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sur 1002 notes
« le tour du monde du roi Zibeline » nous raconte l'histoire authentique d'Auguste Benjowski, jeune noble né en Hongrie et nourri par son précepteur français des idées des philosophes des Lumières. Tour à tour officier dans l'armée, prisonnier exilé en Sibérie, navigateur au long cours et chef d'expédition au nom du roi Louis XV, il va connaître un destin pour le moins singulier. Devenu roi de Madagascar, il combattra pour lui conférer son unité et son indépendance.

Que d'aventures ! Et dire que ce n'est qu'en lisant la postface de l'auteur que j'ai enfin pris conscience qu'Auguste Benjowski avait réellement existé et que tout ce qui est raconté dans le livre était vrai ! Ma grand-mère qui admirait la plume de Jean-Christophe Rufin avait raison. Elle est très agréable à suivre, à la fois pleine de finesse et d'érudition mais aussi très fluide. L'intrigue, elle, est réelle fascinante avec des tonalités voltairiennes, en particulier dans le rapport aux autres civilisations, qui correspond finalement aux idées de ce 18ème siècle qu'a traversé Benjowski. L'alternance des points de vue entre Auguste et Aphanasie, sa compagne, vient dynamiser la narration du livre. Elle permet en outre de retracer leur double parcours mais aussi de faire ressortir leurs sensibilités et leurs préoccupations propres face aux évènements qu'ils ont vécu tous les deux en commun.

Un mélange très intéressant d'histoire, d'aventures, de réflexions philosophiques et de considérations politiques dans la veine de « L'abyssin » et de « Sauver Ispahan », du même auteur, que je vous invite à lire, si ce n'est pas déjà fait !
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Voyager sans bouger de chez soi, le fantasme du confiné.
Rufin, avec son indéniable talent de conteur, m'a permis de faire un tour du monde, de la Sibérie à Paris et de Madagascar aux tout jeunes Etats-Unis d'Amérique.
Personnage historique dont j'ignorais l'existence, Auguste est présenté comme un aventurier éclairé, soutenu par une incroyable Aphanasie. Peu m'importe les libertés prises avec la vérité historique, ce livre est un formidable roman d'aventure qui fait la part belle à l'imagination.
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Rufin s'empare des aventures de Maurice Auguste Aladar de Beniowski, Benyovszky Móric ou Móric Beňovský (1746-1786) qui fut un aristocrate hongrois ou slovaque, aventurier, voyageur, navigateur, explorateur, colonisateur et écrivain. Avant le capitaine Cook, avant La Pérouse, après s'être évadé d'un bagne russe au Kamtchatka, il est le premier européen à avoir navigué dans le Nord-Pacifique. Soldat autrichien, dirigeant militaire polonais, colonel français, il devient un ami proche de Benjamin Franklin, avec lequel il fonde une société américano-britannique pour le commerce avec Madagascar. En plus de la construction de routes et l'exploration de l'île, Benyovski unifie les tribus et se fait élire empereur par les rois locaux. Il meurt en 1786, au cours d'un affrontement armé avec les autorités françaises dans une colonie appelée Mauretania. Il a laissé des mémoires, récit d'un vie rocambolesque et mystérieuse, dont Jean-Christophe Rufin tire un roman picaresque : "Le tour du monde du roi Zibeline". L'écrivain prend quelques libertés avec le récit originel, au moins dans le postulat de la fidélité du héros à la belle Anaphasie, fille du gouverneur du Kamtchatka, qu'il avait épousée et qui l'avait suivi dans toutes ses pérégrinations. On se laisse prendre par l'art du récit de l'auteur, qui sait, dans une postface, susciter notre curiosité pour son modèle.
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Voilà plusieurs fois qu'une amie, fan de Jean-Christophe Rufin, me prête des livres de cet auteur (Katiba, Check Point, le Parfum d'Adam notamment) et que finalement je ne trouve rien à en dire.

Autant j'avais aimé son Immortelle randonnée qui relatait son périple sur les chemins de Compostelle, ouvrage dans lequel il s'impliquait et semblait nous livrer ses impressions avec sincérité, autant je trouve que les choix narratifs qu'il fait dans ces deux ouvrages ainsi que dans ce "tour du monde" sont empreints de bien pensance, de politiquement correcte et manquent totalement d'implication.


