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EAN : 9782702434734
450 pages
Le Masque (21/09/2011)
3.33/5   69 notes
Résumé :
Trois compères décident de voler des tableaux à l'occasion de la journée « Portes ouvertes » de la National Gallery d'Edimbourg. Mike,37 ans, a fait fortune en créant des logiciels informatiques. Il s'ennuie ferme, et est fasciné par Calloway, un ancien camarade d'école qui est devenu un gangster renommé. Robert Gissing, directeur de l'Institut d'Art, va bientôt prendre sa retraite et a envie d'un cadeau de départ plus substantiel qu'une montre en or. Et Allan, le b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Édimbourg aussi a ses Journées du Patrimoine, que l'on appelle là-bas “Portes Ouvertes”.
Pour Robert Gissing, directeur de l'Institut d'Art, bientôt à la retraite, Mike Mackenzie, riche self-made-man dans l'informatique et Allan Cruikshank, banquier d'affaires chargé d'affaires à la “first Caly”, la First Caledonian Bank, c'est un sujet intéressant discuté autour d'un scotch dans un pub du coin.
À la suite d'une vente aux enchères sans intérêt particulier, ces trois-là vont se mettre en tête de faire un casse pour le moins original… Profiter des “Portes Ouvertes” pour se servir, non pas au sein du grand musée du coeur de la ville, mais à Granton, face à la mer, dans un immense entrepôt, où sont stockés de milliers de pièces, tableaux, sculptures, poteries, livres anciens, riches tapis, bijoux inestimables, mais inventoriés à l'occasion, c'est à dire rarement, voire très rarement.
Le modus operandi du casse relève plus du tour de passe-passe que de la grosse attaque à main armée avec otages couchés à terre, masques de carnaval et autres gadgets trop communs ; puisqu'il s'agit de remplacer des originaux de valeur par de parfaites copies remises à la bonne place, ce qui posera un problème de taille lors de l'inventaire qui suivra, puisqu'il ne manquera rien… Mais trois hommes, même motivés, c'est peu et pour mettre leur projet à exécution ils vont devoir s'adjoindre les services de quelques malfrats pas trop bien triés sur le volet mais toujours prêts à un mauvais coup pourvu que ça rapporte, avec à leur tête une brute épaisse, Chib Calloway, sorte de parrain de la pègre locale et ignare artistiquement. Quant au faussaire, rien de plus simple pour le Pr Gissing de choisir et convaincre de petit génie parmi les étudiants de fin d'année.

Hors de la série des enquêtes de l'Inspecteur John Rebus,, Ian Rankin nous propose là un “one-shot” original sur un sujet souvent traité mais pas avec la patte de l'écrivain écossais pur malt ! Son coup de crayon pour dresser le portrait de malfrats mal embouchés, de flics tenaces et hargneux et quelques autres personnages atypiques est toujours de grande qualité. La connaissance de sa ville de prédilection, Edimbourg (faut-il le rappeler ?) lui permet de nous balader dans des quartiers que lui seul proposerait à des touristes et son écriture donne la verve qui sied bien aux dialogues des protagonistes.
Ce qui m'a plu davantage encore que la préparation, le déroulement et la conclusion du “casse”, est le récit en parallèle de l'enquête du flic Ransome, qui ne sait pas du tout où il va, mais qui y va quand même en ramassant les petits cailloux blancs, semés par nos “héros” et ignorés par les flic “officiels” chargés de l'enquête. L'intrigue est fort bien menée, certes, mais je mettrais un bémol pour les longueurs provoquées par les états d'âme de certains individus qui cassent le rythme du récit.

Bref un très bon roman avec son lot de surprises et de contretemps, raconté quasiment par les personnages eux-mêmes, et qui laissent le lecteur assez loin des enquêtes habituelles de John Rébus, et autres polars bâtis sur le thème classique du fric-frac, de l'enquête et de la trahison ou de la pièce manquante qui va confondre le coupable.

