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Nadine Ribault (Traducteur)Jean Anderson (Traducteur)
EAN : 9782721005274
220 pages
Editions des Femmes (23/03/2006)
3.84/5   22 notes
Résumé :
" A marée basse l'eau est aspirée à l'intérieur du port et il n'y a pas de lagon, seulement une étendue de sable gris sale criblée de mares sombres d'eau de mer où l'on peut trouver une petite pieuvre si on a de la chance, ou bien la vieille maison d'un crabe mouchetée d'orangé ou bien l'épave engloutie d'un bateau d'enfant. Il y a un pont qui traverse le lagon d'où l'on peut observer les petites mares et voir sa propre image mêlée d'eau de mer et de joncs et de bou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Récit de 24 nouvelles publié en 1951, ce recueil a permis de faire connaître Janet Frame en Nouvelle-Zélande mais aussi de lui faire une place dans le canon de la littérature anglophone.
La plupart de ces nouvelles racontent des histoires de famille avec beaucoup de pudeur tout en révélant des pans intimes de la vie de ces personnages - beaucoup sont des enfants. L'originalité de l'auteure réside aussi dans le fait qu'elle représente des patients d'hôpitaux psychiatriques - milieu qu'elle a malheureusement connu.

Dans l'ensemble, les nouvelles sont vraiment très inégales même si j'ai parfois apprécié l'humour (dans «Spirit») ou la sensibilité face au tragique qui ne s'exprime que dans le silence et les détails anodins (dans «My cousins- who could eat coojed turnips» et «A note on the Russian war»).

Une découverte mais pas une révélation non plus.


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Véritable brise d'été, le Lagon de Janet Frame n'est pas un recueil de nouvelles (en version originale est d'ailleurs simplement intitulée The Lagoon), mais plutôt un album d'esquisses, courtes, précises, intenses et fraîches. Sans intrigue, ce livre offre une suite d'impressions, de sensations d'enfance, tristesses, joies simples, amour familial, le regard d'un enfant allongé dans l'herbe en plein été.
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Son 1er recueil de nouvelles où l'on trouve déjà la grande écrivaine en herbe : travail sur la forme (déconstruction de la ponctuation, prose « poétique » ; répétitions) ; et tjrs cet art formidable de dire, avec une simplicité déconcertante, des « choses » profondes, humaines, sensibles.
Ce n'est pas de l'autobiographie mais on peut parler d'autofiction car, à travers les personnages et les situations, on retrouve la Janet d' « un ange à ma table ».
Nouvelle préférée : le tigre : Janet parvient à se remettre dans la peau de la petite fille qu'elle a été
qui se nourrit d'un désir, d'une obsession ( avoir un tigre) que rien n'arrêtera et qui obtiendra satisfaction à Noël… avec un beau tigre en peluche.
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Enfance et vieillesse.
Recueil de nouvelles Janet Frame (1924/2004) écrivain néo-zélandaise dont c'est le premier ouvrage publié, il date de 1951. Par ce livre, elle acquiert la notoriété et surtout la liberté. Celle de sortir de huit ans de traitements dans divers l'hôpitaux psychiatriques dans son pays, et de pouvoir se consacrer à l'écriture.
La suite ici :
http://eireann561.canalblog.com/
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J'ai lu ce recueil après avoirvu "Un ange à ma table", le film de Jane Campion sur la vie de Janet Frame.
Ces nouvelles qui restent souvent énigmatiques entrent en résonance avec les images fortes du film. Certaines sont de véritables fragments d'enfance à l'état brut si je puis dire. En tant que telles, elles sont de vraies pépites étincelantes oû se rejouent devant nos yeux ébahis ces moments si particuliers de la vie oû la complexité se lit en filigrane derrière le simple plaisir intense du présent et la naïveté du regard rendus par cette écriture hors du commun.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Combien les abeilles étaient grosses. Certaines semblaient avoir été piégées dans les fines gorges rouges des gueules-de-loup qui se balançaient maintenant dans le vent vers le haut et vers le bas. À l'intérieur, les abeilles marmottaient et toquaient et Ruth, assise au soleil sur les marches de la véranda, les observait. Combien les abeilles étaient grosses, et combien les gueules-de-loup étaient fines. Quand on pressait le gosier des fleurs elles suffoquaient leurs mâchoires rouges se desserrant d'un coup et les abeilles aveuglées sortaient en bourdonnant, se heurtaient à la lumière du soleil, puis bien sûr elles retrouvaient leur sens de l'orientation et établissaient leur plan de vol, et s'envolaient. Peut-être. Ruth se souriait à elle-même. Quand on était libre est-ce qu'on s'envolait toujours ?

(Gueules-de-loup)
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— Tous les écrivains ont des difficultés pour écrire. Il y a toujours des moments de détresse.
Elle a baissé les yeux.
Sans être triste, effondrée, ni tenir des propos désespérés, elle était néanmoins douloureusement enfoncée dans sa solitude et je sentais dans ses silences s'agiter sa tragique pensée.

(Postface de Nadine Ribault)
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Maman disait toujours partie ou bien éteinte ou bien passée dans l'au-delà lorsqu'elle parlait de la mort. Comme s'il ne s'agissait pas vraiment de la mort, seulement de faire semblant.

(Keel et Kool)
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Elle marchait dans le Parc toute la journée. Elle allait et venait et tournait en rond, pieds nus sur le moelleux tapis d'herbe verte.
Je la regardais marcher, jusqu'à ce que mes yeux soient fatigués, et je pensais que je n'oublierais jamais.
Je la regardais marcher, et là j'ai compris.
Il n'y avait pas de parc, en réalité. Il n'y avait pas d'arbres, ni d'herbe. Hélène allait et venait à l'intérieur de son propre esprit. Elle ne savait pas où elle allait. Elle tournait en rond à l'intérieur d'elle-même.

(Le Parc)
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Ou bien devons-nous répondre, dans notre décor ensoleillé,
avec nos rideaux verts et bleus, tondeuses, crèmes glacées,
et pourtant un quelque chose de maudit dans le bungalow ou l'abri à bateaux,
que le tourment est l'habitat naturel des êtres humains.

(Cette propriété désirable)
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Videos de Janet Frame (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Janet Frame
Une petite fille, presque adolescente, façonne un bonhomme de neige dans son jardin. Celui-ci observe à travers ses yeux de charbon de bois l'agitation humaine. Ces êtres de chair et de sang ne sont-ils pas destinés à la décrépitude et l'anéantissement ? se demande-t-il avec circonspection et un rien de pitié. En tant que créature minérale et glacée, il se sent invincible, apte à survivre à sa créatrice. Le Flocon de Neige Éternel apparaît alors pour lui expliquer la vie, la mort, celle des êtres humains, mais aussi la sienne.
Après avoir présenté sur France Inter ce conte métaphysique et poétique de Janet Frame au micro d'Augustin Trapenard dans l'émission « Boomerang » du 25 mars 2022 , Isabelle Carré lit aujourd'hui « Bonhomme de neige Bonhomme de neige » dans son intégralité en livre audio pour « La Bibliothèque des voix ».
En précommande dès le 1er août 2022, le livre audio numérique sera disponible à la vente à partir du 18 août. Retrouvez-le le 1er septembre 2022 en librairie au format CD MP3.
Le texte français, traduit depuis l'anglais (Nouvelle-Zélande) par Élisabeth Letertre et Keren Chiaroni, a paru aux éditions des femmes-Antoinette Fouque en 2020. Le conte original a été publié pour la première fois en recueil en 1963.
Directrice artistique : Francesca Isidori.
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