Même si je reconnais qu'à chaque fois les sujets sont travaillés et fouillés, mais justement le travail se sent..., ce ne sont ni des reportages ni de vrais romans. La trame qui soutient le propos apparaît au grand jour et l'intérêt de l'histoire en est amoindri. On voit tout au long des récits l'intention "politique" de l'auteur.

A partir des mémoires du comte Benjowski, il y avait de quoi faire un vrai livre d'aventures, plein de mouvements et de rebondissements, au lieu de quoi, on a un récit monocorde (je devrais dire "bicorde" puisque la femme du comte y a également sa part), un récit linéaire, sans doutes et sans interrogations.

Entre parenthèse, Rufin présente la femme de Benjowski comme une féministe avant l'heure, mais lui-même ne lui réserve que la part sentimentale de leurs aventures !

Dommage !
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Il y a quelques petites longueurs, mais ce roman sous forme de récit et de conversations est un bonheur, les portraits/destins de cet homme et cette femme méconnues sont intriguants et cela m'a donné envie de faire quelques recherches sur Benjowski et sur l'histoire de Madagascar. Une bonne lecture.
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Un merveilleux cocktail d'élégance de style et de souffle épique entoure les tribulations de ce personnage réel et magnétique, l'explorateur Auguste Benjowski qui au XVIIIe siècle publia des mémoires de ses voyages extraordinaires et dont de nombreux pays de L'Est s'arrachent la paternité.

L'histoire véridique est doublée d'une histoire romanesque palpitante du couple mythique d'Auguste et Aphanasie, engagé contre vents et marées dans la défense des idées du siècle des Lumières et se fait l'interprète d'un plaidoyer féministe enthousiasmant. le livre, imprégné des idées des Encyclopédistes, Diderot et D Alembert et des penseurs Jean-Jacques Rousseau et Voltaire, dénonce l'insatiable appât du gain, l'hypocrisie du pouvoir, la tyrannie, l'esclavagisme et le colonialisme. Belle élégance morale!

Leur odyssée fantastique les mène de Sibérie au Kamtchatka, passe par la Chine, le Japon, Macao, la France et Madagascar, en affrontant mille et un dangers, trahisons et aventures rocambolesques et les fait se retrouver à conter à Benjamin Franklin en 1776, leur histoire passionnante au nom de la défense de la liberté! Chacun à leur tour, ils partagent leur point de vue sur leur vécu héroïque. le lecteur reste irrésistiblement à l'écoute de ces deux voix si complémentaires!

La fresque historique passionnante nous fait vivre un tour du monde extraordinaire pour l'époque, tant pour les lieux géographiques explorés que pour les diversités des cultures rencontrées, et nous permet de rêver qu'un jour des philosophes, prônant les idées de liberté et de respect de l'autre, puissent, pour le plus grand bien des citoyens, se retrouver au pouvoir!
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Benjamin Franklin, vieil homme lassé par tous les quémandeurs qui arrivent à sa porte, reçoit une couple qui sort de l'ordinaire, Auguste Benjowski et sa femme Aphanasie. L'homme se prétend roi de Madagascar et à tour de rôle avec sa femme, il décide de raconter leur histoire. Lui a été élevé en Hongrie, a eut un précepteur français, a fait la guerre, a été prisonnier, déporté, avant de rencontrer sa femme. S'échappant, ils continuent leur tour du monde par le Japon, la France et évidemment Madagascar.

Pour être honnête, je n'avais jamais entendu parlé de cet homme (apparemment la France a vite essayé d'étouffer l'histoire de sa vie et de le remplacer dans les mémoires par d'autres explorateurs). Rufin nous propose donc un roman historique qui sort des sentiers battus. Ainsi qu'il le dit dans la postface, s'il a respecté la vie de l'aventurier, il a néanmoins inventé les traits de sa personnalité et sans doute brodé sur sa relation avec Aphanasie dont on ne sait finalement pas grand chose.

