Perceval

Une petite déception avec cette bande-dessinée.
Si l'histoire de Perceval est bien racontée elle reste toutefois incomplète. Une suite est prévue peut-être mais ce n'est pas indiqué dans l'ouvrage.
Perceval est un jeune garçon élevé dans la solitude auprès de sa mère. Il ne connaît rien au monde en dehors de sa forêt. Lorsqu'il croise des chevaliers de la table ronde, il les trouve tellement magnifiques qu'il décide à son tour de devenir chevalier de ce roi légendaire.
Le scenario exploite une des légendes de Perceval mais de façon très incomplète. A la manière du graphisme que j'ai trouvé parfois limite. le trait naïf s'accorde bien avec l'état d'esprit du protagoniste (un jeune homme bon qui ne veut faire que le bien).
Perceval personnifie celui qui rêve de gloire sans prêter attention aux conséquences pour ses proches. Mais il y a beaucoup plus dans ce conte, l'aventure de Perceval ne s'arrête pas à la fin dessinée par les auteurs.
L'onirisme est bien rendu, la fable et la morale aussi mais il m'aura manqué l'essentiel : malgré tout le temps passé à se racheter, Perceval n'atteindra jamais le but qu'il s'était fixé. On n'a pas deux fois la même chance.

La couverture m'avait attirée l'oeil lors d'une de mes déambulations hebdomadaires à la bibliothèque. Et puis, comme j'aime bien la légende arthurienne, je me suis laissée tenter. La B.D de Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg m'a fait passer un bon moment mais ne me marquera pas durablement.

L'histoire de Perceval, on la connait tous et le scénario de Pandolfo ne révolutionne rien, n'apporte pas un regard neuf sur ce personnage mythique. Tout au long de ma lecture, j'ai eu en tête le film d'Eric Rohmer. La B.D s'inspirant du même Chrétien de Troyes a quasiment la même structure narrative que le film. Mais alors que Rohmer avait su pour son métrage réécrire la langue de Chrétien de Troyes dans un français compréhensible mais qui sonnait ancien (les dialogues de ce film sont vraiment remarquables et bien dits par Luchini et Dussolier), les dialogues de la B.D sont moins brillants, assez pauvres.

En revanche, le dessin de Risbjerg est une réussite. le trait est simple et a beaucoup d'impact, tout comme les couleurs. Les cadrages et le découpage sont intéressants. Je ne connaissais pas ce dessinateur mais je vais m'y intéresser.

Malgré un scénario qui n'apporte rien de nouveau "Perceval" m'a fait passer un bon moment. Si vous aimez la légende arthurienne, il devrait en être de même pour vous.

Le trait est simple et épuré, au pinceau et traits fins, les couleurs sont intenses et lumineuses, le blanc et le noir s'imposent pour donner une grande intensité, les regards sont très présents, certaines mises en pages sont magnifiques, j'ai adoré le graphisme, les couleurs... Les dialogues restent en retrait, il n'était pas nécessaire d'en faire plus. le personnage de la pie est là comme une personnification de la conscience de Perceval, cela donne du liant et du rythme au récit. L'histoire reprend la légende assez fidèlement, mais en y apportant toute la force magique, la tension dramatique, grâce à la simplicité et l'efficacité du graphisme. Superbe.

Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg forment un excellent duo pour nous présenter Perceval, chevalier de la table ronde bien connu mais que l'on retrouve avec plaisir !
Les couleurs éclatantes, comme les enluminures du Moyen-Age, et la mise en page originale font de Perceval une superbe BD.
J'ai adoré le personnage de la pie bavarde présentée par Anne-Catherine Pandolfo. Avec ses petites réflexions, elle représente la conscience du héros et apporte une touche d'humour.
J'ai beaucoup aimé ce roman graphique pétillant !

Perceval (principalement celui de Chrétien de Troyes), mais en BD jeunesse.

Les dessins sont jolis!

On y a ajouté un oiseau qui suit le chevalier et permet d'ajouter des tentations et des dialogues les des quêtes solitaires. Ça donne une touche plus enfantine à l'histoire tout en lui ajoutant une couche existentialiste originale.