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3,8

sur 179 notes
Un livre facile à lire mais sans grand intérêt. L'histoire d'une bourgade désolée peuplée d'épaves déprimées et alcooliques, de femmes qui tentent de sauver les meubles tant bien que mal et de ramener à la surface les épaves en question,etc. le fait d'avoir déjà lu çà cent fois ne serait pas un problème - faire du neuf avec du vieux a toujours été là marque des grands écrivains - mais le style n'est pas au rendez-vous et je n'ai à aucun moment éprouvé une émotion littéraire, le genre qu'on a envie de mettre ici comme citation. J'ai été jusqu'au bout des presque 600 pages sans difficulté mais je ne peut pas dire que je comprenne le prix reçu par ce bouquin. Cerise sur le gâteau, un final happy end ridicule et pathétique où un bon vieux schéma réactionnaire de la femme-infirmiere soignant l'homme-éclopé sert de morale.
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Ce roman reprend les personnages de "Un homme presque parfait" une décennie plus tard. Je l'ai lu pendant le confinement, j''avais donc bien en tête les liens entre les uns et les autres et toutes les péripéties précédentes. Quel plaisir de retrouver la petite ville de North Bath, dans le New-Jersey, toujours aussi malchanceuse, peuplée de loosers sans espoir de s'en sortir un jour.

L'histoire commence avec Douglas Raymer, devenu chef de la police. Il assiste à l'inhumation du Juge Flatt qu'il n'appréciait guère. Il ne se remet pas de la mort de sa femme, juste au moment où il venait d'apprendre qu'elle allait le quitter pour un autre homme. Il est obsédé par l'idée de trouver l'identité de cet homme. Douglas a depuis longtemps un contentieux avec Sully, autre pilier de bar vieillissant, à qui les médecins annoncent qu'il n'a peut-être plus beaucoup d'années devant lui, deux au mieux, peut-être une.

Je renonce à résumer le roman qui mêle le destin d'un tas d'habitants de North Bath cumulant de nombreux ennuis et des problèmes où l'on va plonger peu à peu, chaque chapitre ajoutant un éclairage supplémentaire à ce que l'on devinait auparavant. On retrouve Carl Roebuck, l'employeur retors de Sully, Rub qui se pense son meilleur ami et Rub le chien, tout aussi déjanté que son maître. Sans oublier Charice, policière cantonnée par Raymer à un rôle de standardiste alors que c'est son meilleur élément.

La différence notable pour Sully, c'est qu'il n'a plus d'ennuis d'argent, après une succession de coups de chance inespérés. Ce qui ne l'empêche pas de vivre dans une caravane au lieu d'occuper la grande maison qu'il a héritée de Miss Beryl, l'ancienne institutrice qui le logeait.

Si vous ajoutez à l'histoire un cimetière qui se fait la malle, un pan d'usine qui s'écroule, un cobra qui se balade en liberté, terrorisant la ville, un ex-mari abruti et violent, un frère jumeau fou d'amour et j'en passe et des meilleures, vous avez une petite idée de ce qui vous attend. J'ai à nouveau fort apprécié l'humour et la tendresse que l'auteur manie si bien. Il a l'art de nous passionner et de nous attacher, là où d'autres feraient seulement du sordide. Les rebondissements ne manquent pas, nous maintenant en haleine.

Un écrivain dont je veux tout découvrir, en essayant de ne pas aller trop vite ..
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Tout d'abord un grand merci à Léa du Piccabo River Book Club et aux Editions 10 /18 pour ce livre gagné lors d'un concours. Cette fois la magie a opéré et j'ai eu grand plaisir à le lire. J'ai découvert cet auteur récemment au festival L'Amérique à Oron, j'ai vraiment eu envie de le découvrir après la conférence à laquelle j'ai assisté et je n'ai pas été déçue.

