Le Roi des mensonges

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette intrigue policière.  Il faut dire que sur une bonne moitié du roman, aucun personnage n'est sympathique à la lectrice que je suis. Et même pire, ils me sont tous assez antipathiques. Et puis quand le personnage principal arrête un peu la picole et prend un chien, cela s'améliore. Si je suis déçue, c'est que j'ai lu tellement mieux de cet auteur. Notamment La maison de fer qui est d'un niveau tellement supérieur aussi bien dans l'écriture que dans l'histoire.  Je pense que si le roi des menteurs avait été le premier roman de John Hart a me passer entre les mains, je n'aurais pas été plus loin dans la découverte des oeuvres de cet auteur.  

Jackson "Work" Pickens est avocat, tout comme son père, qui a disparu 18 mois plus tôt, est appelé par le procureur, ami de la famille.
Le corps d'Ezra vient d'être retrouvé, 2 balles dans la tête, la thèse du suicide est bien évidemment écartée ...
L'inspecteur Mills aura vite fait de soupçonner Work, qui lui ne pense qu'à protéger sa soeur .
Parmi tous les mensonges qui jalonnent sa vie, quelle sera la vérité ?

Après avoir lu e adoré l'excellent "L'enfant perdu", j'ai eu un peu plus de mal à m'intégrer dans cette histoire et à apprécier Work, finalement, passées quelques hésitations, ce livre est tout bonnement un sacré bon roman, on ne sait pas où veut nous emmener l'auteur, on le suit aveuglément et on s'en prend une bonne !!!
Un auteur que je vais continuer à suivre, c'est certain !

Un policier honnête mais classique. J'ai eu l'impression que le héros a passé son temps dans un véhicule à droite ou à gauche. Et pourquoi l'auteur s'est évertué à affubler le héros de toutes les douleurs et souffrances depuis son enfance (voir une fille se faire violer, être rejeté par son père, voir sa mère mourir, sa soeur qui a tenté 3 fois de se suicider). A ça vous ajoutez une femme insensible et désireuse de faire passer sa réussite avant celle de son couple, je me demande encore comment le héros ne s'est pas tiré une balle plus tôt. Les rebondissements sont plutôt classiques et la fin est des plus heureuses. le livre n'est pas mauvais en soi mais il ne m'a pas remué comme le livre de David MOITET (« L'homme aux papillons ») dernièrement.

Un roman très agréable à lire, où l'auteur, une fois les personnages soigneusement installés, dénoue les ficelles emmêlées, une après l'autre jusqu'à la résolution complète de l'intrigue. Un départ un peu long, on se demande bien comment cet avocat, un peu lâche au premier abord, va pouvoir s'en sortir.

Les ingrédients :

- Meurtre

- Histoire de famille compliquée : mort de la mère, disparition du père, tentatives de suicide de la soeur (qui fait un excellent suspect)

- personnages tourmentés

- Intrigue, Suspense et rebondissements = un polar



Le personnage principal, Jackson Workman Pickens, alias Work, est avocat, il suit les traces de son père disparu voilà quelques mois le soir même où sa mère meure, assez troublant comme début.

Son père est retrouvé mort, 18 mois après sa disparition, tué de deux balles en pleine tête, pour les amateurs de polar cela se transforme en « règlement de compte », effectivement nombre de personnes ont des raisons de souhaiter sa mort à commencer par sa propre fille. C'est pour protéger sa soeur que Work va faire disparaître l'arme du crime car il est persuadé de la culpabilité de sa soeur, malheureusement les soupçons de la police vont vite se diriger sur lui.

Les motifs ne manquent pas : gros héritage, père avocat réputé mais aussi malhonnête et menteur. Ce roman est un bon polar même si le héros manque un peu de subtilité, soit disant avocat réputé mais tellement naïf. Peut être est-ce du à sa vie passée, qui va l'influencer dans son enquête. L'entrée dans le roman se fait pour le moins facilement puisque que l'on pénètre directement dans le vif du sujet : le meurtre du père, pas besoin d'attendre une vingtaine de pages. le seul inconvénient de l'écriture est l'emploi de la première personne « je » qui brouille un peu, on a l'impression d'écouter quelqu'un de barbant.



Le Roi des mensonges a remporté le Gunshoe Award du premier roman

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