Moi, Peter Pan

Qu'y a-t-il de si cruel à se souvenir ?
Peter Pan, ne se présente plus. L'éternel gamin espiègle inventé par J.M Barrie en 1911 est devenu, au fil du temps, une figure légendaire.
Celle du petit garçon qui refuse de grandir, chef intrépide des Enfants Perdus, inséparable compagnon de la fée Clochette et féroce adversaire du Capitaine Crochet.
Qu'y-a-t-il encore à dire à propos de lui ?
Plein de choses, naturellement.
Jadis, l'immense Alan Moore a repris Wendy pour relire l'histoire de Peter Pan par le prisme de la sexualité avec son extraordinaire Filles Perdues.
Aujourd'hui, c'est au tour de Michael Roch, chroniqueur de l'imaginaire surtout connu pour sa chaîne YouTube La Bridage du Livre, de nous livrer sa vision du personnage aux éditions le Peuple de Mü.
Avec un court roman (qui tient d'ailleurs davantage de la novella) intitulé Moi, Peter Pan, Michael Roch pose un regard poétique et mélancolique sur un héros toujours aussi passionnant.

Ce n'est pas le premier écrit de Michael Roch. Il avait déjà publié d'autres textes auparavant chez Walrus et le Peuple du Mü.
Pourtant, la surprise reste entière.
Dès les premières pages, Moi, Peter Pan est une merveille de poésie.
Dans un style tantôt contemplatif tantôt mélancolique, Michael Roch capture des instantanées de Peter Pan.
Chaque chapitre s'intéresse à une facette différente du personnage, entremêle plusieurs fils rouges en filigrane, et éclabousse le lecteur de talent.
Roch écrit merveilleusement bien. Et c'est peu de le dire. Son texte souffle une petite musique lancinante qui saute à l'oreille dès la première page. Il joue avec les mots, les acoquine, les fusionne à l'envie. C'est audacieux et joueur, comme pourrait l'être Peter Pan lui-même.

Moi, Peter Pan porte d'ailleurs bien son nom. Michael Roch a beau passer en revue tout l'univers, et les personnages secondaires du conte original en quinze chapitres, c'est bien de Peter qu'il est question. Sous un angle inédit, l'écrivain nous dévoile la tristesse du petit garçon qui doute. Il nous parle à demi-mots des peurs du héros, de ses souvenirs qui le rongent, de ses déceptions amoureuses qui lui serrent le coeur, de ses fantômes et de ses peines.
Derrière le gamin intrépide, Roch dessine un petit homme fragile qui a manqué de l'amour d'une mère avant de perdre celle qu'il aimait. L'auteur français n'hésite pas à sexualiser Peter, de façon douce et discrète, fixant avec ses mots en poussières d'étoiles les émotions du jeune Pan.

Plus qu'une plongée et une relecture d'un personnage célèbre, Moi, Peter Pan est une long poème en prose sur le pouvoirs des mots, sur leur force et leur portée. Sur ce qu'un mot peut changer dans une vie. Il est aussi une histoire sur la mémoire et les souvenirs, des cadeaux empoisonnées…mais des cadeaux quand même. Car contrairement à ce que l'on pourrait croire, Moi, Peter Pan n'est pas un texte qui broie du noir mais bien une fenêtre sur l'espoir, sur le feu intérieur qui doit nous animer et que l'on ne doit jamais laisser dépérir. Il faut le conserver et l'encourager avec la naïveté forcenée de l'enfance. Garder en tête que les lunes roses reviendront un beau jour si l'on conserve notre capacité à s'émerveiller.

Au-delà, Moi, Peter Pan, c'est aussi un sublime hommage au conte d'origine. Un délice qui convie Wendy, les Enfants Perdus, les Pirates, les Indiens…Lily et Clochette…et même l'ombre de Pan. Tout est là, magnifié par la plume virevoltante, saisissante et douce-amère d'un Michael Roch épatant. Les thèmes d'origine ne sont pas oblitérés, mais transformés, tendant vers l'âge adulte et les regrets d'un Peter Pan qui a éprouvé la perte, la déception, la peur. Parfois purement contemplatif avant de renouer avec le ton enjôleur du fort-en-mots, du croque-poète, Moi, Peter Pan émeut par sa justesse. On aurait même tendance à le trouver trop court à force. Mais non. L'exercice est réussi, l'expérience délicieuse. Sans regret.

Moi, Peter Pan offre des larmes de crocodile et de fées.
Léger comme une brise d'été, poétique sans compter, voici l'histoire de Pan, celle d'un gamin qui n'en est plus un mais qui veut quand même le rester.
Voici le héros de notre enfance affrontant les démons de l'âge adulte.
Magnifique.
Lien : https://justaword.fr/moi-pet..

C'est un livre qui m'a littéralement transportée ailleurs, en dehors de la routine quotidienne, en dehors des problèmes... en dehors du monde. Quand je le lisais, j'étais avec Peter & Clochette, j'étais avec Lili & avec les enfants perdus. J'étais au Pays Imaginaire. Et c'était magique !

