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EAN : 9782070642083
320 pages
Gallimard Jeunesse (08/09/2011)
4.16/5   47 notes
Résumé :

Février 1943. Parce que son père a des ancêtres juifs, Marie, dix-sept ans, et sa famille font partie des parias de la société. Pour autant, Marie n’est jamais allée dans une synagogue et le mot « juif » n’a aucune signification pour elle. Cachés près d’Avignon, les parents, Jacques et Jacqueline, et leurs trois filles sont dénoncés et incarcérés à la prison St Pie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman bouleversant racontant le destin tragique de Marie Birman et de sa famille juive non pratiquante lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Jacques Saglier, neveu de Marie, nous livre leur parcours difficile, en émaillant son récit de documents personnels : leur départ de Paris pour se réfugier dans la banlieue d'Avignon, leur dénonciation entrainant leur emprisonnement à Marseille puis dans le camps de Drancy, le répit des entrepôts Lévitan...
L'histoire est racontée du point de vue de Marie, 17 ans en 1943. Les divers sentiments qu'elle ressent, l'atmosphère de l'époque (entre collaboration de certains et résistance pour d'autres) sont bien décrits, mais c'est surtout l'amour familial et la solidarité qui se dégage de cette tragédie qui m'a le plus touchée.
Un roman très émouvant qui ne peut que faire prendre conscience aux générations actuelles des atrocités qui ont été commises.
A lire !
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Jacques Saglier reconstitue le récit de sa famille juive pendant la Seconde Guerre mondiale entre Histoire, émotion et documents d'époque.
Fils du frère de la narratrice, Marie, l'auteur explique dans un épilogue poignant combien l'histoire familiale a longtemps été taboue et comment ses recherches et sa réflexion l'ont mené à ce roman. Celui-ci est égrené de lettres et de photos retrouvées dans les archives familiales, ce qui lui confère un réalisme touchant : oui ces gens ont véritablement existé, et voici ce qu'ils ont souffert...

D'abord il y a l'arrestation en pleine nuit (sur dénonciation...) et le séjour à la prison Saint-Pierre. Mais rapidement, Marie, ses deux soeurs aînées et leurs parents sont envoyés dans le camp de Drancy en région parisienne. Leur situation est en plein ballottage, parce que Grand'mère Suzanne a entrepris des démarches (faux documents de baptême et de mariage à l'appui) pour contester l'appartenance à la race juive de sa fille, et par répercussion, de ses petites-filles. La famille y gagne un sursis : rien ne prouve qu'ils sont juifs, mais rien ne prouve non plus qu'ils ne le sont pas, et dans l'attente de la décision du Commissariat aux questions juives, ils sont pour un temps considérés comme "non déportables". Si toute cette paperasserie administrative exaspère Marie (notamment l'examen ethno-racial que doit subir sa grand-mère par un pseudo anthropologue pour déterminer son sémitisme en fonction de ses caractéristiques physiques !..), elle reconnaît qu'il est appréciable de ne pas faire partie des convois de déportés vers la Pologne (pour quoi faire d'ailleurs?) et surtout d'être encore en famille ("Nous sommes ensemble, ça me donne de la force"). A Drancy chacun a un rôle précis (Marie coud les étoiles sur les vêtements) ce qui occupe les journées, on s'entraide volontiers entre détenus (la jeune femme se liera notamment avec une certaine Perla) et Marie peut compter sur l'affection et le soutien des siens (l'optimisme de son père affleure dans chacune de ses lettres).

