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EAN : 9782875860286
Kerditions (14/01/2014)
3.36/5   7 notes
Résumé :
Lorsque Parwais apprend qu'il va être expulsé de Belgique, son monde s'effondre. Pour le jeune Afghan, le refus du droit d'asile signifie le retour au pays des talibans, la mort. Alors il fuit, à la recherche de son ancien professeur de violon, amoureux de Vivaldi, devenu chef d'orchestre à Venise. Sur le chemin de l'Italie, il croisera la route de personnages hauts en couleur et attachants. Autant d'amis d'un jour qui l'aideront à leur manière à conquérir ce q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
2ème livre de cet auteur et franchement pas déçue, pourtant ce n'est pas un sujet qui me passionne à la base. Mais quelle bonne surprise, ce petit livre est un magnifique message d'espoir et de fraternité, je pense que l'auteur aime sincèrement l'Humain et ça fait du bien de lire cela, en ce moment.
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Imaginez... Vous êtes un jeune Afghan, vous avez trouvé refuge en Belgique et tissé des liens avec des "parents adoptifs", vous tentez d'apprendre un métier à mille lieues de vos rêves de musicien mais qui vous permettra de rester loin de la mort, ... Et puis, un matin, la mauvaise nouvelle tombe : vous pouvez être expulsé à tout moment, être renvoyé "au milieu des larmes et des souffrances" ! Que faire ? Attendre l'inéluctable ? Fuir et retrouver votre ancien maître de musique réfugié à Venise ?

"Akram Sangari, son professeur de violon quand il était encore heureux. Quand la vie était belle encore pour lui en Afghanistan. Quand son père et sa mère n'avaient pas encore été abattus par des militaires alors qu'ils manifestaient dans la rue, un matin d'avril. Quand son frère et sa soeur n'avaient pas encore été arrêtés et jetés en prison. Quand il chantait encore avec les oiseaux."

Il y a quelques années, un fait divers a défrayé la chronique en Belgique. Sémira Adamu, une jeune réfugiée qui avait fui un mariage forcé au Niger, est morte, asphyxiée par le coussin que les policiers chargés de son expulsion lui apposaient sur le visage pour la contraindre au calme. Cette histoire qui avait choqué l'opinion publique est restée dans ma mémoire. Claude Raucy y fait référence lui aussi dans son récit. D'entrée de jeu, dès la première page, il évoque également cet autre drame plus récent d'Aref, un jeune Afghan de 20 ans renvoyé dans une région considérée "sûre" et abattu dès son retour dans son pays d'origine ! Histoire de prévenir le lecteur : l'histoire que je vais vous conter pourrait, elle aussi, se terminer dans les larmes et le sang...

Dans ce texte, en quelques mots simples, qui sonnent particulièrement justes, on se retrouve dans la peau et dans les pensées de Parwais, un jeune Afghan de 16 ans qui rêve SIMPLEMENT de liberté et de sécurité.

"Une sorte de pudeur le retient toujours de parler de son passé. Un peu comme si évoquer les ruines pouvait détruire ce qui est patiemment reconstruit."

On comprend que derrière cette politique d'immigration dont on nous rabâche les oreilles aux infos, il n'y a pas que des statistiques mais des hommes, des femmes, des enfants meurtris par la vie, par la mort qu'ils ont côtoyée de près, des êtres humains qui ne demandent qu'à vivre dans la dignité et le respect.

Malgré un préambule musclé qui nous fait craindre le pire, Claude Raucy choisit de nous proposer un final plus optimiste. La fleur de l'espoir peut naitre du pire. Son héros devra son salut à la musique et à son don pour le violon mais aussi aux heureuses rencontres qu'il va faire tout au long de son périple : Kaboul - Liège - Bâle - Venise.

Alors, me direz-vous, pourquoi ce titre ? Quel lien entre la rue Lauriston, cette rue tristement célèbre, siège de la Gestapo française, liée aux exactions des collabos allemands pendant la seconde guerre mondiale et le devenir d'un jeune Afghan en situation irrégulière ? Tout simplement parce que les objets comme les hommes ont droit à une seconde chance...

"On te confie une mission difficile : remplacer les fausses notes de jadis par des accords mélodieux. Couvrir les cris de haine par des chants de fraternité."

