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Bernard Cohen (Traducteur)Abdul Abraham Karachel (Traducteur)James Fox (Collaborateur)
EAN : 9782221112519
672 pages
Robert Laffont (28/10/2010)
4.07/5   475 notes
Résumé :

Traduit de l'anglais par Bernard Cohen et Abraham Karachel


« Je ne fais pas ça pour l’argent, ni pour vous. Je fais ça pour moi. »
Un événement : la sortie mondiale de l’autobiographie d’une des plus grandes icônes du rock'n'roll : le guitariste des Rolling Stones.

« On me demande souvent : "Tu ne comptes pas t’arrêter ?" Je ne pourrais pas, je prendrai ma retraite quand je passerai l’arme à gauche. C’est dur à e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
4,07

sur 475 notes
Sexe , drogues et rock'n roll ? Pas vraiment, et pas tout à fait dans cet ordre ...
De sexe, il n'est pas vraiment question, Keith Richards, ne s'attarde pas sur ses conquêtes, ou épouses. Par pudeur, par manque de lucidité ( à cause de la drogue) et surtout parce que ce qui transparaît, suinte, coule dans ses veines, c'est la musique , toute la musique. Leurs racines, le blues. Et le reste , il s'en fout.
Et Keith se raconte, de sa naissance en 1943, sa 1° rencontre avec Mick, à l'école primaire, leur cohabitation , avec Brian, dans un appart miteux. La galère financière. des heures à écouter d'autres musiciens, à essayer de comprendre comment ça marche, comment untel arrive à produire tel son. Les premiers essais de composition, toujours en binôme avec Mick. Les premiers concerts dans des salles minuscules, Charlie Watts qu'ils tiennent tellement à avoir. Et puis, la machine qui s'emballe, doucement au début...
Puis les filles en délire.
Puis, les gars qui les traitent de pédales, de filles parce qu'ils ont les cheveux longs. Toute une époque...
La magie qui commence... Les tournées ...
Et la drogue aussi. Les joints, la coke, l'héroïne. Il explique ça très bien : le vrai petit manuel du chimiste...
Des cures de désintox, en boeufs avec d'autres musicos, où il lui est arrivé de jouer pendant 12h. C'est ça Keith Richards, même après le succès, des décennies de succès , toujours rencontrer d'autres musiciens, jouer.
Rendre hommage aux musiciens, aux chanteurs qui ont formé son oreille.
Cette autobiographie, sortie en 2010, ravira tous ceux qui aiment les pierres qui roulent, mais surtout ceux qui aiment la musique, car Keith Richards, parle très technique, les cordes, ses guitares. Je n'ai jamais sauté une ligne , mais j'avoue avoir été larguée ! J'avais lu, lors de sa sortie l'autobiographie de Marianne Faihfull, puis un livre sur les Rolling Stones, et pourtant j'ai encore appris des choses ( sur la chanson Angie pour sa fille). C'est aussi un balayage sur le XX° siècle musical, une époque ( les années 60) où tout était à inventer, où certains petits gars passionnés, ont changé la face du monde.
Un gars très sympathique et simple que ce Keith. Pas facile à suivre, certes ...
Et pendant ma lecture , je me disais qu'après toute cette dope, toute ces nuits sans dormir, il était encore là , à 77 ans. Et que , bon, les 5 fruits et légumes par jour, fallait peut- être oublier...
A moins que ce ne soit qu'une histoire de passion, d'énergie brute, de kiff total, d'une vie brûlée par les deux bouts .
Et quelle vie !



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L'histoire, c'est en grande partie celle des Rolling Stones, groupe mythique depuis plus de 50 ans.

C'est celle de la construction et de l'évolution de ce groupe vues par l'un de ses fondateurs, son âme, le guitariste Keith Richards.

Mais c'est aussi celle de ce musicien qui, né en 1943 sous les bombardements à l'Est de Londres, partant de rien, avec sa guitare et son talent, en passant par des hauts (très hauts) et des bas (très très bas !), est devenu à plus de 70 ans bien plus qu'une star du Blues et du Rock'n roll... une référence.

