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Inspecteur Morales tome 3 sur 3
EAN : 9791022613231
304 pages
Editions Métailié (13/10/2023)
2.94/5   9 notes
Résumé :
À Managua, l’inspecteur Dolores Morales, flanqué du fan­tôme sarcastique de son ami Lord Dixon, ne se reconnaît plus dans sa ville plantée d’arbres de vie gigantesques en métal de couleur et censés attirer l’énergie cosmique, comme le croit la femme du président. Les étudiants non plus ne sont pas d’accord quand on veut en placer dans tous les lycées et les universités, et ils le crient dans la rue.

Tout dégénère et le pouvoir arme des milices. L’insp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Sergio Ramirez s'est battu contre la dictature de Somoza au Nicaragua. Mais, après avoir présidé le groupe parlementaire sandiniste, il s'est opposé au président Ortega en estimant qu'il trahissait la révolution et bafouait la démocratie. Son roman « À balles réelles » témoigne de sa désillusion. Son héros (c'est le troisième roman où apparaît l'inspecteur Dolores Morales, autrement dit « Douleurs morales » comme il nous le signale aimablement) tente de rentrer dans son pays après qu'on l'en eut viré et à peine a-t-il trouvé un passeur que celui-ci est trucidé. Inutile de s'attendre à une enquête compliquée : Morales se retrouve impliqué dans une révolution de palais où valsent les conseillers de l'ombre, tous plus sanguinaires et vénaux les uns que les autres. Fantoches agrippés à leurs privilèges, ils sèment la terreur pour rester au plus près d'un pouvoir persuadé d'être sous la protection d'ondes cosmiques. Bref, les bas du front sont souvent cons en plus d'être odieux.
Encore que le goût du pouvoir et sans doute aussi celui du sang est aussi partagé par des gens un peu plus éduqués : le poète Lira n'est pas le dernier à faire feu sur tout ce qui bouge et c'est sans doute un pâle imitateur de cet affreux personnage qui a profité de ce qu'il savait lire et écrire pour s'apercevoir que le roman de Ramirez n'était pas un simple polar inoffensif mais qu'il dénonçait la répression violente menée en 2018-2019 par des groupes paramilitaires après des manifestations antigouvernementales. le roman fut donc retiré de la vente, et, pour faire bonne mesure, son auteur a été déchu de sa nationalité.
J'étais donc toute prête à beaucoup aimer ce roman. Mais l'auteur multiplie les digressions, semblant ne pas trop savoir comment mener son histoire. La fin est particulièrement ratée : après une chronique éprouvante des massacres d'étudiants, Ramirez fait se marier son héros, puis redonne la parole à ses différents personnages, incapable de les abandonner (il faut dire qu'un ami du personnage principal, mort dans le tome précédent, continue à prendre la parole, pas gêné plus que ça par son statut de fantôme). C'est dommage : moins bavard et plus à l'os, Ramirez aurait visé juste.
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Je viens de faire la connaissance, 334 pages durant, de la modeste nation nicaraguayenne. Si l'on situe, sans trop hésiter, ce petit pays en Amérique Centrale*, on ne connait que peu son Histoire récente. Sur le fil des dernières décennies, son passé s'est montré pour le moins chaotique et complexe, tant sur le plan intérieur que sur l'échiquier géopolitique international. Deux hommes politiques tristement célèbres en émergent, deux présidents deux dictateurs, Somoza puis Ortega …

« A balles réelles » est, sous couvert de fiction, un thriller politique à charge. Sergio Ramirez, ex-ministre nicaraguayen, y dénonce le pouvoir corrompu de son pays, quitte à en subir les conséquences. A parution au Nicaragua : le roman fut interdit, son auteur exilé et déchu de sa nationalité. Via d'étonnants faits réels, récents, certains absurdes, le roman est une plongée dramatique, douloureuse et brutale au coeur d'une dictature. Bienvenue au Nicaragua.

