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EAN : 9782843440397
170 pages
Le Bélial' (07/03/2002)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Une nuit comme une autre à la Factory où Andy Warhol et sa suite s'amusent, se droguent et boivent du champagne à en crever.
Une nuit comme une autre ? Pas si sûr.. Un étranger est là, un gitan... qui fait signer tous les convives sur un joli livre. Un gitan... ou le Roi des Aulnes ? Carol a réussi ! Elle a remonté le temps jusqu'en 1956. Son but ? Faire la connaissance de Sara Baxter Clarke afin de récupérer un article inédit qui ferait le point sur... la te... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dernier numéro d'Étoiles vives, anthologie périodique inégale mais pleine de bonnes surprises. Ce volume est paru en 2002, toujours sous la houlette d'André-François Ruaud qui explique dans la préface pourquoi il arrête : faillite de distributeurs et autres joyeusetés, et volonté du sus-dit André-François Ruaud de consacrer davantage de temps à l'écriture. Ce numéro ne comporte que des nouvelles, pas de critique ou autre rubrique.

Sept nouvelles, donc.

« Le roi des aulnes » (1993), d'Elizabeth Hand : L'histoire se déroule à Kamensic Village, le lieu fétiche de cette autrice. Deux jeunes amies : Haley, la tête sur les épaules, et Linette, plus évaporée, plus rêveuse. Un peu dans le même monde que sa mère, Aurora, ancienne membre de la Factory, ce rassemblement autour de Warhol et d'autres artistes (plus ou moins), tous tombés, alors, dans l'oubli, la vieillesse ou la mort. Aurora passe beaucoup de temps à boire et vivre dans le passé. Linette et Haley vont aller chez leur voisin, qui vient d'arriver, chercher un animal de compagnie évadé. Un kinkajou (très mignons, les kinkajous, mais passent leur temps à dormir). Et elles vont rencontrer Lie Vagal, figure inquiétante venue du passé d'Aurora. Et avec lui, une malédiction.
Texte intéressant mais dans lequel j'ai eu du mal à entrer. Je ne sais si cela vient de moi, de l'autrice ou de la traductrice. Ou, peut-être, du temps qui a passé. Les références sont parfois tombées à plat. Les descriptions étaient un peu trop précieuses. Mais l'accélération sur la fin de la nouvelle, avec ce côté agressif de la nature, du décor, ces interrogations qui s'accroissent, m'a bien raccroché à l'histoire pour en sortir, finalement, plutôt satisfait.

« Au mois d'Athyr » (1992), d'Elizabeth Hand : nouvelle de science-fiction, cette fois-ci, toujours d'Elizabeth Hand. Elle était plus familière du fantastique que de la SF, et cela se ressent dans ce texte, poétique encore, mélancolique. Sur une station spatiale en orbite autour de la Terre vit une colonie proche d'une secte où les genres sont malmenés. Les femmes se transforment, volontairement, en hommes. Donc, plus de nouveaux bébés. Les derniers enfants ont droit à une éducation stricte, sous la férule du sévère père Dorothy. Pour assouvir les besoins sexuels, on a inventé des êtres plus ou moins humanoïdes, avec des côtés aviaires (marabout, essentiellement), très attirants. Parait-il, parce qu'en lisant les descriptions de cet être, j'ai eu du mal à me sentir émoustillé. le jeune héros, Paul, lui, en rencontre un et se prend d'affection pour cet « argala ».
Comme pour la nouvelle précédente, j'ai eu du mal à accepter le style de l'autrice et le monde qu'elle décrit. Je suis sans doute trop éloigné de sa vision de l'autre, des sociétés. Donc, thème intéressant, mais trop peu d'implication.

« Xolotl » (2002), de Léa Silhol : une jeune fille a perdu sa mère. Son père lui offre, pour l'aider à remonter la pente, un animal venu d'une autre planète. Un monstre, dangereux selon certains. Mais la jeune fille se prend d'affection pour elle.
Une belle histoire, qui m'a touché. le dénouement, surprenant, éclaire sous un autre jour tout ce court texte. L'autrice se montre sensible aux sentiments, aussi bien de la jeune humaine que de la créature extra-terrestre. On passe d'une pensée à l'autre, naturellement. Et cette dualité enrichit la nouvelle, la rend plus complète. Une belle lecture.

