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EAN : 9791030706536
288 pages
Au Diable Vauvert (14/03/2024)
3.52/5   32 notes
Résumé :
« Je me suis d’abord tapé une décennie d’études pour en arriver là. Dix putains d’années d’études à bouffer des raviolis à même la boîte dans une sordide piaule universitaire. Cela vient peut-être d’ici, la certitude que j’allais me venger par la suite. » Médecin généraliste désabusé, Martin Faubert surtaxe ses patients riches et soigne gratuitement les pauvres.L’humanité défile dans son cabinet jusqu’à la venue d’une nouvelle patiente pour laquelle il va inexorable... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Médecine douce fait partie de ces romans que je n'aurais jamais lus sans Babelio. Ce n'est pas de l'imaginaire, le titre ne me parle absolument pas, ni sa couverture. Autant dire que je n'aurais même pas pris le temps d'en lire le résumé en librairie ou médiathèque.

Cela aurait été dommage, car si je n'ai pas adoré ce roman, je l'ai tout de même bien aimé. J'aurai sans doute oublié une bonne partie de l'histoire dans six mois, mais je garderai en souvenir le côté très ironique et sarcastique présent tout le long de ce roman, qui m'a arraché de nombreux sourires au cours de la lecture. On sent que l'auteur s'est bien amusé en écrivant ce roman.

On y découvre Martin Faubert, quelque peu désabusé de sa profession. le bougre l'exerce d'une bien drôle de manière selon son humeur et sa patientèle, offrant des consultations gratuites pour certains et très chères pour d'autres, agrémentées de "conseils" assez savoureux pour le lecteur. D'ailleurs, on voit passer dans ce cadre une très large palette de personnages. Un jour, notre médecin généraliste, marié avec deux enfants, va avoir le coup de foudre pour une patiente et va totalement craquer. Oubliant les dernières parcelles de déontologie médicale qu'il avait encore, il va faire croire à cette dernière en faisant trafiquer l'une de ses prises de sang, qu'elle a la syphilis dans l'objectif à terme de la séduire.

Je vous laisse découvrir la suite, mais sachez juste qu'une fois ce premier engrenage déclenché notre médecin ne va plus pouvoir s'arrêter et le tout va partir comme vous vous en doutez totalement en cacahuète.

Plutôt loufoque, inattendu avec quelques passages assez réjouissants, ce très court roman qui peut se lire d'une seule traite se laisse dévorer sans déplaisir et a constitué un très chouette moment de divertissement.

Par ailleurs, si j'ai, comme vous l'aurez compris, apprécié ma lecture, j'ai aussi passé un très agréable moment lors de la rencontre dans les locaux de Babelio avec l'auteur, accompagné de Christopher Bouix, que j'ai trouvée très intéressante. Si vous n'avez jamais participé à l'une de ces rencontres et que vous en avez l'occasion, je ne peux que vivement vous encourager à vous y inscrire. Je ne peux donc que conclure cette chronique en remerciant l'auteur, Au diable vauvert et Babelio pour ces sympathiques moments
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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu l'histoire écrite par Nicolas Rey. La personnalité de Martin Fauber quelque peu inadéquate à ses fonctions de médecin prête à sourire tant que l'on reste dans la littérature. Martin ne suscite pas qu'un rictus mais aussi des yeux levés au ciel, souvent. Pourtant, son auteur sait nous le rendre sympathique.
Oui, Nicolas Rey a toujours le talent pour que l'on se laisse attendrir par ses personnages : femmes, hommes, enfants. Il maîtrise la limite entre le "très" et le "trop" ; tout est toujours habilement dosé pour que l'on frôle la ligne rouge sans la dépasser. Alors bien des personnages la franchissent (mettons-nous d'accord 😁) mais pour moi, lectrice, il n'y a jamais aucune lassitude dans ce roman à voir ces personnages mal agir, trébucher car il existe un juste équilibre. Les différentes personnalités font un choeur parfait pour cette histoire.
J'ai lu ce roman quasiment d'une traite.
Quant à la fin, je l'ai trouvée parfaite. Je ne m'y attendais pas.