C'est enfin l'histoire de ses rencontres incroyables dans un univers artistique, à une période où toutes les libertés étaient permises et qui a fait éclore des talents en tous genres durant des décennies.

A mon avis :
En lisant ce livre, vous y trouverez sans doute trois choses :

La première, c'est un manuel pour les junkies (mais pas une incitation à la consommation). Comment démarrer la coke, l'héroïne et tous les alcools possibles, comment s'en sevrer, comment s'y remettre (attention à la première dose !) et comment arrêter encore... pour leur survivre.

La deuxième, c'est un guide pour les musiciens et les historiens de la musique. Qui est à l'origine de quoi, qu'est-ce qui fait le succès d'un groupe, comment sont écrits les morceaux les plus connus des Rolling Stones mais aussi comment sont fabriqués nombre de tubes des années 60 et de celles qui ont suivi.

Comment ont commencé les grands artistes et les fantastiques musiciens de l'ombre, que Keith Richards a croisé sur son chemin.

La troisième, c'est un traité sur l'amitié, celle des membres de ce groupe mythique mais aussi de bien d'autres et la vie simple d'un musicien de génie.

Que tous ceux qui ont pensé (et ils étaient nombreux dans les années 60) que les Rolling Stones n'étaient que des camés mal élevés, revoient leur copie.

Oui, bien sûr, ils sont tombés dans la drogue, oui, bien sûr, ils étaient rebelles... mais pas autant que ce que la presse de l'époque a voulu vous le faire croire :
"Quelle prise de tête, tout ça ! On ne cherchait pas à détruire les fondements moraux de la nation, mais eux pensaient que si, et donc au bout du compte on était poussé à l'affrontement".

Keith Richards nous livre ici sa vision de l'histoire, de l'intérieur, depuis sa jeunesse dans la banlieue de Londres jusqu'aux concerts pharaoniques sur toutes les scènes de la planète, en passant par des débuts difficiles dans de petites salles vides, par les descentes de police, par les voyages et les pieds à terre autour du monde, par l'enfer de la drogue, par le bonheur et les grands malheurs d'une famille normale...

Et c'est enrichissant et c'est émouvant et c'est passionnant !

Pas de style littéraire ici, mais un franc-parler qui vous laisse l'impression d'une discussion au coin du feu avec papy Keith, vous racontant sa jeunesse en toute franchise et avec un charisme incroyable.

Et on a tous rêvé d'avoir un papy comme ça ! (ou pas ?)

Un livre qui rassemble aussi une grande quantité d'information sur la musique et les musiciens (ce qui peut parfois lasser ceux qui ne sont pas portés sur cet aspect là de l'histoire), et qui donne absolument envie de retourner au prochain concert des Rolling Stones... tant qu'il y en a encore.

"Je ne fais pas ça pour l'argent, ni pour vous. Je fais ça pour moi."

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Cette autobiographie est un vrai bonheur pour tous les fans des Rolling Stones. Richards balance anecdotes sur anecdotes avec l'humour et l'irrévérence qui lui vont si bien. La dope, la gloire, les tensions avec Jagger, les rencontres, la folie des tournées, les emmerdes récurrentes avec les flics et la justice, les conneries que Richards
collectionne comme les tubes, il n'occulte rien. Autre bonne idée, la parole donnée aux acteurs de certaines anecdotes qui complète l'image du bonhomme. On quitte à regret cette immersion qui donne assurément la pèche. Excellent.
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J'ai ouvert Life avec un frisson d'impatience et une pointe de crainte. L'impatience parce que j'ai un faible pour les autobiographies. J'aime écouter le conte d'une vie. Peu m'importe les arrangements que chacun prend avec son histoire : c'est un autoportrait, pas une photo d'identité. La crainte parce que si les récits de survivants me fascinent, l'autosatisfaction, elle, me fatigue très vite. Alors je ne savais ce qui allait surgir de ce portrait en pied dressé par James Cox - Keith a raconté sa vie, Cox l'a couchée sur le papier.

