Vingt-quatre histoires de sorcières hantent ce livre.
Elles ont chacune une particularité en passant de " La sorcière et l'ascenseur" prétexte à des calembours , en allant vers "La sorcière mal guérie" qui amène les acrostiches et en finissant par " le duc et le nain" qui présente des vers en une syllabe.
L'auteur donne chaque fois une suite à sa courte nouvelle en citant les exemples de la langue française vivante et des auteurs très connus.
Ainsi remonte-t-il à un acrostiche de François Villon au sujet du prénom illustre de "Louis".
Enfants et adultes sont servis.
Je suis très sensible à la gymnastique littéraire de Yak Rivais qui hantait lui aussi ma classe avec ses livres.
Ma petite-fille qui a vraiment aimé " le Prince de Motordu" et son frère qui adore jouer avec les mots prennent régulièrement le livre.
Elle a inventé un acrostiche pour son papa qui répond au prénom de Nicolas et son frère s'est amusé à créer des calembours avec son prénom "Oscar Amel" par exemple et d'autres.
Belle recherche et belle imagination de la part de l'auteur, Yak Rivais a écrit ce recueil de courtes nouvelles qui n'a pas pris une ride depuis sa première parution en 1988. Le livre était tellement abîmé que j'en ai recommandé un tout neuf réédité en 2015 chez le même éditeur .
Cela s'adresse à des bons lecteurs de 8 ans et plus en accompagnement avec un adulte pour guider les jeux de mots.
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ce recueil contient plusieurs histoires qui sont des contes revisités selon des techniques d'écritures propres aux surréalistes avec les explications permettant de produire soit-même des textes sur le même schéma. c'est ainsi que l'on a des histoires écrit avec des lettres (NRV en est l'exemple, un peu comme des sms) , d'autres où l'on a noircit le texte de départ pour fabriquer une nouvelle histoire... bref de nombreux exemples d'un genre d'écriture avec structure imposée accessible aux jeunes.
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On le sait dès le titre : les sorcières sont énervées. de ce fait, elles sèment la pagaille dans les vingt-quatre petites histoires qui composent ce livre : elles mélangent les articles et les pronoms, elles détournent des textes et des bandes dessinées. Facétieuses, les sorcières jouent beaucoup : aux calembours, aux charades, aux anagrammes, aux combles…
L'avis d'Alix, 11 ans : J'ai beaucoup aimé ces contes. Ils sont drôles et des jeux se cachent dedans.
L'avis de la rédaction : Ma sorcière préférée : la méchante Mélusine Enfaillite, qui piège les ascenseurs. Mon histoire préférée : les Simplets ; elle est totalement absurde et très drôle. le conte et l'énigme de la Sorcière anonyme m'ont beaucoup plu. Et puis aussi… Bon, en fait, les sorcières ont dû m'ensorceler, car j'ai aimé tous leurs contes, du premier jusqu'au dernier !
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Ce livre est un recueil d'histoires très courtes autour des sorcières. L'autre caractéristique des histoires est de faire apprendre ou découvrir la grammaire et le jeu littéraire aux jeunes lecteurs. Car chaque texte a sa propre caractéristique originale !
Dans une histoire, le genre des articles est inversé : le sorcière ; la fils du roi etc, dans une autre l'histoire est racontée sous forme de charade, une autre met en avant les adverbes etc etc
Ce recueil qui fait écho aux contes du miroir du même auteur est vraiment très sympathique et amusant. Il permet un bon moment amusant de lecture !
A lire de toute urgence !
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J'ai beaucoup aimé ce livre qui joue avec les règles d'orthographe. J'avoue avoir eu du mal à comprendre les jeux de mots sur certaines histoires, même si la plupart du temps, on arrive à suivre ( il y a une fiche explicative à la fin de chaque histoire). Sinon, c'est un livre très drôle ! L'auteur a mis beaucoup d'imagination dans chacune de ses histoires ( comme dans celle de la pomme qui parle) . Je recommande ce livre de vive voix !
Yor Forger
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Drôle de lettre
Hier, je suis allé en cachette chez la sorcière de la rue Béole.
Je voulais profiter de son absence pour visiter sa ménagerie.
Tu sais, elle a inventé des animaux fantastiques. Dans les cages, j'ai vu un GRIZZLIBELLULE, qui est un ours qui se pose sur les nénuphars,et un ANACONDAGOBERT, qui est un serpent qui a mis sa culotte à l'envers....
un ZEBREDOUILLE..., ...un LEOPARAPLUIE........
Comment être poli si vous rencontrez une sorcière.
Venez près de cette sorcière. Tournez trois fois en rond, piétinez et récitez un poème de Victor Hugo du dernier mot vers le premier. Ouvrez et refermez trois fois votre ombrelle noire. Tournez le dos et montrez vos fesses. Criez bien fort : "Je te déteste, vieille bique ! Voici mon derrière !" Si cette vieille bourrique est une sorcière, vous verrez un sourire heureux fleurir sur son horrible mufle vert, pour vous remercier de votre courtoisie.
Si ce n'est point une sorcière, vous serez bien ennuyé !
Il était une fois, rue Dimentaire, une sorcière qui s'appelait Mélusine Enfaillite. Elle demeurait près le Pont Pabra. Elle était méchante. Elle était méchante. Elle élevait un rat et un vieux hibou.
Elle détestait les enfants. Ceux de son immeuble s'appelaient Vivien Icikantontapel, Natacha Perché, Jean Bonneau, Augustin Tamar et son frère Célestin Tamar, Odette de Jeu (qui était noble), Paulo Comotive, dont la papa travaillait à la Gare Garisme, et Oscar Amel qui était très mou.
Il était une fois dans une boîte de nuit de la capitale qui était toute petite (la boîte de nuit, pas la capitale) une sorcière et un gros hibou qui buvait du whisky (la sorcière, bien sûr, et pas le hibou). Elle avait pour ami un lanceur de couteau espagnol qui était américain (je parle du lanceur, et pas du couteau espagnol).
Ce n'était pas une hôtesse de l'air, ce n'était pas une assistante sociale, mais c'était une sorcière perverse. Elle ne tenait pas en main une flûte douce, elle ne tenait pas en main une flûte traversière, mais une grosse trompette. Elle ne souffla pas dessus, elle ne souffla pas dessous, mais elle souffla dedans si fort qu'il en sortit un barissement d'éléphant qui fit trembler l'immeuble et donna la chair de poule à ceux qui l'entendirent. (On dit même que le locataire du sixième étage en perdit son pantalon !)
Yak Rivais (1987) by Gérard Courant - Cinématon
Gérard Courant