Être dans la tête de Peter, personnage censé être figé, II ne grandit pas, qui n'évolue pas. Et pourtant personnage extrêmement complexe ici, qui se pose une multitude de questions. Cela permet de réfléchir sur nombre de thèmes et de problèmes auxquels chacun a été confronté un jour : deuil, peur de perdre une personne proche, sentiments naissants, jalousie, perte d'espoir, etc.

Chaque chapitre concerne une "thématique", un questionnement, une reflexion. J'avoue que je n'ai pas compris un ou deux d'être eux, ou du moins, je n'ai pas compris leur message. Si je n'ai pas tout compris, c'est parce que Michael Roch utilisé une écriture poétique, onirique, pleine d'expressions inventées et de métaphores en tout genre. Cela accentue la dimension magique qui m'a tant plu mais ça fait se creuser les méninges pour tenter de tout comprendre !

Simplement, je pense que personne ne comprendra les choses de la même façon dans ce livre. Cela touche à notre vision de la vie, notre intimité. Je suis persuadée que si je le relis dans quelques années, je n'aurais pas la même vision des choses. Et je le relirai, c'est sûr !

J'ai eu la chance de voir l'auteur aux Imaginales cette année, il m'avait fait une dédicace que je n'avais pas très bien compris : "Pour Manon, qui connaît la brûlure de la flamme, l'unique, celle qui nous pousse au cri et à l'envol". Je m'étais dit qu'il y avait probablement un rapport avec l'histoire. En effet : à la fin de l'histoire, j'ai compris. Et c'est beau. 🙂

Ah aussi, j'adore Lili qui est définitivement mon personnage féminin préféré ! Moi qui n'ai jamais aimé Wendy... J'ai été plus que ravie ici. 😉 et puis le "deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin" m'a fait plaisir. C'est pas comme si cette phrase était sur moi n'est-ce pas... Pour moi, elle veut tout dire. ❤️

Il est des livres comme des rencontres, certains vous transportent sans prévenir; vous ouvrez une porte et la fougue d'un ouragan vous emmène dialoguer avec les étoiles.
Peter Pan de Michael Roch fait partie de ces livres rares qui dès la première page vous agrippent pour ne plus vous lâcher, et vous vous efforcez de mettre en pause pour faire durer le plaisir car chaque chapitre porte en lui sa page de poésie.
Un grand coup de chapeau !

J'ai presque honte de l'avouer mais, je n'ai rien compris à ce livre.

Pourtant très court, j'ai eu énormément de mal à le terminé. Beaucoup de descriptions, de longueur dans les phrases. Je n'ai pas du tout compris où est ce que le livre allait, ce qu'il fallait comprendre.

Néanmoins, j'ai compris les allusions au Peter pan d'origine, les enfants perdus, la fée clochette, Lili la tigresse, le capitaine crochet… cela me permettait de garder quelques repères.

J'ai également apprécié certaines descriptions comme celle du village de Cocabane. J'ai trouvé le texte parfois poétique mais j'ai sans cesse décroché du récit.

Une lecture assez difficile pour moi car je n'ai pas du tout été passionné et je n'avais qu'une hâte: que ce livre se termine.

Bon j'ai voulu découvrir cette adaptation de Peter Pan... Même si je trouve le concept intéressant, celui du héros dépressif suite au départ de Wendy. Cependant, le langage très actuel de l'oeuvre m'a complètement sortie de l'histoire. Je le conseil si vous cherchez une oeuvre un peu psychédélique... mais ce n'est pas de mon jus.

Sous couvert de reprendre un personnage fort de la littérature jeunesse, on ne s'attend pas à un roman si fort. Très psychologique, très contemplatif et réfléchit sur la vie. Les choix, les actions, le passé, le regret. Comment avancer, grandir, ou rester celui ou celle que l'on est en acceptant ce qui fut une douleur. En retraçant certaines aventures cultes de Peter Pan, l'auteur offre un livre sublime qui fait réfléchir sur ses propres fondamentaux. Qui nous sommes, comment nous réagissons aux mauvais coups du sort. La vie, toujours aller de l'avant, sourire pour mieux avancer face à de mauvaises pensées qui grattent notre tête. En oubliant les choses on ne les fait pas disparaître, elles sont juste cachées sous la surface.

Le pouvoir des noms au pays imaginaire est aussi fort que celui des mots. L'un d'eux le dit, un mot peut avoir un unique nom mais une infinie de sens en fonction de celui qui le prononce. S'il est péjoratif chez certains, il est mélioratif avec d'autres. Il ne faut alors pas avoir peur de les prononcer, afin d'en adoucir le propos, apaiser le mauvais qu'on leur attribue. Un peu comme un enfant qui jure beaucoup, au final les insultes ne deviennent que des banalités.