Une très belle réussite. Un livre que j'ai beaucoup aimé.
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LA MALADIE D'AMOUR

.Prédispositions

Sujet masculin
Une cinquantaine en pleine crise
Marié depuis 15 ans. Vie stable (trop?)
Deux enfants, dont un amour de confidente, Chloé.
Profession: médecin pas comme les autres, du genre à faire justice à coups de diagnostics et de tarifs à faire pâlir l'ordre des médecins (mais à faire rire les lecteurs).
Observation: à ce stade le patient ne réagit pas aux stimuli du bonheur. Sujet désenchanté mais lucide donc en proie à un spleen chronique nécessitant un traitement de choc.

.Premiers symptômes

Palpitations “douloureusement poétiques”, doux pincements à l'abdomen, léger essoufflement, picotement magique inondant le corps, sens agités, vue troublée dans l'incapacité de quitter des yeux la dernière patiente de la journée…

.Diagnostic🩻

Coup de foudre sévère
Amouronite* aiguë aggravée par une tumeur maligne de l'amour (*terme désignant la pathologie dont souffre l'amoureux de l'amour)
Mal généralement incurable, mais quand on aime tout est possible: les souffrances, l'intense exaltation et même les mensonges honteux.

.Evolution et rechutes possibles

Un coeur métastasé par l'amour
Incapacité à résister aux attaques de la maladie
Anticorps réduits à néant sous l'effet des émotions irradiantes
Patient atteint d'une attendrissante immoralité
Rapport amoureux entre ivresse, passion et toxicité
Couples démembrés, familles disloquées, patient à la dérive mais coeur amoureux (“Le coeur a ses raisons que la raison ignore” poke #blaisepascal )
Le mal se répand sans limites,
le patient addict en redemande
Amoureux boulimique, dominé par l'être aimé
Les paradis artificiels comme traitement de substitution
et finalement chuter pour mieux se relever…

.Traitement et posologie pour TOI LECTEUR

La lecture de Médecine douce est vivement recommandée pour ton bien être et ses effets bénéfiques sur ton humeur, ton sourire et tes rires, ton auto-dérision, et pour lutter dans la jouissance contre le virus du désespoir.
• Chaque jour une dose en intraveineuse de la douce immoralité de ce médecin désabusé
• Toute sa tendresse à appliquer au quotidien comme un onguent sur la peau
• Une injection de son ironie et de son irrésistible humour

.Effets secondaires observés

Un lecteur tout sourire, gonflé d'amour et prêt à tout pour vivre, quoi qu'il en coûte, passionnément et à la folie !

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Roman décapant, tout en ironie et critique masquée de notre société, « Médecine douce » vous fera rire jaune et vous fera passer par toutes les émotions.

Martin Faubert est un médecin généraliste parisien, totalement désabusé, qui n'hésite pas à dire leurs quatre vérités à ses patients. Selon votre demande et votre profil, vous paierez plein pot ou la consultation sera gratuite. Il reste un brin d'humanité chez Martin !
Jusqu'au jour où Aurore Rosier entre dans son cabinet. Il en tombe fou amoureux et trouvera un stratagème pernicieux pour la revoir. Commence alors une série de mensonges qui le mèneront tout droit… à sa perte ?

Ayant fait la connaissance de Nicolas Rey via son roman « Crédit illimité », je savais que la lecture de « Médecine douce » serait jubilatoire. Ça n'a pas manqué, et j'avoue avoir éprouvé beaucoup de plaisir à suivre la descente aux enfers de ce médecin généraliste fatigué de son train-train. Entre une épouse qu'il voit à peine, un fils ado qui le méprise, des patients qui lui tapent sur les nerfs, la coupe est bientôt pleine. Seule sa fille de 8 ans semble le comprendre. Alors quand la belle et dynamique Aurore Rosier vient le consulter, il voit la porte de sortie à tous ses tracas. Pas sûr que tromper sa femme et se mettre à la cocaïne soient la solution, mais tout va trop vite pour Martin qui pense s'en sortir d'une pirouette. Je ne vous raconte pas la fin, mais elle est bien dans l'air du temps.