J'ai refermé ce livre emballé par ce condensé d'une vie hors norme, une vie que résume bien le road movie genre Las Vagas Parano qui sert d'entrée en matière. le style est résolument oral, comme si Keith était là, et nous racontait son histoire, sans en rajouter. C'est un sacré conteur, et Cox a su garder l'essence de son phrasé. Cette impression que Richards parle m'a permis d'entrer tout entier dans le récit. Et cela même si j'ai bien senti que je restais à la lucarne, et ne voyais qu'un petit bout de la scène. Mais ce n'est pas grave, et les contributions de différents témoins, comme dans un documentaire, émaillent le récit et lui donne de la profondeur.

Il manque juste – et c'est un manque cruel - la bande son.

Au terme de Life, Keith Richard apparaît comme un de ces anglais dont on faisait les grands corsaires : révolte, refus de la norme et de ses limites, goût de la liberté, code d'honneur, instinct animal et violence à fleur de peau ; un pirate traqué, qui trouve refuge dans les hôtels et quelques maisons amies ; un enfant des cités populaires anglaises, grandi dans les ruines de la seconde guerre mondiale, efflanqué, sourire bravache et regard sombre ; un homme qui a traversé le gouffre de la dope et en est ressorti vivant ; un leader soucieux de sa tribu comme de ses intérêts, et tout entier dévoué à une chose qui le dépasse, la musique.

A bien y regarder, Life nous fait traverser 50 ans de Rolling Stones, de concerts délirants, de traque policière, de foules apoplectiques, de dope, d'overdose, de drames et d'excès en tout genre avec légèreté et humour, et même parfois une pointe de sérieux quand sont mis en avant les valeurs du groupe et de l'amitié, ou les amours indéfectibles, et puis, encore et toujours, le total dévouement à la cause – la grandeur du rock'n roll.

Bref, Keith Richards et James Cox ont vraiment réussi leur coup : Life est un livre très agréable à lire et qui donne envie de (ré)écouter les Stones. D'ailleurs j'en ai profité pour faire une cure de musique des années 60 et 70. Vivifiant.
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Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours écouté les Rolling Stones. Je dois d'ailleurs chaleureusement remercier mes parents d'avoir si bon goût ce qui m'a permis d'échapper à Dalida, Claude François ou encore Jeanne Mas au profit de Gary Moore, Alice Cooper, Franck Zappa et Stevie Ray Vaughan. Big up, sérieusement. Ceci étant dit, ce n'est pas parce que l'on écoute beaucoup un groupe que l'on connaît forcément son histoire, et cela se révèle d'autant plus vrai avec des formations ultra connues qui deviennent des effets de mode. "Hé les gars, vous avez vu mon T-shirt des Doors ? ... Ce qu'ils ont chanté ? Euh, y a pas un truc avec "allume mon feu" ou je sais pas quoi... ?"

C'est donc avec une curiosité non feinte que j'ai attaqué l'histoire des Stones vue par Keith Richards, et laissez-moi vous dire que cette autobiographie est une petite mine d'or pour tous ceux qui s'intéressent au groupe qui a agité la planète entière. Bien entendu, les faits sont rapportés de manière très subjective et je ne pense pas qu'il faille y voir la stricte vérité en permanence. Je ne prétends pas que Keith Richards est un mythomane, loin de là, mais les souvenirs sont une matière fluctuante et malléable, et vous n'entendrez jamais deux versions similaires d'une même histoire. Ceci étant dit, le plaisir de la lecture et de la découverte est bel et bien là. Keith Richards développe en presque 800 pages la naissance et l'évolution d'un groupe mythique, le tout largement émaillé d'anecdotes plus ou moins personnelles et de photos soigneusement choisies. Life est à la fois le récit d'un homme, d'un groupe et d'une époque, tous les trois indissociables. Raconter les Stones sans évoquer leur racines blues ou country ? Impossible ! Parler de leurs albums sans dire les caractères et les habitudes de chacun ? Inimaginable ! Les influences musicales, les rencontres décisives, les histoires d'amour, les sursauts d'égos, les problèmes de drogue et même la recette des saucisses-purée, rien n'échappe à Keith Richards, qui raconte et déconstruit alternativement les mythes qui entourent les Stones. On apprendra par exemple que la "guerre" entre les Beatles et les Stones est une pure technique marketing (les deux groupes étaient en fait très amis et s'échangeaient même des chansons).