Ci-après, le background Historique dans lequel s'insèrent les éléments fictionnels. 2018 : Daniel Ortega est au pouvoir. Son épouse, complaisamment nommée vice-présidente, est une capricieuse first-lady, auto-proclamée poétesse, en proie à de curieuses lubies cosmiques. Elle tient à partager ses visions célestes avec une population qui, très majoritairement pauvre, a d'autres chats à fouetter. Ce que Femme veut Dieu le veut ; même la plus absurde et farfelue de ses tocades a force de décret ; Ortega plie : d'immenses « Arbres de la Vie** » aux arborescences métalliques spiralées et colorées, prolifèrent dans tout le pays (150 cette année-là). Ces coûteuses structures, censées attirer l'énergie cosmique, engendrent un scandale d'état, exacerbent une récente et indigeste réforme des retraites, deviennent le prétexte visible à une révolte populaire. Ces arbres factices : la population s'en agace silencieusement ; celle estudiantine s'en offusque à visage découvert, descend dans la rue et les abat. Voici venir le temps des manifestations, des barricades, des armes, de la répression sanglante menée par des milices privées. 300 morts, 2000 blessés à Managua et partout dans le pays.

Les évènements fictionnels : l'intrigue est malaisée à « pitcher » (je n'en dirais rien), elle est d'autant plus complexe qu'elle fait naturellement suite à deux épisodes précédemment publiés dans la même collection***. « A balles réelles » fait l'impasse explicative sur certains événements antérieurs qui, sans avoir lu les tomes précédents, peuvent faire défaut. Ce n'est pas un one shot comme on pourrait le croire. Est-ce un « moins » manifeste quand, en avant-propos, quelques notes suffisent à boucher la plupart des trous ?

Les hommes du roman :

_ il y a ceux qui, d‘une main de fer, restent agrippés au Pouvoir : personnages officiels ou sous-marins officieux, historiques ou fictionnels, des militaires pour l'essentiel. Compromissions, complots à bas bruit ou à ciel ouvert, bassesses et traitrises à tous les étages, double voire triple jeu. Sauvegarder sa puissance personnelle, quoi qu'il arrive, écraser pour survivre, mentir, s'abaisser, rebondir … Sous leurs regards et agissements, c'est la dictature visitée de l'intérieur qui nous est montrée et disséquée peu à peu. L'infox comme instrument de pouvoir total, l'art de la créer ou de la retourner, la manière de l'utiliser ; les fake-news, les diffuser, les crédibiliser, les rentabiliser. Quelque part une dystopie en plein essor ... mais, hélas, en vrai, en grand, exponentialisée par l'émergence des réseaux sociaux.

_ face à eux : les hommes (et les femmes) du contre-pouvoir clandestin, fantasmés tout autant, idéalistes, politisés à outrance, maquisards ou citadins anonymes … alliés aux catholiques petits Padres du Peuple qui, loin du Vatican réactif à sa façon, combattent la dictature.

Sauf qu'ici tout n'est pas si binaire, Sergio Ramirez nous décrit, sur l'échiquier en cours, des blancs un temps chez les noirs et inversement, façon girouettes. Ces hommes-là, farouchement opposés les uns aux autres sont, traditionnellement, ce que l'on perçoit de certains pays d'Amérique Latine en équilibre instable entre démocratie et dictature, le tout sous la tutelle masquée de très grandes puissances fraternelles.

Sergio Ramirez met en scène une galerie de personnages fictionnels picaresques, voire parfois caricaturaux. Ils empruntent aux deux camps :

_le détective privé Dolores Morales (c'est un homme), un ex-policier recyclé détective privé, un opposant contraint à l'exil mais de retour clandestinement au pays, boiteux ; c'est un héros principal étonnamment effacé face aux évènements ;

_une astro-cartomancienne au service de l'Etat, en contact télépathique avec un gourou indien décédé ;

_l'esprit d'un homme mort s'ingérant dans les pensées des vivants ;

_« le Masque » : un pseudo, un avatar, des révélations sur le Net, des octets maniés par le Pouvoir ou ses opposants ?

_Tongolele : une brute dans les coulisses du pouvoir, à deux doigts de la déchéance, contraint à jouer ses dernières cartes.