A la fois satire sociale et roman plein d'émotions, Nicolas Rey a réussi à me captiver avec son personnage bougon mais avide d'amour, qui pense que sa vie le maintient prisonnier d'un système auquel il ne pourra pas échapper. On est tous un peu passer par là, mais ses méthodes pour changer sa situation sont vraiment radicales, et les dommages collatéraux seront nombreux. Avec son écriture vive et moderne, l'auteur a su faire de l'ensemble une histoire drôle et touchante.

Très bon moment de lecture que cette « Médecine douce », un pur divertissement ! Merci à Babelio pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une rencontre avec l'auteur.
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En pleine crise de la cinquantaine, Martin Flaubert est un généraliste pas comme les autres. Il fait montre dans son métier de différences envers ses patients, selon qu'ils ont l'heur de lui plaire ou non, le tarif de la consultation est en conséquence. Une sorte de Robin des bois des temps modernes. Un jour dans sa salle d'attente, une superbe femme l'attend, elle s'appelle Aurore Rozier, elle dirige une grande entreprise et il ne faudra à Martin qu'un battement de cil pour tomber éperdument amoureux. Dès lors il va mettre tout en oeuvre pour arriver à ses fins quitte à briser sans remords son ménage et le sien. Avec un style joyeux et enlevé, on dévore cette intrigue qui fait apparaître les travers d'un homme d'aujourd'hui dans toute sa splendeur. J'ai aimé le côté satyrique et humoristique qui s'en dégage entre pieux mensonge, non-dit et grande révélation. Les multiples rebondissements notamment avec sa « belle-fille » Justine sont un vrai régal. On y trouve aussi beaucoup de tendresse dans son rapport avec sa propre fille Chloé. Un roman au masculin où la femme que dis-je les femmes ont toute leur importance. La famille en toile de fond, la famille recomposée qui se dessine. Puis vient la spirale de l'addiction qu'on a du mal à comprendre tant qu'on n'y a pas été confronté. Voir les patients défiler avec leurs différents maux, c'était savoureux, quand ce n'était pas douloureux. de nombreux thèmes sont abordés et on termine avec celui de l'écriture comme moyen de rédemption. C'est drôle, parfois osé, jamais vulgaire et souvent émouvant. Bref un parfait combo pour une lecture détente sans prise de tête, on aime tellement rire des autres mais l'inverse n'est pas vrai n'est-ce pas. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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critiques presse (3)
LeFigaro
22 mai 2024
Un drôle de médecin frappé par la maladie d'amour.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeFigaro
08 avril 2024
Mon diagnostic de la semaine: Nicolas Rey tient la forme en 2024. C’est un Djian léger, un Jaenada qui ne s’intéresserait pas aux faits divers, le John Fante de ma génération. Il est l’inventeur du pessimisme doux.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
26 mars 2024
Dans son dernier roman, une comédie réjouissante, il met en scène un généraliste parfaitement immoral. Et si ce livre marquait son grand retour en forme ?
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Incipit :
Je m’appelle Martin Faubert et tu n’es pas en train de consulter un essai sur la sobriété heureuse ou la puissance des pensées positives qui ne demandent qu’à surgir de toi-même. Je ne suis vraiment pas d’humeur en ce moment.
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Les histoires d’amour qui se terminent mal sont les plus belles car ce sont celles qui ressemblent le plus à la vie.
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Cioran disait : « Aimer c’est savoir allier le tempérament d’un vampire à la discrétion d’une anémone. »
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Vous savez, la médecine, c’est un peu comme la confiance dans un couple, ça n’a pas de prix.
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(…) moi je t'aimerais toujours autant. Et même plus.
- Pourquoi plus?
- Parce que tout le monde va te détester. Donc, moi, je t'aimerai encore plus. Pour compenser un peu.

Sa beauté s'avérait proprement inacceptable.

- J'ai besoin d'une réponse tout de suite.
- Comment ça?
- Martin, je ne vais pas faire une campagne électorale de trois mois. Et à la fin, on ne va pas voter non plus.

- Je déteste les annonces très délicates. Elles ne le sont jamais vraiment.

On devrait délivrer des permis d'aimer comme certains ports d'armes.

- C'est beaucoup trop tard pour être rock à l'heure actuelle (…). Tu aurais d'abord dû commencer par mourir à 27 ans, comme tout le monde. Et encore.
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