L'auteur nous emmène donc dans un grand voyage, l'alternance des voix permet de conter cette histoire avec différentes sensibilités et de donner à la fois le côté historique, mais également le côté plus personnel qui permet de nous attacher aux personnages. A part la fin que j'ai trouvé peut-être un peu rapide par rapport à la place que prend le récit dans le roman, j'ai passé un très bon moment. Baigné de philosophie, d'aventures et de rebondissements, ce roman est tout à la fois intéressant et agréable à lire !

Tenté(e)s par l'aventure ?
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Auguste et Aphanasie demandent audience à Franklin. Lorsque ce dernier entend qu'il a face à lui le roi de Madagascar, son premier réflexe est de ne pas les croire. Mais face à l'ennui de ses jours de vieillesse, il demande à entendre le récit des événements qui les ont menés à lui. Pendant plusieurs jours le couple lui contera leurs voyages et leur destin incroyable.

Ce récit est tiré d'une histoire vraie. Bien évidemment tout est roman et compte beaucoup de part d'imagination. Mais le comte Auguste Benjowski et Aphanasie de Nilov ont bien existé et réellement vécu ce périple autour du monde à la fin du XVIII ème siècle.

C'est un pur bonheur de se laisser porter par leur récit à deux voix. Factuel et détaillé par la bouche d'Auguste, il s'emplit d'émotions et de sentiments dans celle d'Aphanasie.
Il est souvent difficile de faire la part entre le vrai, le véridique, le probable et l'invention. Dans ce roman, comme dans les autres écrits historiques de l'auteur, la vérité est souvent ce qui paraît pourtant le plus improbable.
Né dans une région isolée de Pologne, tour à tour soldat, prisonnier, exilé, évadé... La vie de Benjowski a été très mouvementée et, il est vrai, son destin difficile à croire.

C'est un beau voyage que nous propose ici Jean-Christophe Rufin. Voyage à travers le monde et à travers le temps, en revisitant l'histoire à un moment où de grands changements s'opéraient : l'indépendance de l'Amérique, la révolution française en approche, la colonisation galopante.

Comme ses autres romans historiques, je ne peux que vous conseiller de lire celui-ci.
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Tous les ingrédients d'un roman d'aventures sont réunis : voyages, découvertes, amour, batailles, trahisons.... Au-delà du côté romanesque, l'auteur met en lumière un couple qui n'à pas eu peur de braver les interdits d'une époque que je qualifierais de coincée.
Les pages se tournent presque toutes seules car il y a pas mal de rebondissements.
Merci d'avoir sorti Auguste de l'ombre.
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Au fur et à mesure de la lecture de ce livre de Jean-Christophe Rufin, je n'ai eu de cesse de me demander pourquoi l'histoire tant rocambolesque qu'inspirante du comte Benjowski n'était pas plus connue en France.
Comme je l'ai appris plus tard, son ralliement à la couronne de France, puis sa sécession, est au coeur de nombreuses controverses.

Toujours est-il que JC Rufin signe une nouvelle fois une biographie romancée fort réussie, qui nous fais voyager d'un froid chateau hongrois, à la chaleur des hauts plateaux de Madagascar en passant par les iles désolées et glacées du Kamtchatka et le salon de Benjamin Franklin à Washington.
Le livre est le récit croisé fait par Benjowski et sa femme Aphanasie au père fondateur des Etats-Unis à qui ils sont venus demander de l'aide.
Dans un style dynamique, et extrêmement agréable à lire, les péripéties s'enchainent et l'on passe progressivement d'intrigues de bagnards aux intrigues de cour de Paris et d'ile de France (la Réunion).

Audacieux et aventureux, Benjowski va réussir à convaincre Louis XV et sa suite de partir à la conquête de Madagascar, ile morcelée à l'époque entre les tribus autochtones et les marchants arabes, et uniquement vue comme pourvoyeuse d'esclaves. Benjowski, va relever se défi impossible pour finalement devenir le roi Zibeline, avec tous les nouveaux dangers que cela pose…

L'histoire que nous rapporte Rufin, fondée sur de nombreux documents historiques, est fortement romancée et il ne s'en cache pas dans la postface. Mais cela n'est qu'annexe car les vraies leçons du livre sont à trouver dans la tolérance, l'ouverture à l'autre et dans la détermination sans faille de Benjowski et d'Aphanasie pour la justice et la liberté des peuples.
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