M.G.
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Voici une lecture agréable et sans prétentions, fort reposante après des lectures plus difficiles : Ian Rankin, que je découvre, écrit ici un texte fort décontracté et plein d'humour pince sans-rire, dont les principaux ingrédients sont trois intellos, genre Monty Python, préparant une substitution de tableaux à la National Gallery d'Edimbourg aidés d'une grosse brute ayant une noisette à la place du cerveau mais un sens très sûr de ses intérêts, un peintre copiste, une commissaire-priseur, un inspecteur au flair de labrador et à la pugnacité de pitbull, ainsi que divers personnages secondaires genre chiens dans un jeu de quilles ; le tout complété par un regard sarcastique sur le marché de l'art en général et des salles de ventes en particulier. Bref, un bon moment de lecture qui ne prend pas la tête et fait sourire.
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Une lecture plaisante mais un peu décevante . Pas le genre de polar qu'on ne lâche pas avant de l'avoir terminé mais malgré tout je me suis prise d'intérêt pour l'histoire et je l'ai terminé tranquillement . C'est reposant et agréable mais je n'en garderai sûrement pas un grand souvenir . D'ailleurs , c'est un livre emprunté à la médiathèque et la bibliothécaire m'a signalé que je l'avais déjà lu , je n'en avais gardé qu'un très vague souvenir .
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J'ai déjà lu plusieurs livres de Rankin. Je n'en ai pas gardé de souvenirs impérissables, mais pas non plus de mauvais.
News Book (que je remercie) avait proposé un partenariat avec les éditions du Masque (que je remercie), et qui concernait Rankin.
J'étais ravie d'avoir été sélectionnée: enfin un partenariat qui allait me permettre d'écrire une critique élogieuse.
Raté.
Pas d'inspecteur Rebus cette fois-ci.
C'est un roman policier sans intrigue réelle et sans rythme. Je me suis profondément ennuyée, et me suis revue au lycée avec entre les mains "le livre qu'il faut absolument terminer pour demain parce qu'on va avoir une fiche de lecture à rendre"...Une calamité.

L'idée était pourtant alléchante: une bande d'experts en peinture, amoureux d'oeuvres rares, qui organise un casse dans les réserves d'un musée juste dans le but de libérer les tableaux de leurs rêves.

Je ne me rappelais pas que le style fût aussi niais, peut-être est-ce un problème de traduction cette fois-ci, mais je te livre quelques phrases piochée au hasard, dignes de la VF d'une série télé américaine des 70's.
"La flûte de champagne qu'il serrait dans son poing avait l'air au bord de l'asphyxie." (p20)
"La bouche de Laura restait ouverte sur un cri silencieux, comme si l'arrivée de la police l'avait laissée sans voix..." (p318)
Ne manque que le générique de Magnum.

Je suis assez désolée, j'aimerais bien être bon public et trouver les livres que je reçois extraordinaires, mais cette fois encore c'est impossible.