« A balles réelles » est, au final, un drôle de thriller qui, peu à peu, se libère par bribes de ses ingrédients de fiction. Au coeur des espaces laissés libres, s'impose un reportage brut sur les traces d'une dictature en cours, d'une vérité historique crue et édifiante. Sous les yeux de qui le lit, le roman prend une autre tournure en mettant au premier plan la réalité d'un pays prisonnier …

*Mer des Caraïbes à l'est, Pacifique à l'ouest, Honduras au nord, Costa Rica au sud.
**authentique
***« Il pleut sur Managua » (2011) et « Retour à Managua » (2019).

Merci Babelio, Masse Critique, l'auteur et l'éditeur ...

Lien : https://laconvergenceparalle..
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Grâce au roman de Sergio Ramirez, paru chez les Editions Métailié, je visite un pays encore vierge en ce qui concerne mon champ de lecture : le Nicaragua. J'avoue que c'est l'un des pays de l'Amérique latine que j'avais du mal à placer sur une carte, imbriqué entre le Honduras au nord et le Costa Rica au Sud, en Amérique centrale. Et, pareillement, pour l'auteur du roman, Sergio Ramírez : c'est une première rencontre avec cet homme qui porte plusieurs autres casquettes que celle d'écrivain. Celles de Journaliste et homme d'état. Actif dans la vie politique de son pays, il vit en Espagne après été l'objet d'un mandat d'arrêt au Nicaragua pour s'être simplement opposé au régime de son pays qu'il a qualifié de dictatorial. Il a été déchu de sa nationalité depuis et c'est la corruption de son ancien pays qu'il s'attache à décrire, entre réalisme, sarcasmes et amertume, dans ce roman aussi bouillonnant et animé que la société qu'il explore à travers les péripéties de ses personnages.


Ce titre vient à la suite des deux autres titres publiés précédemment chez Métailié, Il pleut sur Managua et Retour à Managua, et prend pour personnage principal l'inspecteur Dolores Morales. Quelques pages précèdent l'histoire et récapitulent, selon le modèle d'une page Wikipédia mais totalement fictive, la vie et les exploits de l'inspecteur lors des deux tomes précédents. Ces pages ne sont, en effet, pas inutiles pour le lecteur, qui comme moi, prendrait l'histoire à ce tome-là, elles résument l'histoire du pays, constituées de dictatures, de révolutions, qui se succèdent et qui n'en finissent pas si l'on considère la situation actuelle de l'auteur. Ces précisions préliminaires sont essentielles à la compréhension du texte, notamment en ce qui concerne la situation de Morales et son complice en début d'histoire.

Car il faut d'abord comprendre la raison pour laquelle Morales l'estropié et Rambo son complice, autrement renommé Serafin, se retrouvent en tout début de récit en bien fâcheuse posture, expulsés au Honduras, tentant de revenir dans la capitale du Nicaragua. On lit en alternance le récit du commissaire Anastasio Prado, dit Tongolele, dont la mère a de fortes accointances avec le pouvoir, et qui a réussi à imposer ses arbres magiques, aussi énergivores qu'inutiles, dans les établissements scolaires et universitaires, ce qui donne lieu à des manifestations pacifiques de la part des étudiants. Et au milieu de tout cela, un mystérieux individu qui se fait appeler le Masque poste sur Twitter toutes les petites manipulations en sous-main des forces de police et autres attachés au gouvernement. Il n'en faut pas plus qu'une dizaine de pages pour tomber sur le premier mort, tué par balle, d'une série sans fin : même si le taux de criminalité reste inférieur à ceux de ses voisins, le pays reste le plus pauvre d'Amérique Centrale, son instabilité politique en relation aux troubles sociaux et ses difficultés économiques favorisent la criminalité latente. Sergio Perez s'appuie sur tous ces éléments pour illustrer la violence et la corruption qui minent son pays et l'empêchent de sortir hors de l'eau. Un monde poisseux où les paramilitaires mènent la danse au rythme des rafales des armes à feu de tout calibre, celui d'une société qui a perdu tout sens moral et tout repère : c'est exactement ce point là qui a été le maître mot de ma lecture, un peu chaotique parfois, perdue entre les surnoms et les identités de chacun, leur fonction actuelle et passée, leur place et non-place dans une société où tout est dévoyé.

