AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782913955738
89 pages
Editions Transboréal (25/11/2008)
4.29/5   7 notes
Résumé :
Voyager en train est une routine et une jubilation. Le charme des machines, l’atmosphère chaleureuse ou lugubre des gares ou encore la torpeur d’un compartiment bondé renvoient à l’instant immédiat et convoquent également les souvenirs diffus d’une vie itinérante. Que l’on soit seul ou en groupe, dans une micheline ou à bord d’un TGV, le parcours ferroviaire impose naturellement son temps et son espace, transformant le paysage en durée, contractée ou dilatée selon l... >Voir plus
Que lire après La poésie du rail : Petite apologie du voyage en trainVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Après La Liberté du centaure, Petit traité sur le voyage à cheval qui m'avait beaucoup plu, je n'ai pas pu résister à l'achat d'un nouvel essai de la très chouette collection Petite philosophie du voyage des éditions Transboréal : on change cette fois-ci de mode de transport pour prendre le train.

Baptiste Roux, en ravivant ses souvenirs (plus d'une fois peuplés d'une jolie demoiselle sur un quai ou dans le même wagon que lui), nous fait parcourir les chemins de fer français et européens, alternant TGV, TER et trains de banlieues, gares et trains internationaux mythiques. On sourit face à son éloge des trains qui permettent de contempler le paysage, et à sa tristesse relative aux TGV qui, en plus de ressembler de plus en plus à l'intérieur des avions, font souvent perdre au voyageur toute notion de temporalité ou de voyage.

La poésie du rail plaira sans aucun doute à toute personne qui a eu à subir les affres de la SNCF, et peut fournir une jolie piste de réflexion à ceux qui travailleraient sur les notions philosophiques du voyage, de l'espace et du temps !

Je reste séduite et meurs d'envie de me précipiter dans la gare la plus proche !
Commenter  J’apprécie          20
La navetteuse que je suis n'a pu résister – et ne pouvait pas passer à côté – à cette petite philosophie du voyage en train ! Je me suis d'ailleurs obstinée à la lire pendant mes voyages ferroviaires, ce qui m'a occasionné pas mal de désagréments et d'interruptions, illustrant en quelque sorte certains passages du livre. Malgré ces ennuis, qui auraient pu rendre ma lecture moins agréable, j'ai à nouveau été séduite par cette collection et emportée dans la passion de l'auteur. Celle-ci est née très tôt pour Baptiste Roux qui ouvre son témoignage sur une anecdote de son enfance : à 3 ans, sa grand-mère l'aurait retrouvé, émerveillé, sur le banc d'une gare après qu'il ait échappé à son attention. Ensuite, le récit s'égrène de souvenir en souvenir, d'un voyage à l'autre : on est entraîné d'une vieille micheline au TGV actuel, en passant par les trains en sursis des petites lignes et les trains mythiques, comme le Transsibérien. Ici et là, apparaissent de temps en temps des réflexions intéressantes sur le voyage, son rythme et l'évolution actuelle qu'il connaît (un bureau mobile, qui occulte de plus en plus l'aspect ferroviaire et technique du trajet). Bien sûr, ce petit témoignage n'aurait pu être complet et authentique sans évoquer les retards ou les passagers des trains : les exemples choisis par l'auteur sont savoureux et ont trouvé un large écho autour de moi. Dans l'ensemble, j'ai trouvé ce livre un peu décousu par moments (sans que ce soit dérangeant), comme si on enchaînait les correspondances : on commence par traverser un certain paysage avant de faire un court arrêt en gare et d'entrer dans un train à l'ambiance différente du premier, et ainsi de suite. Cela plonge vraiment dans l'atmosphère évoquée par l'auteur et donne l'impression de voyager avec lui, à la fois dans l'espace et le temps. Enfin, j'ai terminé cette lecture par la magnifique conclusion (voir ci-dessous) qui m'a rappelé pourquoi, au fond, même si je m'en plains souvent, j'aime les voyages en train.

Lien : http://minoualu.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          20
assez sympa!
j'en attendais plus à vrai dire, sur la description des sensations et des merveilles du train, mais bon.
Il est bien écrit, et quelques passages m'ont fait retrouvé la poésie du train!^^

à lire si vous êtes rêveur...
Commenter  J’apprécie          20
Des mots appris: précellence, provende, horion, cenesthésie, nival, foucade/fougade
Commenter  J’apprécie          20
Michelines inconfortables, TER plus modernes, TGV, petites et grandes lignes, trains de nuit et de banlieue, l'auteur, fasciné depuis l'enfance par les trains, à tout testé, observant, rêvant, découvrant.
Pour avoir pris récemment le train de nuit Mocou-Novgorod, j'ai renoué avec le plaisir quasi oublié en France du tac a tac des wagons sur les rails...
Deux remarques sur cet opus (2008) : il me semble qu'à l'époque les panneaux d'affichage étaient déjà électroniques (ah le flap flap des lettres mobiles, avant de se fixer sur un nouvelle annonce...), et fort heureusement les conversations au téléphone ont lieu loin des oreilles des autres usagers.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
La plongée dans les indicateurs horaires se révèle un excellent vecteur de l'imagination.
Pour le commun des voyageurs, ces pages se limitent à d'austères, voire d'incompréhensibles notes sur la circulation des trains.
En revanche, un esprit rêveur sera établir à partir de leur lecture une déambulation presque poétique, au charme infini, mêlant nostalgie, mythe et littérature.
Commenter  J’apprécie          50
p.12:"Si je ne conserve guère le souvenir de cet épisode, le ballet des trains au freinage assourdissant-qui, comme chacun sait, appartient au paysage sonore de toute maison voisine d'une gare, et, partant, n'incommode nullement ses riverains-, sur cette voie unique de moins de 10 kilomètres, représente la première émotion ferroviaire d'une longue série."
Commenter  J’apprécie          40
[...]le faible mais entêtant bruit de fond électronique des TGV, une climatisation polaire précipitant le voyageur estival sur une banquise roulante en plein blizzard, ou encore [...]
Commenter  J’apprécie          80
De fait, une large part de la poésie du chemin de fer – de la magie du rail, osons le mot -, qui à elle seule justifie l’attente, les contretemps et les mille et un désagréments, réside dans cette imprévision constante, dans une plongée au cœur des virtualités dont se berce l’imagination. Un train manqué vient renverser le cours prévisible d’une journée et bouleverse l’emploi du temps.
Commenter  J’apprécie          30
p.35: "L'ombre d'un doute" et "L'inconnu du Nord-express d'Alfred Hithcock, la grande gare constitue pour nombre de cinéastes la métaphore idéale de la psyché humaine, perdue entre destinée et libre arbitre"
"le paysage de l'Orléanais et de la Beauce fait moins travailler l'imagination que les forêts du Limousin."
Commenter  J’apprécie          30

autres livres classés : Voyages en trainVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (26) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..