de Liège, le doute subsiste.

C'est un roman policier touffu que nous propose Bernadette de Rache. Un roman qui a ses qualités: l'écriture tout d'abord qui est riche et plaisante, les personnages ont de l'épaisseur, l'intrigue qui se dévoile progressivement tient la route, le décor - la ville de Liège - est particulièrement bien rendu sans que cela fasse "régionaliste".
Mais, parce qu'il y a un mais, il a aussi ses défauts. Tout d'abord sa densité. Je pense que le roman aurait gagné en nervosité et dynamisme s'il avait été amputé de quelques éléments dispensables (par ex. le fils revenu d'Australie). le choix aussi de suivre un personnage à la première personne et les autres à la troisième personne m'a quelque peu gêné. C'est un peu comme ci l'intention première avait été de raconter une histoire à la première personne mais parce que l'auteure ne parvenait pas à tout mettre dans ce seul point de vue, elle avait été obligée d'en ajouter d'autres avec au final une multiplicité de points de vue. Sans doute trop.

Les éditions Weyrich continue leur excellent travail de mise en avant des plumes belges. Bernadette de Rache apporte sa pierre à l'édifice du polar made in Belgium et elle s'en sort avec les honneurs.

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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Comment peut-on habiter ici ?
- Parce qu'on y est né, peut-être ?
Il avait évidemment raison et ma réflexion était ridicule. Mais c'était, pour moi, une forme d'exorcisme. Comme si, en répétant la phrase, j'allégeais l'air ambiant en y ajoutant un peu de mauvaise foi.
En plus, il fallait bien reconnaître que, depuis quelques minutes, nous roulions sur une route qui nous dévoilait à chaque virage des étendues vertigineuses semées de bosquets, de prairies et de maisons serrées autour de charmants clochers. Au bout de quelques kilomètres d'ailleurs, un point de vue était aménagé avec un parking. Sans que j'ai dit quoi que ce soit, Steve s'y est garé. Nous sommes sortis de la voiture et nous avons traversé la route.
C'était magnifique. Au creux d'un méandre de la Sémois se nichait un village dont les maisons aux toits d'ardoises s'appuyaient contre la forêt ou dégringolaient vers la rivière. Uniquement traversé de deux rues perpendiculaires, il était entouré d'un quadrillage de pré et d'arbres et finissait par un petit pont à la construction légère comme un trait.
- C'est là, a dit sobrement Steve.
J'étais tellement prise par la beauté du site que je me suis d'abord demandé de quoi il parlait.
- C'est là que Rose est née, a t-il précisé .
C'était donc Frahan : le bout du monde.
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Hélas pour ce lieu magnifique, Philippe Leroy avait toujours souffert d'une envie irrésistible de se singulariser. Il avait vu dans un documentaire sur François Mitterrand que celui-ci n'avait pas hésité à installer un bureau contemporain, signé d'un des grands designers de l'époque, sur les tapis de la savonnerie du grand salon doré de l'Élysée. Il avait trouvé cela d'une audace extrême. Il s'était donc précipité pour acheter une énorme table en verre et aluminium , un fauteuil en cuir blond et deux petits sièges aussi laids qu'inconfortables pour remplacer le mobilier liégeois du 18e siècle, qui avait toujours été là. Hélas, dans sa hâte, il n'avait demandé l'avis d'aucune des bonnes maisons de décoration de la ville. Il s'était contenté de faire confiance à son goût, ce qui s'était avéré une grossière erreur. Ces acquisitions détruisaient donc allègrement l'harmonie du lieu et résumaient assez bien la personnalité chaotique de leur propriétaire. (p. 143)
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Révoltant, on peut le comprendre, n'importe lequel d'entre nous éprouve une colère énorme face à tant de barbarie. C'est juste l'étape qui vient après l'effroi. Mais inadmissible dans une démocratie ! Cela me fait bien rire.
Pour l'affirmer avec une telle force (y compris sur les pancartes qui ont jalonné la marche blanche), il faudrait admettre qu'ailleurs (dans des pays de sauvages ?), ce soit parfaitement admissible.
Que c'est la démocratie qui nous protège de tout débordement et que le fait de voter librement fasse de nous d'aimables citoyens. P. 28
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Machinalement, elle chercha son téléphone et se rendit compte qu'il ne contenait aucun message. Quelques manipulations agacées lui confirmèrent que Philippe, qui avait pourtant rendez-vous avec elle, ne l'avait pas appelée et les Levasseur, chez qui elle était invitée, non plus. Elle vérifia encore, regarda sur Messenger et n'y trouva rien. Visiblement, personne ne s'inquiétait de son absence. Elle en resta muette d'étonnement. Les sens calés, la bouche ouverte dans un cri silencieux, elle eut l'impression de se dissoudre, de disparaître.
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Lorsque Pauline apparut sur l'écran, Jacqueline ne put s'empêcher de penser que ce procédé de communication était assassin. Le visage en gros plan de sa nouvelle amie semblait soufflé et luisant comme un fruit mûr. Elle frissonna à l'idée qu'elle devait avoir la même tête.
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