Perdue entre le chaos des uns et des autres, Sergio Ramirez mène son récit à souffle coupé, quand bien même l'histoire se divise en chapitres, tout s'enchaîne dans un élan intarissable, et de façon exponentielle, jusqu'à l'acmé, l'explosion finale, la révolution des étudiants contre l'ordre en place dans une capitale en ébullition, qui laisse voir le pacifisme des manifestations réprimées furieusement par les forces armées. Morales d'un côté qui ne cherche qu'à revoir Fanny, sa compagne, dont son opposition aux forces au pouvoir, une sorte de double de Sergio Ramirez, l'ont jeté dans l'opprobre et l'illégalité, Tongolele de l'autre qui cherche à davantage asseoir son autorité, ses appétences de pouvoir en essayant d'accomplir ce qu'il pense que le gouvernement attend de lui : réprimer les opposants, et se servir, au passage, dans la soupe. Mais la société nicaraguayenne étant ce qu'elle est, et le gouvernement composé de fruits pourris jusqu'au trognon, les véreux n'attendent qu'une chose, prendre la place de Tongolele. Aucune place pour l'ordre et la loi dans ce texte, où même les hommes d'églises font les frais des accès délirants d'omnipotence des uns et des autres.

« …parce qu'il y a deux Nicaragua, mes très chers frères dans le Christ Jésus : le pays de ceux qui profitent en gloussant de la croissance, de bacchanales sans fin, la minorité égoïste, la vieille oligarchie qui ne croit qu'à l'argent et la nouvelle classe fastueuse et arrogante qui un jour se sont appelés révolutionnaires et qui aujourd'hui ne croient aussi qu'à l'argent. L'argent les unit, et c'est pour cela qu'ils s'arrangent entre eux, c'est pour ça qu'ils se repartissent les vêtements du pays comme les bourreaux au pieds de la croix du Sauveur. Et l'autre Nicaragua marginal, le pays de l'immense majorité, de la pauvreté qui offense, des paysans qui mangent des bananes avec du sel, des modestes travailleurs qui n'ont pas de quoi se changer. Et on voit ça et on ne dit rien.

Malgré la gravité de la situation nicaraguayenne, l'auteur a souvent le bon mot d'où nait le rire ou le sourire, à commencer par Dolorès, je le disais plus haut. Les échanges sont bien souvent justement drôles, cela dédramatise la violence de la vie dans le pays, une sorte d'humour qui retient les gens à se laisser aller et à se perdre dans le chaos ambiant. La dérision comme arme ultime face à une perte totale de valeur et de repère, même l'Église est désacralisée et ses prêtres traités comme de simples serviteurs, dans un pays pourtant profondément croyant. Sans oublier la voix intempestive du fantôme de Lord Dixon, qui passe sa vie à lancer des piques à Dolores. de l'humour, grinçant certes, pour mieux évacuer le cynisme pesant dans lequel chacun est embourbé, qui a de fait de ces révolutionnaires idéalistes des hommes désabusés et amorphes.