Ce roman nous raconte quarante-huit de la vie de Bath, une ville (imaginaire) du New Jersey, mais qui ressemble à beaucoup de petites villes de la région selon Russo. Toutefois c'est une ville marquée par la malchance, elle était autrefois prospère comme sa voisine, mais les sources thermales se sont taries depuis plus d'un siècle et le déclin ne s'est jamais arrêté. Nous suivons les aventures de quelques personnages. Il y Gus, le maire, venu de la cité voisine dans l'espoir de sauver Bath, ainsi que sa femme Alice qui souffre de graves troubles psychiques. Douglas Raymer, le chef de la police locale est en pleine dépression depuis la mort de sa femme Becka survenue un an plus tôt. Non seulement il l'aime encore mais ce qui le tourmente le plus c'est de savoir qu'elle l'a trompé et allait partir avec un autre. Il ne reste qu'une télécommande de garage de cet adultère et Douglas veut absolument découvrir quelle porte elle ouvre. Tout le monde connaît l'identité de l'amant, mais personne ne veut rien lui dire. Ruth, patronne d'un restaurant, son mari Zack le ferrailleur et Sully, un petit voyou devenu riche, ennemi de Douglas forment un triangle amoureux. Janey, fille de Ruth est séparée de son mari Roy, un homme violent qui la bat et qui vient de sortir de prison en affirmant qu'il a changé. Nous avons encore Carl un entrepreneur indélicat, pour ne pas dire carrément un escroc et les deux Rub, l'un étant le meilleur ami de Sully, plutôt demeuré et le deuxième le chien de Sully, celui qui figure sur la couverture. Tout ce beau monde va être pris dans des situations cocasses, même si elles peuvent être tragiques.

Par un matin caniculaire du mois de mai, l'enterrement du vieux juge Barton n'en finit plus, Douglas a un coup de chaleur et s'écroule dans la tombet où il perd sa précieuse télécommande. le mur d'une vieille usine en rénovation s'effondre et Roy n'en réchappe que de justesse…. c'est ainsi que commencent deux jours de folie qui s'abattent sur la ville et qui toucheront tous les personnages avant de déboucher sur un happy end.

Ce roman m'a fait penser à l'univers décalé d'Arto Paassilina, un univers plein d'humour et aussi de tendresse. A part Roy, les méchants ne le sont pas vraiment et la justice immanente s'occupera d'eux. Pour les autres ce sera deux journées de remise en question qui leur permettra d'avancer dans la vie, de se découvrir de nouvelles ressources et de dépasser leurs blocages. Toutes les situations sont drôles et l'on ne s'ennuie jamais tout au long des sept cent vingt pages du roman. Un très belle découverte pour moi et une grande envie de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur.

#PicaboRiverBookClub
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Éloge subtile, et drôlatique, de l'idiotie des vivants, À malin malin et demi livre le portrait de deux personnages antagonistes mais liés, à travers leurs actes incongrus, par une incapacité à envisager ce qu'ils sont. Avec verve et sympathie, Richard Russo poursuit son portrait de l'Amérique des bistrots, des paumés dans un récit rythmé et malin.
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Quand je lis un écrit de Richard Russo j'ai l'impression de rentrer dans une bulle. Il décrit une communauté de gens avec leurs spécificités et leurs singularités. On est dans ce microcosme qu'il nous retrace. Il déroule le fil d'une existence à travers certains dialogues intérieurs des personnages. C'est comme une histoire, un contre point, dans l'histoire principale. Il accroche le lecteur, du moins ceux que ces digressions ne dérangent pas, ce qui est mon cas.

Nous avons des personnages, beaucoup d'hommes, qu'on va découvrir dans leurs failles les plus intimes. Il écrit en faisant des digressions psychologiques, on les suit dans leurs pensées, leur passifs et leurs ressentis. Et c'est ce qui fait le charme des écris de Richard Russo on voit le personnage de l'extérieur par exemple souriant et semblant écouter un interlocuteur, et en même temps on est dans sa tête à découvrir ce qui lui traverse l'esprit à ce moment là.

Ces hommes sont loin d'être parfaits et irréprochables mais ils ne le cachant pas. En fait ils ne peuvent pas dissimuler grand choses puisqu'ils vivent dans une petite communauté. Ici North Bath qui elle aussi a un lourd passif et beaucoup de failles et faiblesses.

La décrépitude des humains et des lieux semblent vivre deux vies parallèles jusqu'au jour où…

Le vieillissement est semble t-il un sujet qui préoccupe l'auteur et donc ces personnages. L'un découvre un problème au coeur, l'autre a dû se faire opérer de la prostate etc… La libido et la sexualité aussi sont des sujets de réflexions. Comme dans la vraie vie.

