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EAN : 9782743625986
445 pages
Payot et Rivages (11/09/2013)
3.92/5   6 notes
Résumé :
Maurice Valentine, architecte californien en pleine ascension, compte se lancer en politique. Il s'allie à un baron de la mafia pour prendre le contrôle de Las Vegas, ville champignon corrompue et proche du site des essais nucléaires américains. Mais la mystérieuse et irrésistible Mallory Walker, architecte comme lui, va totalement compromettre ses plans et l'entraîner sur une pente périlleuse.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Mais diable ! Quel bon vent vous amène ?

Le rayonnement économique et culturel des États-Unis des années 50, qui ont le vent en poupe depuis la Seconde Guerre mondiale ?

Non, non, au diable l'avarice. Pour des raisons plus ludiques, dites-vous !

Voyons voir. Las Vegas et ses jeux de carte, sa roulette, ses machines à sous ?

Non, ce n'est pas cela. Plus époustouflant et spectaculaire, dites-vous ?

En forme de champignon, qui plus est ? Je n'ai jamais eu vent de champignonnière en plein désert des Mojaves en Californie !

Non, décidément j'ai tout faux. Les gens viennent du diable vauvert pour assister aux essais nucléaires en plein désert californien !

En lisant « le vent du diable » de Richard Rayner, journaliste et écrivain anglais qui vit à Los Angeles, j'avoue que je ne connaissais pas particulièrement bien cette période glorieuse et mafieuse mais ô combien dangereuse de l'ouest des Etats-Unis.

Sous les traits d'un architecte ambitieux et avide de pouvoir, Maurice Valentine nous fait percevoir cette période des années 50 où politique, armée et mafia se serrent les coudes pour faire prospérer leurs affaires contre vents et marées.

Soutenu par son beau-père Joe Nelson, sa femme Jackie et le boss de la mafia californienne Paul Mantilli, Maurice va conquérir sous peu le poste de sénateur du Nevada.

Mais une belle et jeune femme architecte, Mallory Walker, va bouleverser le cours de sa vie pourtant tout tracée. Ne dit-on pas « Qui sème le vent récolte la tempête » ?

Mélange de roman noir et historique, écrit d'une plume de main de maître, « le vent du diable » m'a emporté du début à la fin avec ces deux personnages tout droit sortis d'un film d'Hitchcock.

Admiration, domination, corruption, et surtout manipulation sont omniprésents dans ce polar passionnant et diablement éprouvant. Filez comme le vent vous procurer ce petit bijou d'un auteur peu connu dont je renouvellerai assurément l'expérience.

Ps : Les éléments exposés par Rayner sur le nucléaire ont aiguisé ma curiosité et je vous propose en supplément un texte collecté sur internet à ce sujet :

Atomic testing museum : souvenirs de la guerre froide en plein désert

Dans les années 1950, âge d'or du nucléaire, joueurs et visiteurs regardaient avec fascination des champignons atomiques s'élever au-dessus du désert. La ville élisait même une Miss Bombe atomique. Au cours des quarante années suivantes, plus de 900 explosions nucléaires ont eu lieu au Nevada Test Site, à moins de 100 km au nord-ouest de Vegas.

Pour en savoir plus, rendez-vous dans cet immense et remarquable musée affilié à la Smithsonian Institution. Des expositions multimédias présentent les technologies et les enjeux scientifiques et sociaux de l'ère atomique, qui dura de la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1961, date à partir de laquelle les essais devinrent souterrains, avant d'être interdits dans le monde entier en 1992.
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Désolé de souffler un vent corntraire aux éloges de ce livre, mais les Editons Rivages nous avaient habitués à mieux. Cependant, ce n'est pas un "roman de quai de gare" mais ce n'est pas le livre de l'année non plus.

L'histoire se passe dans les années 50. Las Végas. Son désert, ses casinos, sa mafia, ses politiques véreux et ses essais nucléaires....
L'ambiance du livre baigne dans l'atmosphère de la série MADMEN pour ceux qui l'on vue...

Maurice Valentine est architecte. de talent, certes. Mais totalement imbu de sa petite personne...

Il se prend pour le Le Corbusier américain.

Il est beau, il est riche, il a une excellente situation, une belle voiture, une belle épouse, deux enfants, des maîtresses expertes et exquises et un beau père, un ami, des relations.. C'est dans cet ordre qu'il voit les choses...
A cela s'ajoute ses amitiés louches avec le parrain local, Paul Mantilli qui fait les beaux jours et les nuits belles de Las Végas.
Sans oublié son meilleur ami, architecte comme lui, qui a du talent ou qui en avait...mais c'est un râté, ce qui le valorise d'autant plus....
Ah oui, j'oubliais son beau père : homme influent et n'ayant aucune valeur morale, le pousse aux élections pour être Sénateur, avec bien entendu toute la sympathie et l'étroite collaboration de la mafia de Végas

Mais tout ce petit monde tournerai à merveille, sans heurts si Valentine ne s'était pas rendu à ce "barbecue-party" où son ami lui présenta "sa nouvelle conquête" ou prétendu comme telle à ses yeux Mallory WALKER....

Et là, il le vent du désert se fait ressentir tout à coup...un vent chaud....

