notre héros, Dimitri, naît dans les Balkans à la fin du XIXe siècle, des amours d'un nationaliste et d'une contorsionniste brésilienne. Comme beaucoup, le jeune Dimitri est alors abreuvé de discours vaguement anarchiste et nationaliste, qui prône l'action. C'est à dire : l'assassinat ciblé de dirigeants politiques. Son père arrive à l'inscrire à une école spécialisée : la Skola Atentora. La maladresse de Dimitri fait déjà merveille ; ses collègues évitent tout exercice et entraînement avec lui. Néanmoins, il est apprécié de ses maîtres, qui vont lui confier très vite une mission (l'assassinat de prince héritier François Ferdinand à Sarajevo, en juin 1914), qu'il ne pourra mener à bien (la concurrence est féroce ...). mais Dimitri a une révélation : il consacrera sa vie à l'assassinat politique, seul ou à peu près.
Commencent alors ses aventures à travers le monde : l'esprit embrouillé, maladroit, il échouera à tuer Jaurès, Roosevelt, Vargas (le dictateur brésilien). Il arrive à gagner la confiance d'al Capone (trahie par sa maladresse ...), séduit Mata Hari (enfin, presque ...), vit le bonheur auprès d'une jolie veuve brésilienne tombée amoureuse, qu'il abandonne pour ne pas dévier de sa vocation d'assassin raté. N'aspirant qu'à rentrer dans
L Histoire, il ne réussit qu'à susciter l'indifférence, qui lui permettra de vivre longtemps ...
Ce livre n'a pas de vocation historique marquée : l'auteur use du style documentaire (écriture sans lyrisme, descriptions succinctes, utilisation parodique de vrais faux documents photographiques, ....), mais je n'y vois aucune fable politique ni morale ; il pourrait s'agir simplement d'une série Tv avec la recherche appuyée d'effets comiques (comique de répétition, femmes très girondes, maladresse comique....).
J'ai souri ... et baillé.