Le couple, la famille, les amis, le travail et la politique, alcool, le sexe, la violence et les petites lâchetés ordinaires, j'ai failli oublier la religion, tout le monde en prend pour son grade. Pour tous ces thèmes il explore le positif mais aussi le négatif, le dysfonctionnel. Cela provoque chez le lecteur des réactions en fonction de ce qu'il ressent.

Ce que j'aime chez Richard Russo c'est qu'il parle de sujets que tout le monde peut comprendre et vivre quelque soit le pays. On est en Amérique mais pas celle des paillettes et du glamour du cinéma. Il explore les zones grises de la vie des gens ordinaires.

Il y a dans sa façon de raconter les choses un côté sarcastique, caustique mais aussi espiègle comme ces enfants qui vous lance une petite pique l'air de rien. En même temps on sent parfois une certaine tendresse pour certaines faiblesses comme s'il les connaissait bien !
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J'avais depuis longtemps Russo à mon programme de lecture, et j'ai conscience un peu par hasard par "A malin, malin et demi". Il serait d'ailleurs préférable de lire avant"un homme presque parfait", dont"A malin.." constitue la suite.
Russo est sans doute l'un des grands écrivains américains contemporains. J Pour lar thématique, je le placerais plutot aux côtés de Joyce Carol Oates qu'de à ceux de Philip Roth, contrairement aux résumés éditeurs. Bien que l'action se situe dans l'état de New-York, on pense aussi aux grands écrivains sudistes, et encore à Steinbeck, notamment à celui d' "A l'Est d'Eden". Il est malheureusement assez largement méconnu en France. Question de politique éditoriale ou de myopie de la critique ?0
Cependant ce livre a une particularité : il est curieusement optimiste. Les personnages connaissent une évolution intérieure qui les révèle à eux-mêmes et leur permet de se réaliser, je dirais même à devenir meilleurs.
Mais attention, il ne s'agit pas d'un"feel good Book", mais d'un vrai roman.
Pour revenir aux personnages, ils sont originaux, libres de stéréotypes, et ont une réelle épaisseur psychologue. Ils existent et sont attachants
Ce sont des hommes réels, avec leurs qualités et leurs défauts. Et la plupart font de leur mieux. Que peut-on réellement demander de plus à un homme ?
L'intrigue est intéressante et bien menée.
Qu'en dire d'autre ?
Qu'il faut le lire, vous ne vous en porterez que mieux
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😅 A malin, malin et demi - Richard Russo 😅
Traduction : Jean Esch @editions1018
Lecture du mois du #picaboriverbookclub

En quarante-huit heures, toute la ville de Bath, ancienne cité industrielle du New Jersey endormie depuis la crise, se trouve sens dessus-dessous. Pourtant rien ne prédisposait Douglas Raymer, élu chef de la police presque malgré lui, à s'évanouir au fond d'une tombe. Comme Sully le buveur, sarcastique septuagénaire ou Alice, la femme du maire mythomane, les habitants semblent se déchaîner cet été.

