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EAN : 9782889600076
160 pages
La Baconniere (17/05/2019)
2.75/5   4 notes
Résumé :
Faire l’Europe, c’est d’abord faire des Européens: c’est par cette maxime que Denis de Rougemont ouvrait, en 1956, une réflexion visant à cerner les contours d’une conception spécifiquement européenne de l’éducation. Articles, conférences, pamphlet – le lecteur, averti ou néophyte, retrouvera ici la fougue de jeunesse et la flamme iconoclaste des fameux Méfaits de l’instruction publique (1929) –, ces contributions dessinent la géographie d’une passion maîtresse de l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Merci aux éditions La Baconière et à Babélio pour cette lecture.

Le livre de Denis de Rougemont est dense, riche en recherches et réflexion, mais qui, à mon sens, doit se partager. Il est jalonné par les discours, écrits, conférences de cet homme, écrivain, intellectuel, grand défenseur d'une Europe fédérale. La présentation des textes de façon chronologique est appréciable, et on ressent tout au long de la lecture la ferveur de cet homme pour l'éducation et l'Europe.

Lorsque je précise qu'il s'agit d'une lecture à partager, c'est qu'elle questionne sur des thèmes très important : l'éducation, lorsqu'on est parent, est primordiale. Denis de Rougemont explique à plusieurs reprise ce qu'il déplore dans l'école : que l'on cherche non pas à individualiser la personne, mais surtout à être en capacité à faire partie d'un tout. En ayant fait lire certains textes à une personne de ma famille, professeur d'Histoire Géographie à la retraite, nous sommes tombés d'accord sur l'importance certes de l'éducation à l'école qui donne les mêmes "chances et offre le même enseignement". Mais ce qui est important, c'est cette possibilité offerte aux enfants d'en découvrir plus, de faire émerger leur esprit critique, de leur faire découvrir et comprendre le monde, l'école seule ne peut le faire, l'entourrage de l'enfant prend la une place primordiale.

Denis de Rougemont évoque très tôt une éducation qui permette de former des personnes autonomes, capable d'initiative. Il évoque l'éducation plus autoritaire de l'URSS et celle plus libertaire des USA expliquant qu'il y a un juste-milieu à trouver. Aujourd'hui encore, le débat autour de la scolarité, des différentes réformes de l'éducation nationale sont source de discussions animées. Y a-t-il une éducation parfaite ? Comme le souligne Denis de Rougemont, il y a sans doute autant que d'enfants : chacun évolue à son rythme en fonction de ses capacités. L'éducation évolue en fonction de son époque, sans doute aussi en fonction des besoins.

La lecture a été parfois difficile car redondante. J'ai apprécié les différents points de vue de l'auteur qui, malgré qu'il soit écrit de 1929 à 1981, sont encore très actuels. L'avenir de l'Europe se construit chaque jour. Je pense d'ailleurs qu'on ne parle pas assez de l'Europe, de ce qu'elle fait pour les citoyens, de ce qu'elle protège. Elle ne sera jamais parfaite, car ne pourra pas plaire à tous, mais pour mieux la comprendre, il faut en parler.


Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Lu dans le cadre de l'opération « masse critique ».
Par quoi commencer… déjà, un essai sur l'école et l'université en pleine période estivale, pas simple pour rester concentré tout le long…
Mais je m'y suis accroché, me rappelant les « peut mieux faire » de mon enfance.
D'abord, Denis de Rougemont, écrivain, intellectuel, professeur, militant d'une Europe fédérale et directeur, fut un temps, du centre culturel européen… rien que ça ! Mort en 1985, l'année de ma naissance.
Cet essai enchaine les textes aux styles divers de ce monsieur (suisse), discours, conférences, entretiens, pamphlets dans l'ordre chronologiques de leurs parutions de 1929 à 1981
Il y défend l'idée d'une Europe fédéraliste avec comme pilier l'école permettant à l'enfant d'acquérir des modèles de pensées, entrainant son esprit et non plus « vendue à des intérêts politiques. »
Dès le milieu du XX siècle, il prône une éducation qui formerait des « personnes » autonomes et prenant des initiatives, en contradiction selon lui avec « l'enfant citoyen » que formaterait l'instruction publique ou encore « l'enfant cobaye » pris dans les essais de « l'école nouvelle ».
L'idéal directeur d'une éducation européenne serait de former et promouvoir des hommes à la fois libre et responsable.
Ce qu'il appelle un équilibre entre autoritarisme de l'URSS de l'époque et le Libertarianisme américain conduisant à la même absence de choix pour l'individu.
Point important à ses yeux, une Europe politiquement unies grâce à ses réalités géographiques.
Ou encore la Culture comme antithèse du nationalisme, Culture pour tous et par tous.
La contestation doit être d'après lui, la manifestation d'esprit critique et non pas une négation de la société.
Il finit sa démonstration par le questionnement de l'innovation et ses usages incompatibles d'après lui, pour certaines, avec la liberté de la personne.
Les textes s'enchainent et il appui de façon redondante sur les mêmes thématiques tout le long de sa vie de recherche.
De Rougemont est passionné, peut-on dire visionnaire ? Je ne me permettrais pas car je ne maitrise pas tout et l'histoire ou le politique ne semble pas avoir suivi tous ses conseils matraqués.

En conclusion, c'est long, riche et dense, jalonné de références historiques intéressantes et de considérations philosophiques d'actualités au moment où l'Europe vit il me semble une époque charnière dans son histoire.