Mais qui est Mallory Walker ?
Elle le connait, lui.. Quoi de plus normal ? il est célèbre ! Oui mais elle connait de lui, sa toute première construction, celle dont il a honte, celle qui cache, celle qui ne figure même pas parmi ses "oeuvres"... Mais comment a-t-elle eu vent de cette "erreur de jeunesse" ? Mais que cache réellement Melle Walker ? ....

Le vent s'est refroidi tout à coup, vous ne trouvez-pas ?

Elle est belle. Séduisante. Envoutânte...Il la veut. Il l'aura et elle s'en servira... Il l'introduira auprès du caïd Paul Mantilli...Et là le vent tourne. Walker ne semble plus être celle qu'elle était ? Et pourquoi l'attitude de Mantilli envers elle semble étrange, comme si un passé poussérieux les unissait...

Valentine a une poussière dans l'oeil.

Mais Valentine est dans l'oeil du cylcone....

En conclusion, je citerai pour les littéraires et ceux qui connaissent les Saintes Ecritures un propos christique : " le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d'où il vient ni où il va..." (Evangile selon Jean chap.3 verset 8, pour les puristes).

Pour les autres, je les renvois à la sublime chanson de Bob Dylan (et à sa traduction) : Blowin' In The Wind :

"How many roads must a man walk down
Before you call him a man?
How many seas must the white dove sail
Before she sleeps in the sand?

Yes, and how many times must the cannonballs fly
Before they are forever banned?
The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind

Yes, and how many years can a mountain exist
Before it is washed to the sea?
Yes, and how many years can some people exist
Before they're allowed to be free?

Yes, and how many times can a man turn his head
And pretend that he just doesn't see?
The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind

Yes, and how many times must a man look up
Before he can see the sky?
Yes, and how many ears must one man have
Before he can hear people cry?

Yes, and how many deaths will it take 'til he knows
That too many people have died?
The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind"


traduction {Soufflée dans le vent}

"Combien de routes un homme doit-il parcourir
Avant que vous ne l'appeliez un homme?
Oui, et combien de mers une colombe doit-elle traverser
Avant de s'endormir sur le sable?
Oui, et combien de fois doivent voler les boulets de canons
Avant d'être interdits pour toujours?
La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent,
La réponse est soufflée dans le vent.

Combien de fois un homme doit-il regarder en l'air
Avant de voir le ciel?
Oui, et combien d'oreilles doit avoir un seul homme
Avant de pouvoir entendre pleurer les gens?
Oui, et combien faut-il de morts pour qu'il sache
Que beaucoup trop de gens sont morts?
La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent,
La réponse est soufflée dans le vent.

Combien d'années une montagne peut-elle exister
Avant d'être engloutie par la mer?
Oui, et combien d'années doivent exister certaines gens
Avant qu'il leur soit permis d'être libres?
Oui, et combien de fois un homme peut-il tourner la tête
En prétendant qu'il ne voit rien?
La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent "

Rien a rajouter : ça ne serait que des paroles en l'air...
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Je remercie Masse Critique et Rivages/Noir pour cette lecture.
Las Vegas, années 50. le décor est planté : casino, Mafia, corruption.
Maurice Valentine, architecte ambitieux en vue travaille sur un nouveau projet avec l'un des patrons de casino. Tout semble lui sourire jusque l'arrivée d'une jeune architecte , Mallory Walker.
Sur fond de jazz et de tests nucléaires,un très bon roman noir qui installe petit à petit les pièces du puzzle avec une description détaillée de la ville et de ses usages de l'époque.
A lire.
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Merci à Masse Critique pour ce petit bijou!

Maurice Valentine architecte en vu, ambitieux et calculateur vit avec sa femme (mariage d'arrangement plus que d'amour) dans les années 50 en Californie.
Un jour son beau-père décide de le lancer dans la politique. Mais sa rencontre avec une jeune et belle architecte, Mallory Walker, va bouleverser sa vie!
Un roman noir à l'américaine qui nous mène par le bout du nez dans cette époque de business, de paillettes, de pouvoir, de corruption et d'argent!
A découvrir!
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Super livre! Je partage toutes vos critiques sur cet ouvrage donc je ne vais pas en rajouter des tonnes mais je voulais partager avec vous cette super lecture. C'est bien écrit, c'est la construction de Végas, c'est l'alliance des politiques et des mafieux sur fond d'intrigue policière.
Le seul bémol est que c'est en effet un peu lisse comme le dit la première critique bien que tout soit fait pour que ce soit noir il manque un peu de cynisme à tout ça.
Si vous aimez ce sujet et le style bien noir et bien trash je vous conseille le grand James Ellroy (évidemment.)
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Ça te dirait d’être sénateur du Nevada ? »

Je réussis à ne pas recracher mon martini.

« Bon alors, c’est oui ou c’est non ? »

La question tomba telle quelle, abrupte, avec un dédain qui pouvait passer pour de la décontraction. Sauf qu’avec Joe, rien n’était décontracté. C’était l’individu le plus calculateur que j’aie jamais connu, et j’en connaissais quelques-uns qui ne lâchaient rien… sa fille, par exemple.


Maurice Valentine est marié avec Jackie, la fille de Joe Nelson, lui-même sénateur.
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