Je ne connaissais pas Richard Russo mais après avoir lu ce livre il est clair que je lui rendrai d'autres visites à l'avenir 😄 Ce livre est drôle, touchant, émouvant et profondément humain. Une brochette de personnages savoureux : Raymer le chef de la police pétri de doutes, souffrant d'un grand manque de confiance en lui, Alice la femme du maire et son téléphone qui lui permet de converser avec les morts, Sully ironique, sarcastique et attachant, Carl entrepreneur véreux et obsédé et les deux Rub fidèles parmi les fidèles, cherchant l'un et l'autre l'affection de Sully... et bien d'autres encore. 48h à Bath à passer d'une situation cocasse à l'autre entre-mêlé de flash-back, à vivre des situations absurdes et insensées, à partager la vie de ses habitants. Une petite pépite qui se dévore 😁
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Après avoir lu récemment quelques livres riches en actions et rebondissements mais bien pauvres en qualité d'écriture et en psychologie des personnages (Retour sur Titan ou Traque en océan Indien notamment), voici tout l'inverse avec cette chronique d'une petite ville qui va, le temps d'un week-end, bouleverser la vie de quelques personnages hauts en couleurs.
Je dis ''tout l'inverse'' car l'histoire est assez secondaire ici. Ce n'est pas l'action qui domine, il ne se passe finalement pas grand-chose (ou plutôt il se passe plein de choses sans grande importance : un mur qui tombe, un serpent enfui, une voiture rayée, une télécommande perdue, des disputes au bar…). En revanche, les personnages et leurs états d'esprit sont au coeur du récit et font l'histoire. En particulier le policier Douglas Raymer qui, s'il mène vaguement une enquête, sillonne surtout la ville à la recherche de son propre salut.
Ce genre de livre n'est a priori pas ma tasse de thé, moi qui suis adepte des livres (et films) dont l'histoire présente un début, un développement et une fin. Là, on croise plein de personnages se rencontrant dans la ville sans autre finalité que d'exister. Et pour exister ils existent : chaque chapitre nous place dans les pensées d'un de ces habitants (avec certains qui reviennent plus souvent, notamment le policier et le septuagénaire Sully). Pensées qui s'étirent parfois un peu exagérément sur de nombreuses pages, mais qui nous les font découvrir dans toute leur complexité et leur humanité (ou pas pour certains…).
Et donc, étonnamment, cela m'a plus, et pas qu'un peu. L'humour omniprésent y est certainement pour beaucoup. Un humour parfois noir, en tout cas souvent teinté de mélancolie, mais terriblement efficace pour s'attacher à la ville et ses habitants. Je suis d'accord avec l'extrait de critique, placé en deuxième de couverture, qui dit qu'on est proche de l'atmosphère des films des frères Coen.
Surtout, l'écriture et la construction du livre le rendent palpitant. J'ai particulièrement apprécié cette façon d'évoquer un évènement, personnage ou lieu dont on comprend seulement dans le chapitre suivant ce qu'il en est vraiment. Ainsi, le parcours (passé et présent) de quelques habitants se dessine progressivement, pièce après pièce, pour constituer un portrait étonnant de la ville de North Bath.
Un roman que je pourrais donc qualifier de psychomique (psychologique et comique), durant la lecture duquel je me suis souvent demandé où l'auteur voulait nous emmener mais qui, autour d'une vague intrigue policière, finit par se révéler d'une grande richesse et vraiment passionnant à lire.
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Un grand cru ce Richard Russo ! Si vous avez envie de passer un bon moment de lecture au coeur d'une petite ville américaine paumée, ce pavé de six cent pages est pour vous.
Richard Russo adopte un ton humoristique pour accrocher le lecteur : oui, ces personnages sont déjantés, faibles et pourtant si attachants.
On compatit aux malheurs et regrets du chef de la police qui ne parvient pas à oublier sa femme décédée, même si elle avait décidé de le quitter. Quant à Sully, son médecin l'informe qu'il ne vivra plus très longtemps sauf s'il se fait opérer bientôt. En a-t-il seulement envie ?
On croise beaucoup d'autres personnages, j'ai été sensible aux rôles féminins comme Alice, la femme du maire ou Charice dont la logique désarçonne Raymer même s'il sait qu'elle lui est dévouée.
Autant les hommes sont bourrus et même limités, quant aux femmes, elles leur sauvent la mise régulièrement. Ils en bien besoin, surtout notre chef de la police qui doit faire face à des situations plutôt catastrophiques. Oui, il s'en passe des choses dans cette histoire. Pour le plus grand plaisir du lecteur bien sûr.
On peut dire que l'auteur est sans pitié pour ses personnages, ce qui donne un portrait criant de vérité : une satire sociale terriblement vivante et réaliste.
À quand un film tiré de ce roman ?
En attendant, profitez du roman.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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Pas de thème central, une structure décousue, une narration simpliste, des personnages pas intéressants.

Rien ne m'a emballé dans ce roman qui raconte la vie boiteuse d'individus qui vivent dans une petite ville américaine paumée, peu prospère, des années 1980.

J'ai apprécié d'autres romans de cet auteur (le déclin de l'empire Whiting, retour à Martha's Vineyard), mais celui-ci n'était pas pour moi.
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