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The Old Guard tome 2 sur 2
EAN : 9781534313774
128 pages
Image Comics (22/09/2020)
4.28/5   16 notes
Résumé :
L’erreur est humaine. La répéter est diabolique.

En 6 700 années de tours de calendriers, Andy a pu en voir, du pays. C’est sûr que l’immortalité, ça laisse le temps de voyager, d’expérimenter et, dans le cas d’Andy, de souvent faire la guerre... Au fil des années, les morts se sont accumulées et la culpabilité pèse de plus en plus lourd. Évidemment, rien ne s’arrange quand le fantôme d’un lointain passé revient un jour vous hanter en chair et en os. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The Old Guard, tome 1 : A feu et à sang qui constitue la première saison d'une trilogie. Celui-ci contient les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2020, écrits par Greg Rucka, dessinés et encrés par Leandro Fernández, et mis en couleurs par Daniela Miwa. La dernière page annonce une troisième et dernière saison intitulée The Old Guard fade away.

Il y a 6700 ans, quelque part en Eurasie centrale, le choc se produit entre une troupe de cavaliers menée par une jeune femme, et une armée de fantassins. Il est terrible : les lances et les haches tailladent sans pitié pendant que quelqu'un commente sur l'importance des premières fois, et à quel point elles s'incrustent à tout jamais dans la mémoire. Au temps présent, en Californie, Andy (Andromaque) et Nile conduisent à tombeau ouvert, chacune au volant d'une voiture de sport, sur la Highway 1, poursuivie par une dizaine de voitures de police, et au moins deux hélicoptères. Peu de temps auparavant, elles avaient libéré des esclaves dans une somptueuse villa d'un caïd, aidées par Nicky et Joe. En son for intérieur, Andy pense au fait qu'elle a commis beaucoup de bêtises, qu'elle n'aura peut-être jamais assez temps pour se racheter, que les gens qui sont au pouvoir feront tout pour le garder, et qu'ils essaieront à tout prix de convaincre les autres que les choses sont ainsi pour le mieux. Les deux véhicules sont arrivés au niveau d'un pont franchissant une gorge très haut au-dessus d'une rivière et au bout duquel a été dressé un barrage de police avec des herses sur la route. Toujours en communication par téléphone, les deux femmes acquiescent pour dire que c'est le bon endroit. La première braque brusquement et envoie la seconde valdinguer par-dessus le parapet, puis elle percute les voitures police en travers de la route, fait elle-même des tonneaux qui lui font quitter le tablier du pont et chuter dans le précipice.

Pendant toute la nuit, les forces police fouillent les alentours des piles du pont, autour de la carcasse des deux voitures. Ils ne retrouvent pas de cadavre. Enfin Andy et Nile parviennent à remonter jusqu'au bord de la route, jusqu'à la petite camionnette où les attendent Joe et Nicky. À Marseille, un individu passablement éméché rentre chez lui. Il parvient à l'étage où se trouve son appartement, et après plusieurs tentatives il réussit enfin à insérer la clé dans la serrure et à rentre à l'intérieur. Il referme la porte, met les verrous, dégaine son arme à feu et tire sur la silhouette assise dans son fauteuil. Il la rate. Toujours dans la pénombre, la femme s'adresse à lui et l'appelle de son vrai nom : Sébastien le Livre, surnommé Booker. Deux autres individus se jettent sur lui et le maîtrise. La femme lui demande où se trouvent les autres : il fait celui qui ne comprend pas. Il est emmené sur le bateau de Noriko, et elle l'assure qu'il finira par révéler tout ce qu'il sait.

Le lecteur revient avec grand plaisir pour cette deuxième saison d'une série mettant en scène des individus qui ne meurent pas et qui exercent le métier de soldat depuis plusieurs siècles, des guerriers sans pitié et résistant aux blessures grâce à un pouvoir guérisseur bien pratique, pour des missions bien violentes. Premier attendu : des scènes d'action échevelées. Mission remplie par les auteurs : une gigantesque scène de bataille il y a plus de 6.000 ans avec des dizaines de combattants dans un choc frontal, des blessures dont coule du sang, des morts, de l'ardeur au combat. L'artiste ne fait pas dans le gore graphique, mais il ne ménage pas sa peine pour rendre compte de la brutalité et du nombre de combattants. La séquence de course-poursuite en voiture bénéficie également d'un plan de prise de vue soigneusement construit, rendant compte de la vitesse, des groupes en présence, se concentrant sur l'enchaînement des mouvements et des actions, pour un résultat nerveux et brutal. le lecteur remarque que les scènes d'action sont brèves et concentrées, ces forces en présence ne faisant pas dans la dentelle, ne cherchant pas la démonstration de leurs aptitudes au combat, mais l'efficacité, ce qui est cohérent avec leur longévité : ils n'ont plus rien à prouver et ils privilégient la brièveté parce qu'ils ont d'autres choses à faire après. Les dessins descriptifs avec une petite touche d'exagération permettent d'augmenter un peu le niveau de violence pour devenir encore plus extrême et grotesque sans apparaître ridicule et idiot. le lecteur peut aussi prendre le temps de s'arrêter sur un ou deux coups portés avec une force démesurée et sur une ou deux expressions de visage à ce moment-là, et sourire, parce que le dessinateur se lâche.