« Filles du voyage » (1998), d'Ellen Klages : première nouvelle d'Ellen Klages et succès immédiat, puisque nomination pour les prix Hugo et Nebula. Mais pas première publication, parce qu'auparavant, cette autrice avait écrit et publié des ouvrages de vulgarisation scientifique. Et je comprends les nominations. « Filles de voyage » est une histoire de voyage temporel gay friendly (avec quelques coups de pied bien sentis dans le patriarcat bienveillant), bien construite, bien menée, agréable à lire et que j'ai dévorée. Je connaissais l'autrice de nom mais n'avais rien lu d'elle. Cela va changer dès que je pourrai mettre la main sur un de ses ouvrages.

« Danse avec les morts » (2002), Marie-Pierre Najman : court texte très sensible. Et en même temps effrayant quant à son propos. Une jeune fille, amoureuse de son amie depuis toujours, ne supporte pas l'irruption de David, jeune handicapé que sa mère a finalement équipé d'une prothèse qui lui permet de parler. Bizarrement, mais cela lui permet de communiquer. Peu à peu, la jeune narratrice va comprendre comment fonctionne cette « prothèse » et en concevoir un immense malaise. À juste titre.

« La Mirotte » (2002), Sylvie Lainé : un homme, aveugle, va se faire implanter la mirotte, dispositif composé de caméras et d'une interface permettant au cerveau de traiter les images. Par contre, cette mirotte ne permet pas de recouvrer la vue. Selon les individus, elle crée des visions fantastiques, permet des effets de zoom. Elle aurait même permis à une femme de disparaître à la vue d'un expérimentateur pendant quelques instants. L'aveugle va tenter l'expérience et aller loin. Texte court, plus divertissant que prenant. Mais avec de belles images et des inventions intéressantes.

« Une autre façon de faire » (196), Molly Brown : nouvelle surprenante mais très efficace que j'ai bien appréciée et qui clôt agréablement cette anthologie. Un homme accepte d'aller, aidé par une I.A. bienveillante, sur une planète afin de la préparer et de la terraformer pour accueillir ensuite des milliers de colons. Mais tout ne va pas se passer comme prévu : finalement, il n'est pas seul sur la planète et les habitants vont avoir une réaction pour le moins traumatisante. Distrayant et en même temps, plein d'interrogations plutôt sensées.

C'est le premier Étoiles vives que je lis (je sais, j'ai commencé par le dernier numéro, mais pourquoi pas ?) et cela m'a donné envie de continuer. C'est plutôt chouette de découvrir comme cela quelques bonnes surprises venues du passé (pas si lointain, mais quand même, le début du siècle), surtout quand on aime la SF !

Challenge multi-auteures SFFF
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les premières générations d'esclaves sexuels avaient été conçues un siècle plus tôt sur la Terre. Au départ, elles avaient été prévues pour travailler dans les colonies lunaires et dans les vastes hydrofermes terriennes. Mais l'administration Ascendante actuelle, conformément à sa politique réactionnaire, avait suggéré que ces esclaves génétiques pourraient être utilisés à d'autres fins.

Elizabeth Hand, "Au mois d'Athyr"
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Elle s'était encore plus refermée sur elle-même, comme une boule de douleur, un oignon dont chaque couche tirerait plus de larmes que la précédente.

Léa Silhol, "Xolotl"
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Videos de André-François Ruaud (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de André-François Ruaud
Rencontre : Être éditeur aujourd'hui avec Nathalie Rodriguez, Esther Merino et André-François Ruaud Rencontre présentée par : Jean-Marc Robert, Chargé de mission Développement économique ALCA
En partenariat avec AENA, Association des éditeurs de Nouvelle Aquitaine Premier interlocuteur de l'auteur, l'éditeur est à l'origine de la création de l'objet livre et de sa commercialisation. Pour faire face aux évolutions numériques qui transforment le secteur de l'édition et les pratiques des lecteurs, l'éditeur doit développer de nouvelles compétences et repenser son offre. Pour discuter de ce métier, - Nathalie Rodriguez, éditrice chez Les petites allées, éditions artisanales typographiques, qui sert la littérature et la tradition typographique en publiant quatre collections de livres à poster. - Esther Merino, éditrice aux Éditions Les Monédières, maison d'édition indépendante et généraliste avec un fort ancrage territorial. - André-François Ruaud, directeur des Moutons électriques, maison d'édition bordelaise spécialisée en littératures de genre et en beaux livres sur la culture "geek".
Inédite édition de l'Escale du livre, du 24 au 28 mars 2021 et durant tout le printemps https://escaledulivre.com/
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