Un superbe livre à mettre entre toutes les mains pour retrouver la confiance perdue. Celle que nous nous portons, mais aussi celle que l'on donne aux autres. Perdus, nous pouvons toujours trouver une lumière qui brillera quelque part pour nous éclairer le chemin vers l'avenir. Il y est également question de l'intérêt que l'on porte à ce qui nous entoure. Les personnes, la nature, les objets. le respect, comme la confiance, n'est pas une légèreté d'esprit mais un savoir vivre. Car il faut vivre ! Aimer la vie et l'apprécier pour ce qu'elle offre. Il arrive que l'on ne traite qu'avec peu d'égard un objet alors qu'il ne fait que vivre selon sa condition. Il faut alors le respecter pour ce qu'il est, un objet à part entière, une entité propre. Beaucoup d'amour dans ces pages, beaucoup de tendresse.
Lien : https://cenquellesalle.wordp..

Ce livre est curieux, poétique, philosophique en bref tout un tas de mots !

La plume est incroyable et à chaque chapitre une leçon de sagesse . J'ai eu juste du mal à comprendre toutes les métaphores mais au fur et à mesure on s'y fait . J'ai eu l'occasion de faire la rencontre de l'auteur ce qui fut un plaisir !

Etant une grande fan depuis mon enfance du dessin animé Disney Peter Pan, je lis et regarde tout ce qui touche à cet univers. J'ai donc été surprise et heureuse de recevoir ce service presse de la part de Folio SF et de la Plate-Forme Babélio. Je tiens donc à les remercier pour cette magnifique lecture.

À la fois poétique et contemplatif, Moi Peter Pan est un texte sérieux qui permet de poser des questions sur l'enfance, le passage à l'âge adulte. L'amour, la perte d'un être chère, la trahison, le bonheur... Tout y est abordé au fil de la vie de Peter, quelque temps après le départ de Wendy et ses frères. On rencontre les divers personnages attachants comme détestables de ce monde créé par J.M Barrie.

La lecture est courte mais d'une grande intensité, on est plongé dans ce questionnement sur la vie, sur les doutes et les pensés de Peter. Les choix qu'il est amené à faire. Les combats aussi, contre lui-même, Crochet ou le crocodile. Les mots sont poétiques, tantôt percutants, tantôt émouvant. Une lecture qui ne laisse pas son lecteur insensible. Je ne suis pas ressorti indemne de cette lecture et je l'en remercie.

A savouré en prenant la deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin.
Lien : https://elodie-liseuse-lifes..

Il y a trois ans, j'avais été très déçue par le livre Peter Pan de James Matthew Barrie, je n'ai pas retrouvé le côté magique et fantastique que j'ai découvert dans le dessin animé Disney. J'avais trouvé le personnage de Peter Pan violent, désagréable, presque détestable.
J'ai eu envie de lui donner une seconde chance avec Moi, Peter Pan proposé lors de la dernière Masse Critique Babelio. .
Ce que j'en ai pensé:
Je suis très ennuyée parce que je ne sais pas ce que j'ai pensé de cette lecture. Quand j'avais le livre dans les mains, pas de soucis pour le lire, j'enchainais facilement les chapitres, mais quand je devais reprendre la lecture, j'avais beaucoup de mal à me replonger dedans. Il n'y a pas vraiment d'histoire, c'est une succession de faits, de rencontres, mais qui n'ont pas réellement de liens entre eux et qui n'ont pas de répercussion sur la suite du livre.

C'est un roman dit contemplatif et effectivement, il y a de très jolies phrases qui touchent, qui font réfléchir et si j'étais du genre à surligner dans les livres (brrrr, rien que d'y penser j'en ai des sueurs froides) je pense que chaque page serait maintenant coloriée. Il m'a tout de même manqué ce lien, ce fil conducteur, ce truc en plus qui fait que je me serais attachée au personnage. Je me suis souvent perdue dans cette lecture pourtant très courte.
Lien : http://viedecontedefee.blogs..

Ce roman est une réécriture de Peter Pan qui s'ancre dans notre réalité, plutôt une suite en fait car cette histoire se situe après le départ de Wendy, nous avons les enfants perdus mais ici, ils ont des poux, ils ont faim, leur ventres gargouillent…

C'est un livre très court et plein de réflexion, c'est vif et cru mais aussi poétique et onirique. On parle de thèmes abordés à travers Peter Pan mais adaptés à notre monde actuel comme la solitude et l'abandon mais aussi la peur: peur de la vie et de l'avenir.

Il n'y a pas vraiment une histoire suivie, ce qui m'a un peu déstabilisé, les chapitres s'enchainent mais sans réelle logique. Ce livre est plutôt une succession de réflexions qui nous invitent à les suivre et à nous interroger, à réfléchir, tout en suivant Peter et son évolution personnelle. Cela se rapproche de / est un conte philosophique.

Ce court récit est bien écrit, avec une plume riche, foisonnante, qui reprend bien l'univers connu de Peter Pan pour le transposer à une époque contemporaine, c'est sombre mais vraiment bien adapté; tout comme l'est cette couverture que je trouve particulièrement approprié. Je remercie Folio ainsi que Babelio et leur opération Masse Critique pour cette lecture.
Lien : https://chronicroqueusedeliv..