Cette vieille garde continue de mettre à profit son immortalité, ou en tout cas sa longévité à l'échelle de plusieurs siècles et même de plusieurs millénaires. Ces personnes disposent d'un facteur de guérison toujours aussi puissant, qu'il s'agisse de survivre à une noyade (et même plusieurs), ou à une grêle de balles. le lecteur aimerait bien savoir comment ce pouvoir fonctionne car il soupçonne une bonne dose de surnaturel à l'oeuvre, en particulier quand un tir de barrage serré emporte de gros morceaux de viande d'Andromaque, et qu'elle est reconstituée dès la page suivante, comme si de rien n'était, se jetant sur ses agresseurs, avec une grande hache à double lame. Peut-être que l'artiste y ait allé un peu fort, a un peu trop exagéré, mais la reconstitution de la chair semble miraculeuse. Au contraire du premier tome, celui-ci ne balade pas les personnages aux quatre coins du monde, de Barcelone, à un désert du Soudan, en passant par l'Afghanistan, Paris, les Baux-de-Provence, Dubaï, l'île de Malte. Cette fois-ci, les séquences se déroulent en Californie, à Marseille, au large de la Corse, sur un porte-conteneurs, et un peu dans le passé en Eurasie. Ce qui ne diminue en rien l'investissement de Leandro Fernández dans la représentation de chaque environnement : belle villa, viaduc impressionnant, appartement en désordre, magnifique yacht de luxe, un port industriel, un port de plaisance, un vieux gréement, etc. le lecteur se rend également compte que l'artiste a apporté un grand soin aux plans de prise de vue des affrontements physiques, à la fois pour que les personnages aient la place d'évoluer, à la fois pour que leurs déplacements et les attaques soient en cohérence avec les caractéristiques du terrain.

Le lecteur se retrouve donc tout de suite happé par la narration visuelle, par l'encrage un peu gras et les zones d'ombre qui rappelle les pages d'Eduardo Risso pour la série 100 Bullets de Brian Azzarello, avec un degré d'épure moindre. Cela confère une consistance remarquable à chaque élément, ainsi qu'une forte présence aux personnages qui ne sont pas des gravures de mode, et dont les visages sont très expressifs, parfois jusqu'à la grimace, sans que cela ne choque car ils sont soumis à de fortes émotions. Greg Rucka a concocté des scènes d'action rapides et nerveuses, conservant le principe de la première saison : des immortels ayant accumulé une expérience extraordinaire en matière de guerre et de combats, pouvant adopter des stratégies de type mission suicide puisqu'ils sont assurés de ne pas mourir. Mais comme pour le premier tome, cette deuxième partie ne se limite pas à une suite de scène d'action où la vieille garde rentre dans le lard de ceux qui ne leur plaisent pas ou qui sont simplement sur leur chemin. S'il ne creuse pas le fonctionnement ou les principes de leur immortalité, il continue de sonder comment elle joue sur leur humanité et fait apparaître le fondement de leur caractère.