On appréciera son sens du détail, un peu moins son manque d'humilité ; mais peut-on vraiment rester humble lorsqu'on est une rockstar au destin exceptionnel ? Les Stones à travers le prisme Keith Richards, c'est la légende renouvelée. Loin de perdre son aura quasi mystique, le groupe de rock'n roll le plus célèbre de la planète séduit et fascine toujours autant une fois la dernière page tournée. Un petit bémol cependant : la surabondance de noms propres et de références culturelles pointues est susceptible de nuire à la lecture mais heureusement, la présence d'un index incroyablement fourni permettra d'approfondir les recherches à tête reposée. Quoi qu'il en soit, préparez-vous à fredonner "Satisfaction" un bon bout de temps après cette lecture !
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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critiques presse (2)
NonFiction
11 janvier 2012
Les tournées folles à lier, Altamont, les arrestations, les aller-et-venues de musiciens au sein du groupe (comme membres ou contributeurs), les genèses de certains tubes comme "Satisfaction" ou "Miss You", les histoires de femmes [...]. Lire la Life de Keith Richards, c'est apprendre tous les aléas de son existence convulsionnée et indéniablement passionnante.
Lire la critique sur le site : NonFiction
LeFigaro
06 octobre 2011
C'est une autobiographie phénomène. Elle vaut le détour autant par le contenu et ses révélations que par la qualité de l'écriture.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Et je me dis : " On doit être au paradis", parce qu'à peine une année plus tôt on se produisait dans des clubs londoniens et ça marchait bien, et une année plus tard on se retrouve dans un endroit où on aurait rêvé d' être, dans le Mississippi. Jusque_là on la jouait , et c'était très respectueux, mais d'un coup on la RESPIRE, cette musique.
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Marlon [ son fils ] : Le pire, c'était grandir à New York à la fin des années 1970, parce que c'était un endroit effrayant.Je ne suis pas allé à l'école de toute l'année 1980. On vivait à l' hôtel Alray, en plein Manhattan, ce qui n'était pas mal. (...). J'accompagnais Anita [ma mère] chez Andy Warhol, William Burroughs. Je crois que Burroughs vivait dans les douches pour hommes du Chelsea Hôtel. (...)
Après, on s'est installés dans l'ancienne baraque de Mick Taylor (...) La première version filmée de Gatsby le magnifique a été tournée là.
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Il n'y a rien d'héroïque à prendre de la dope, mais tu peux devenir un héros en arrivant à décrocher. J'adorais cette merde mais à un moment j'ai dit basta. Ça rétrécit terriblement ton horizon, tu ne fréquentes que des junkies comme toi. J'avais besoin d'élargir mon espace, mes intérêts. Tout ça, évidemment, tu n'en prends conscience qu'une fois sorti du trou. Parce que c'est comme ça qu'elle agit, la came: je l'ai dit, c'est la salope la plus séductrice qui existe.
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Les gens n'ont aucune idée de ce qu'on ressent quand on est en manque. C'est épouvantable, vraiment horrible. (...) Ton corps se retourne comme un sac et se fait la guerre à lui-même trois jours durant. Après ça se tasse, mais ce sont les trois jours les plus longs de ta vie, et tu n'arrêtes pas de te demander pourquoi tu t'infliges ça alors que tu pourrais être en train de vivre ta putain de vie normale de rock star bourrée de fric. Mais non, tu as choisi de vomir tes tripes et de grimper aux murs. Pourquoi tu t'infliges ça ? Je me le demandais bien. Et je me le demande toujours. Ça grouille de bêtes sous ta peau, tes intestins se révoltent, tu ne peux pas empêcher tes membres de s'agiter dans tous les sens, tu te dégueules et te chies dessus simultanément, et il y a de la merde qui s'écoule de ton nez et de tes yeux. Si tu es raisonnable, la première fois que tu vis ça, t'es bien obligé de reconnaître: "Je suis accro." Mais ça ne t'empêchera quand même pas de replonger, aussi raisonnable sois-tu.
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Au départ, le peintre a une toile. L'écrivain a une feuille de papier. Le musicien, lui, a le silence.
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