Voilà, je rends ma copie dans les délais mais ce ne fut pas qu'une partie de plaisirs. Peut-être une lecture à conseiller aux maitres, maitresses et professeurs ou futurs acteurs de l'éducation de notre belle Europe.

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Merci aux éditions de la baconnière, suisses et à la Masse critique de Babelio. Un nom de rue devient un auteur et un livre qui m'a interpellée en période d'élection : Faire des européens.
Je ne connaissais en effet que le nom de Denis de Rougemont et ce n'est pas la critique de Feneyrolles qui m'aurait attirée sur le livre: il le massacre et son profil est grossier: je me demande pourquoi on ne peut le commenter: c'est la première fois que cela m'arrive.
Revenons à cet auteur décédé en 1985 mais dont les thèses restent actuelles. Cet homme est engagé et passionné par l'éducation: pas celle qui exacerbe les nationalismes mais celle qui inculquerait une vision européenne rejetant les frontières dites à tort naturelles. En bon suisse, il propose une Europe fédérant les régions.
Il oppose de manière un peu caricaturale l'URSS et les USA; les deux mènent au même désastre: absence de sens critique, manque de culture et incapacité à résister aux pressions du moment.
Le but de l'éducation est de développer une "personne" à la fois libre et responsable.
Mondialisation non maîtrisée, retour du nationalisme et du populisme...l'école s'adapte à ses époques, plus qu'elle ne les précède ou ne les façonne: voilà ce qu'il faut changer.
Ce livre est un recueil de différents textes, écrits à différentes époques d'où des répétitions (on enfonce le clou) et des différences de ton car il s'agit parfois de pamphlets.
Je me suis souvent sentie sur la même longueur d'onde mais j'avais failli l'abandonner au début (5, 6,7) car l'auteur paraissait rejeter la démocratie.
Je n'ajouterai pas de citations car cela reviendrait à recopier la moitié des pages.
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Creux, pédant, infatué de lui-même. Nul et ridicule. Mais le ridicule étant devenu une "valeur"... ça va peut-être finir par trouver un public (le seul jusqu'à présent ayant été les trois pelés et un tondu soi-disant "anarchistes de droite" cuvée "Nouvelle Ecole 1980") On a vu le bilan de leur stratégie "métapolitique" 40 après... mégapathétique!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
On apprend plus d'une chose longuement contemplée que de milles aperçues au passage
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La machine scolaire dévore des enfants tous vifs et rend des citoyens à l’œil torve.
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Video de Denis de Rougemont (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Denis de Rougemont
« […] On dira, et c'est très vrai, qu'il débordait de vie, de drôlerie, d'une sorte d'inventivité à même le quotidien dont celui-ci ne laissait pas d'être secoué. Mais il n'était pas seulement plus bouffon, plus irrespectueux que d'autres, ou plutôt il n'était pas seulement cela… J'ai bien souvent senti plus d'inquiétude et de mécontentement que de gaieté derrière cette liberté. […] J'ai parlé de mécontentement, je devrais dire lassitude, peut-être dégoût, - en tout cas une profonde impatience. […] En somme, quelqu'un de peu sérieux, d'insaisissable, quelqu'un d'intelligent et d'impossible… […] Dadelsen (1913-1957), de tout son être, participait à l'ordre profond, qui veut que la poésie soit non pas cachée, mais lointaine en tous, à chercher du côté du silence. […] Ombre, qu'ai-je à t'offrir ? Quel pain, sinon de ténèbre et de séparation ?
[…] c'est à lui, et à un très petit nombre d'autres, que je dois de comprendre un peu ce qu'est la poésie. Je sais en tout cas qu'elle apparaît rarement, parce qu'il est rare que le destin d'un homme, ouvert et déchiré ou mystérieusement apaisé, ne fasse qu'un avec son langage, et cela sans que cet homme se prévale d'une supériorité quelconque sur ceux que Dadelsen nomme en toute vérité ses frères. […] » (Henri Thomas)
« […] Il excellait en tout et passait au-delà, avec cette « brillante désinvolture » dont a parlé le Times au lendemain de sa mort. Reçu premier sur cent à l'agrégation d'allemand […], professeur de lycée à Marseille et Oran, puis successivement officier des parachutistes dans les Forces Françaises Libres […], mémorable correspondant étranger du Combat d'Albert Camus, titulaire d'une émission française de la B.B.C. qu'il rendit rapidement fameuse, finalement animateur et conseiller d'organisations européennes et internationales […], il semblait toujours que tout cela devait le conduire ailleurs, le préparait seulement… […] » (Denis de Rougemont)
« Le difficile pour Jonas : non de mourir, mais de vivre et vouloir. Et pourtant : » (Jean-Paul de Dadelsen)
0:00 - Titre
0:06 - Bach en automne, III 0:54 - Bach en automne, VII, Sur le très saint nom 3:27 - Bach en automne, Variations sur un thème de Baudelaire 4:30 - Bach en automne 6:14 - Bach en automne 7:10 - Jonas
8:47 - Générique
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Référence bibliographique : Jean-Paul de Dadelsen, Jonas, Paris, Gallimard, 1962
Image d'illustration : https://docplayer.fr/72665452-8-es-rencontres-europeennes-de-litterature-ecrire-l-alsace-avec-jean-paul-de-dadelsen-de-mars-a-novembre-2013.html
Bande sonore originale : Carlos Viola - Alexandre
Site : https://thegamekitchen.bandcamp.com/track/alexandre-2
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#JeanPaulDeDadelsen #Jonas #PoésieFrançaise
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