Sans grande surprise, l'intrigue se focalise vite sur ce petit groupe d'immortels : Andy, Booker, Copley, Niles, Joe, Nicky et Noriko. Ils se côtoient plus ou moins régulièrement, plus moins longtemps, mais ils finissent toujours par se recroiser. La séquence d'ouverture entremêle les souvenirs d'Andronika de sa première bataille, son plaisir à donner la mort à ses ennemis, avec cette course-poursuite en voiture de sport, et ses regrets d'avoir longtemps (vraiment très longtemps pour elle qui a vécu plus de six mille ans) commis des actes que maintenant elle regrette, qu'elle aimerait effacer ce qui la conduit à se comporter autrement. Or les autres immortels ne partagent pas forcément son inclination à rechercher une forme de rédemption en expiant ses péchés. La jeune (enfin, jeune tout est relatif) Nile veut profiter de la vie, sans avoir à écouter les anciens (voire les ancêtres au vu de leur âge). James Copley n'a aucune envie de suivre la voie prescrite par Andy. Et voilà qu'une autre immortelle pointe le bout de son nez : Noriko, et elle aussi sait ce qu'elle veut. La quasi-immortalité des personnages donne une autre perspective à ces questionnements sur quoi faire de sa vie, sur la valeur d'une vie humaine, sur l'importance à donner aux autres (aux individus à l'espérance de vie normale) quand on est ainsi à l'écart des gens normaux. Pour autant, cette vieille garde n'est ni amère, ni cynique, ce qui rend leurs réflexions très intéressantes. Enfin, Rucka met une citation en exergue de ses épisodes, élargissant ainsi les réflexions de ses personnages par les auteurs et les thèmes suivants : Terry Pratchet (traiter les gens comme des choses), Oscar Wilde (les saints ont un passé, les pécheurs un futur), Arthur Miller (la trahison est la seule vérité qui perdure), John le Carré (l'amour = ce que l'on peut trahir), Marshall William Slim (la solitude sur le champ de bataille)

Ce deuxième tome est plus réussi que le premier, comme si le scénariste se focalisait plus efficacement sur la perspective différente qu'apportent des combattants vieux de plusieurs siècles. Dans le même temps, Leandro Fernández a progressé dans sa mise en scène, avec un soupçon de personnalité graphique supplémentaire. le tout donne un récit d'action original, tendu et rapide, avec une saveur unique car les personnages principaux bénéficient d'un point de vue unique du fait de leur longévité, ce qui les rend spécifiques, loin des héros d'action interchangeables.
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Je ne savais pas si je devais aller sur ce tome 2 car ayant apprécié le tome 1 avec sa fin qui se tient à elle même et la peur que le titre existe seulement grâce à l'adaptation Netflix sortie il y a un an.
Malgré tout, en tant que fan boy de Rucka je ne pouvais que lui faire confiance et je ne regrette pas du tout car je me suis trompé sur toute la ligne, ce tome 2 fait la part belle aux comics et n'est en rien un quelconque story-board pour un second film.

Je retrouve ce qui fait son talent à l'écriture : la maîtrise du rythme en alliant les séquences très calmes et posées avec des séquences plus dynamiques et effrénées.
Mais son talent premier reste l'écriture des personnages avec toujours une femme forte au milieu du récit. Tout au long du titre, on va suivre comme un passage de flambeau de la part d'Andy. Rucka nous dévoile les failles de cette dernières, ses faiblesses physiques mais également humaines.

Graphiquement, le style de Leandro Fernandez marche très bien pour le récit même si j'y reste encore assez distant. J'y retrouve beaucoup de qualités, notamment sur le jeu des ombres et des lumières.
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Brillant !
Ayant vu l'adaptation en film, j'avais peur d'être déçue, mais au final, je me suis pris une claque !
Le dessin de Fernandez est particulier, j'avais du mal au début, mais au final on s'habitue à ces traits qui peuvent paraître grossiers parce que l'accent n'est pas sur les détails, mais sur "the big picture" comme disent nos voisins. Les ombres omniprésentes et les décors travaillés donnent une ambiance très particulière au récit.
Le scénario est prenant, et les problèmes de ces êtres millénaires paraissent plus vrais que vrais. Plus on grandit, plus on se rend compte de la quantité d'actions et de souvenirs contenus dans une vie. Mais quand on est immortels, est-ce que c'est seulement quantifiable ? Est-ce qu'on garde en mémoire les horreurs subies ? Ou il y a encore de la place pour les beaux souvenirs ? Et quelle est notre opinion sur l'humanité, qui se déchire et s'entretue depuis l'aube des temps ?
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critiques presse (2)
Sceneario
18 mai 2021
Bien que ce volume ne va probablement rien révolutionner, il reste une excellente lecture que je ne saurais assez vous conseiller !
Lire la critique sur le site : Sceneario
LesComics
23 avril 2021
Ce tome 2 de The Old Guard est une réussite. Moins percutant que le premier tome, il ajoute toutefois de la profondeur aux personnages et au discours. Surtout, il montre encore fois la grande symbiose artistique de Greg Rucka et Leandro Fernandez, deux artistes de talent
Lire la critique sur le site : LesComics

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Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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