Il n'y a pas que les volcans qui crachent constamment leurs gaz à Managua, l'odeur de soufre c'est celle aussi de cette corruption agressive et de ce régime dictatorial qui force à l'exile et dénaturalise les meilleurs des siens, d'où nait cette pauvreté qui pousse au trafic de drogue et d'êtres humains, tout ce dont Sergio Ramirez a mis en mots en de sinistres exemples. Mais la sinistrose qui découle du constat catastrophique sur la façon dont est mené le pays est compensé par des joutes verbales appréciables qui donnent un peu de distance avec ces sentiments de consternation et d'affliction vis-à-vis de l'impunité des plus puissants.
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Ancien guérillero de la lutte contre la dictature nicaraguayenne recyclé en policier officiel puis destitué pour excès de zèle, Dolores Morales s'est reconverti en détective privé mais une enquête un peu sensible lui vaut les foudres du pouvoir qui l'expulse manu-militari vers le Honduras.
C'est là que l'on retrouve notre placide héros et son fidèle Rambo prêts à réintégrer clandestinement leur cher pays mais ils devront d'abord combattre leur ennemi de toujours, le chef des services secrets, Tongolele, un discret mais sanguinaire serviteur de la tyrannie. La révolte populaire qui gronde est réprimée dans le sang.
Outre la description édifiante de la triste situation du Nicaragua, ce roman éclaire sur le quotidien du peuple confronté à la misère et à l'injustice. Traversé de digressions philosophiques, d'humour noir et de personnages colorés, c'est également un vrai brulot politique qui a valu à son auteur, ancien homme d'état, une condamnation à l'exil et la déchéance de sa nationalité.
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Sergio Ramírez n'a jamais fléchi dans son engagement au Nicaragua et n'a eu de cesse de combattre les dictatures de son pays, de Somoza, hier, à Ortega, aujourd'hui. Exilé en Espagne, il a été déchu de sa nationalité après la parution de son dernier roman, publié en France sous le titre de À balles réelles. Un livre dans lequel apparaît à nouveau son personnage fétiche, l'inspecteur Morales (Il pleut sur Managua, Retour à Managua), lequel est cette fois plus spectateur que acteur dans un événement récent et marquant de l'histoire du Nicaragua : le massacre de 300 étudiants désarmés en avril 2018. Derrière une intrigue qui comporte certains éléments de fiction, l'auteur ne se cache pas pour stigmatiser les exactions des paramilitaires au service du régime. La puissance du texte et la force de la dénonciation sont indéniables mais le livre y perd en contrepartie de sa verve caustique et de son humour, qualités habituelles des écrits de Sergio Ramírez, lointain cousin du Cubain Leonardo Padura. Un livre à part, dans l'oeuvre de l'écrivain nicaraguayen, dont la fantaisie romanesque s'efface devant la réalité des faits, quand il pleut du plomb sur Managua.

Un grand merci à NetGalley et aux excellentes éditions Métailié.
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critiques presse (2)
Culturebox
20 décembre 2023
L’auteur du "Châtiment divin" et du "Bal des masques" décrit la déconnexion entre un régime prêt à tout pour demeurer aux manettes et une population déterminée à tourner la page.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Culturebox
30 octobre 2023
"À balles réelles" (...) est un livre à charge, un puissant réquisitoire contre les maîtres d’hier et d’aujourd’hui. Sergio Ramirez sait de quoi il parle.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
[...] Un gamin intrépide est abattu au moment où il tentait d’allumer un mortier artisanal. Un autre est tué, armé d’une petite carabine 22 bonne à chasser les iguanes, avec laquelle il n’a pas réussi à tirer. À dix heures du matin, Tongolele peut informer Leónidas que la route de l’aéroport est dégagée.
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[...] Les gamins élevaient des barricades dans les rues, les flics anti-émeutes étaient partout, des pick-up Hilux patrouillaient avec des policiers en gilets pare-balles sur les plateformes arrière.
– Et maintenant Troie brûle vraiment, dit le père Pancho. Ils coupent les arbres de vie à la racine. L’abattage ne fait que commencer.
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[...] Ils croisèrent de longues files de Hilux en route vers l’ouest, remplis de paramilitaires aux visages couverts et habillés de tee-shirts de différentes couleurs, qui brandissaient leurs armes de guerre. Le camarade Artemio avait raison. Les troupes ne criaient aucune consigne, ne menaçaient personne avec des mots. La démonstration était muette, mais sinistre.
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[...] – Nous sommes peut-être en train de vivre le Printemps nicaraguayen, comme il y a eu le Printemps arabe.
– Malheureusement nous n’avons que deux saisons, l’hiver quand il pleut et l’été quand il ne pleut pas.
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[...] – Monseigneur est armé de paroles. Les paroles sont plus puissantes qu’une mitraillette à quatre canons, camarade.
– Ça, ce sont des conneries. Les balles transpercent aussi les soutanes.
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