20 novembre 2011 / Challenge ABC 2011-2012
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Après plus de 20 ans, Rankin donne un peu de répit à l'inspecteur Rebus. Il produit un nouveau roman, avec de nouveaux personnages mais un environnement familier pour rassurer le fan. le nouvel Edimbourg de Rankin a aussi ces points de repère familiers, quartiers de logements sociaux, salles de billard pisseuses et voyous d'une incroyable violence.
Parce que Rankin est un maître conteur, on se laisse vite captiver par ces nouveaux personnages, apprentis délinquants. Nos nouveaux héros souffrent, chacun à sa façon, d'inadaptation sociale, et semblent motivés, moins par le lucre que par l'amour de l'art. Ce qui apparaissait comme une gentille escroquerie se transforme en une spirale sanglante de violence et de brutalité. Les références à la peinture sont nombreuses et, n'étant pas versé en la matière, je ne peux juger de leur qualité.
Et la dernière partie du roman est un toboggan implacable, palpitant, quand nos héros voient leurs options de sortie se réduire, et laissent découvrir au lecteur leur véritable personnalité.
Le personnage de Mike McKenzie, apprenti malfaiteur, maladroit et sympathique, me fait penser au John Dortmunder de Donald Westlake ou au Bernie Rhodenbarr de Lawrence Block, dans leur amateurisme dilettante.
Un bon moment de lecture, pour ma part en peu en dessous des aventures de Rebus, parce que moins noire, mais divertissante, toujours très agréable à lire et qui comporte toujours un fond d'observation sociale ironique, et un humour aigu.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Glenn Burns travaillait pour Chib Calloway depuis maintenant quatre ans et demi, et s'il y avait deux choses de sûres, pour lui, c'était que, primo, son boss était dans le pétrin, et que, deuxio, vu les circonstances et tout bien pesé, lui, il aurait fait nettement mieux. Avec tout le respect qui lui était dû, Chib n'avait pas la moindre vision à long terme, il était nul en relations humaines et passait son temps à résoudre des problèmes en cascade, ballotté entre les crises successives. Et sur ce chapitre, Glenn en connaissait un rayon : il avait potassé des traités de management, à ses heures perdues. Une de ses leçons préférées, c'était justement "ne pas hésiter à coucher avec l'ennemi." Non pas qu'il se soit jamais retrouvé au pieu avec Ransome, évidemment, mais il lui avait bel et bien susurré à l’oreille quelques menues douceurs, histoire d'accélérer la chute de Chib -tout en la rendant indolore pour lui-même, s'entend.
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- Je vais tous vous massacrer ! cracha-t-il, barbouillé de son propre sang.
Pour ça Mackenzie lui faisait confiance. Qu'attendre d'autre de quelqu'un qui se faisait appeler Hate ? Les yeux toujours rivés sur la porte, Mike remonta le fil des événements ? Ça avait commencé en toute innocence par un verre entre amis.
Et par une tentation.
Un désir.
Mais avant tout, par ces portes qui, ne cessaient de s'ouvrir et de se refermer.
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Il devait connaître plus de la moitié du public, majoritairement constitué de marchands d’art qui tenteraient ensuite de revendre les toiles. Sans compter les simples curieux, reconnaissables à leur mise un peu moins soignée et qui semblaient n’avoir poussé la porte que faute de mieux à faire. Peut-être quelques-uns avaient-ils chez eux une ou deux toiles héritées d’une vieille tante, dont ils se demandaient ce qu’elles pouvaient valoir… Et il y avait deux ou trois vrais clients, comme Mike. D’authentiques amateurs d’art qui pouvaient s’offrir à peu près tout ce qui était mis en vente. Il y avait aussi quelques nouvelles têtes, et devant, trônant au premier rang, mais sans le moindre écriteau ni pancarte - il était donc venu par pure curiosité -, Chib Calloway. Mike l’avait repéré en arrivant dans la salle, mais jusque-là, il avait réussi à échapper à son attention. Il s’avisa que les deux gros bras qui surveillaient l’assistance, appuyés au mur de gauche, étaient ceux-là mêmes qui accompagnaient Calloway une semaine plus tôt, au Shining Star.
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une fois de plus, Mike s'émerveilla du monstrueux culot de Robert Gissing. Voler des œuvres d'art pendant des années, sans jamais attirer l'attention, et se faite bêtement pincer à cause d'un simple inventaire.
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Vidéo de Ian Rankin
Dans ce nouvel épisode, nous continuons notre visite des coulisses du genre en compagnie de Fabienne Gondrand, traductrice littéraire, qui nous raconte ses débuts dans le métier et sa passion pour les éditions du Masque, héritage d'un grand-père italien fan des polars d'Agatha Christie et de Simenon. Au fil de la conversation, on évoque sa traduction "jubilatoire" de Meurtres à Kingfisher Hill de Sophie Hannah, l'héritière de la Reine du crime, ainsi que les romans noirs électriques de Joseph Knox, où la ville de Manchester se dresse comme un personnage. Pour finir, Fabienne nous parle en avant-première de la nouvelle aventure de l'inspecteur John Rebus, par l'immense Ian Rankin, auteur phare de la maison. Bonne écoute !
CRÉDITS : Conversation dans le noir est un podcast des éditions du Masque. Réalisation : Paul Sanfourche Générique : Longing - Joachim Karud
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Jaune, le rébus ? Non, John Rebus !

Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.

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