Un petit livre qui remplit à merveille cette mission ! A destiner aux plus jeunes mais aussi aux plus vieux qui oublient trop souvent de réfléchir avec leur coeur !
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Claude Raucy est un auteur belge né en 1939. Enseignant à l'athénée de Virton, il est devenu écrivain à plein temps à partir de 1997. Je l'ai découvert à l'adolescence avec son récit « Cocomero » publié aux éditions Travelling Duculot, une des premières collections spécialisées en jeunesse qui a fait les beaux jours des ados des années 70.

« le violon de la rue Lauriston » paru aux éditions Ker est un court roman jeunesse qui s'adresse aux enfants dès dix ans. Inspiré par deux faits divers, il raconte l'histoire d'un jeune réfugié afghan qui voit sa demande d'asile rejetée. Plutôt que de vivre dans la crainte d'une arrestation, il va prendre son destin en main et chercher à rejoindre à Venise, son ancien professeur de violon. L'occasion pour l'auteur de nous parler de Venise et de Vivaldi, une ville et un compositeur qu'il adore.

Cette histoire nous conte les difficultés vécues par les jeunes qui fuient la guerre dans leur pays et voyagent seuls, sans famille. Alors qu'ils croient avoir trouvé une terre d'accueil et de paix, ils doivent se battre avec l'administration et trouver leur place dans notre société. Pour accueillir chaque année dans mes classes des jeunes MENA, comme on les appelle, je peux témoigner que leur adolescence n'est pas un long fleuve tranquille. Découvrir un pays humide à la météo capricieuse, apprendre une langue difficile comme le français, s'adapter à notre cuisine, nos habitudes de vie et se confronter quotidiennement aux problèmes administratifs sont autant d'obstacles qu'il leur faut surmonter sans même savoir si, au bout de ce chemin de croix, ils auront la chance de rester chez nous le temps de leurs études.

Pourquoi ce titre, vous demandez-vous peut-être ? La rue Lauriston, à Paris, est tristement célèbre pour avoir abriter le siège de la Gestapo durant la Seconde Guerre mondiale. Quel est le lien entre Parwais et la Gestapo, vous le découvrirez dans le livre. Mais ce choix astucieux permet à l'auteur d'affirmer qu'il est toujours possible de couvrir les cris de haine par des notes et des chants de fraternité.

Ce roman simple et optimiste se termine bien mais ce n'est hélas pas toujours le cas et il est bon d'expliquer aux enfants que dans le monde, tous n'ont pas leur chance.
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Très jolie histoire, hélas un peu trop courte, d'un immigrant afghan, forcé de fuir son pays sous la pression des Talibans.
Après avoir connu la tristesse de la perte de ses proches et la peur lors de son exil, Parwais retrouve un certain confort en Belgique puis à Venise.
Une bonne dose de fraternité et de chaleur qui est la bienvenue.
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Un conte à destination des jeunes lecteurs, mais, pouvant également être lu par les adultes ou l'espoir, l'entraide règnent en maître, et, cela malgré un contextes plus que difficile pour le jeune Parwais, héros de cette histoire.

L'amitié, l'amour, l'entraide entre Parwais font qu'une note joyeuse, gaie se dégage, et, fait qu'il arrive à s'en sortir. La musique, notamment celle de Vivaldi joue un rôle important dans la mesure où cette dernière lui permet de « grandir « , de s'extérioriser en prenant de l'assurance tout en devenant un excellent violoniste.
Enfin bref, un conte qui fait du bien au moral.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
On te confie une mission difficile : remplacer les fausses notes de jadis par des accords mélodieux. Couvrir les cris de haine par des chants de fraternité.
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Le chauffeur insiste :
- Si tu veux téléphoner à tes parents...
-Non, merci, dit Parwais, ils sont en vacances au Canada. Je leur enverrai un mail quand je serai chez mes cousins.
Ses cousins ? Il doit faire attention à ce qu'il dit. A-t-il vraiment parlé de cousins, tout à l'heure ? Il ne sait plus. A force de mentir, on ne sait plus où est la réalité.
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(...) difficile de vivre en Belgique quand on vient d'ailleurs avec l'espoir pour seul bagage et le sourire pour unique passeport.
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Ce " viens ", c'est une réponse à l'absurde, une porte qui ne se referme pas, un passeport, un billet pour l'espoir. C'est cela, la vie ? Un homme, un seul peut décider un matin que vous devez être malheureux ? Un autre homme, un seul, peut décider le soir que vous devez être heureux ?
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Pas une seconde, il n'a pensé aux difficultés qui l'attendent. Il sait depuis longtemps que les projets les plus simples se révèlent parfois terriblement difficiles et que les entreprises les plus hasardeuses profitent souvent de la complicité inattendue des événements.
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