Après avoir lu Euchariste de
Denys Arcand, monologue intérieur directement inspiré de
Trente arpents, la suite logique voulait que je lise ce roman de
Philippe Panneton, dit Ringuet. D'autant plus chaudement recommandé par un lecteur de Babelio, Kichigai, c'est maintenant chose faite. Je m'attendais à une écriture vieillotte, un propos dépassé, mais ce ce que j'y ai trouvé m'a rapprochée de mes racines, Euchariste Moisan me rappelant tour à tour mon grand-père et mon père. Attaché à sa terre (
trente arpents bien à lui), Euchariste s'y voit vieillir, entouré d'une ribambelle d'enfants, mais la vie est un perpétuel changement même pour un paysan canadien-français. Les événements mondiaux du XXe siècle naissant, si lointains qu'ils soient du sol québécois, viendront bouleverser le cours normal du quotidien d'Euchariste et de sa descendance. Un très beau roman historique sur l'évolution d'un homme simple dans un monde de plus en plus compliqué.