Mais ce qui caractérise le mieux l'héroïne, c'est son caractère bien trempé et cette colère rentrée qui l'anime. Petite dernière, Marie s'exaspère qu'on la considère encore comme une enfant à bientôt 18 ans qu'elle a. Et puis elle vit la situation comme une profonde injustice, la famille n'étant pas du tout pratiquante. D'ailleurs on apprend plein de petits détails sur le judaïsme à travers les questions qu'elle pose à Perla (sur la langue yiddish, la journée du Yom Kippour, la prière Shéma Israël). de même, je ne connaissais pas le Lévitan, ancien magasin servant à entreposer tous les biens volés aux Juifs déportés. Et ce sont des Juifs qui sont chargés de trier et nettoyer tous ces meubles et objets dans lesquels les Allemands se servent sans vergogne... Une fois de plus on oscille entre révolte et compassion, à l'image de la jeune Marie.
On sait que l'histoire ne peut pas se terminer bien, mais on salue le courage de tous ces gens aux vies détruites, de leurs survivants qui ont dû faire avec le drame et de ceux qui, comme Jacques Saglier, font en sorte que personne n'oublie jamais.
Lien : https://www.takalirsa.fr/je-..
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En lisant ces lignes prêtées à une jeune juive de 17 ans, on ne pourra s'empêcher de mettre en parallèle le puissant témoignage contenu dans le journal d'Anne Frank.
Jacques SAGLIER prête sa voix à sa tante défunte et parle ainsi au nom de tous les siens qui ont subi l'impensable.
Paru en secteur Jeunesse, il met à la portée des générations actuelles la possibilité de comprendre de quelle manière tout a basculé pour des millions de personnes juives.
Le livre est illustré de reproductions de documents recueillis par l'auteur.
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En juin 1943, à Avignon, Marie est ado rebelle de 17 ans qui s'apprête à passer le bac. Mais la jeune fille est juive, bien qu'elle ne soit pas pratiquante et que ce mot n'évoque rien pour elle... Malgré les démarches de ses parents pour que sa mère et donc Marie, ses soeurs et son frère soient considérés comme non-juifs, la famille va être internée dans différents camps, dont Drancy et Auschwitz...
Le ton de ce roman, rédigé comme un journal intime, est assez original car, malgré sa dimension tragique, l'héroïne s'exprime toujours sur ce ton presque léger d'adolescente qui conteste tout et voudrait changer le monde. Mais le livre, par son sujet, reste bien sûr poignant et bouleversant, et en particulier avec la dernière page...
Marie était la tante de l'auteur, et l'ouvrage est très appréciable car on a différents documents (photos, photos des lettres échangées par la famille ou de papiers administratifs...) au fil de notre lecture, ainsi que plusieurs annexes à la fin. Ce roman est donc d'autant plus bouleversant qu'il s'agit d'une histoire vraie, et que l'auteur revient sur l'histoire de sa famille après la guerre à la fin.
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Durant la lecture de ce livre, j'ai ressenti toutes les émotions que l'auteur a essayé de faire passer en parlant à la première personne, à la place de Marie. Il y a aussi cette amitié entre Marie et une jeune femme nommée Perla. Elles ne se rencontrent pas forcément dans le meilleur lieu qui soit mais on s'attache vite à ces deux personnages. On espère qu'elles vont s'en sortir, ce qui attise la curiosité de tourner les pages et continuer l'histoire.
Les passages les plus émouvants et ceux qui m'ont le plus touchée sont le moment où Marie et sa famille sont arrêtées, j'ai été marquée par la violence de la scène. le meilleur reste la fin comme la plupart des livres. La fin de ce livre est la plus importante car on va savoir enfin si Marie, sa famille et Perla survivent à la guerre et à la vie en camp.
Pour finir, ce livre est une histoire vraie dont des documents authentiques, prouvant l 'existence des personnages, ont été ajoutés dans les pages du livre. Cette histoire démontre aussi un fait historique, la souffrance des Juifs lors de cette guerre, la misère et la violence des camps de concentration, etc. Tout cela nous permet de connaître et comprendre cette période noire de l'histoire qui a marqué et continue de marquer plus d'un esprit.
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critiques presse (2)
HistoiresSansFin
12 décembre 2011
L’histoire de cette famille dont la survie doit se faire au prix du reniement est aussi intéressante qu’originale. Mais la grande force du récit est de démontrer qu'une solidarité sincère peut naître de la détresse et n’entraîner aucune trahison.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Lexpress
24 octobre 2011
Avec ce roman qui sonne juste, Jacques Saglier va plus loin qu'un devoir de mémoire, il touche au coeur.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Selon la propagande officielle, le mot Juif désigne aussi bien un ramassis d'affairistes sans scrupule que des agents à la solde des communistes. Contradictoire ? Et alors ? De toute façon, personne de mon entourage ne correspond à l'une ou l'autre de ces descriptions, encore moins aux deux. Et je voudrais bien que l'on m'explique en quoi cela concerne une fille de dix-sept ans, plutôt mignonne, qui se moque bien de la politique, et ignore tout de la finance et des textes sacrés.
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C'est un livre qui décrit très bien les camps de concentrations, avec une impressions de vivre avec Marie pendant la lecture.
Il se lis très facilement et donne à la fois une analyse aiguiser de cette époque
où les Juifs étais persécuter je le conseille à toutes les personnes qui ont envie de découvrir cette époque et de comprendre mieux le calvaire de ces gens.
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Bienvenue au royaume de la peur et de la combine. On se méfie, on rase les murs. En comparaison, Saint-Pierre était un lieu de villégiature. J'apprends très rapidement ce qu'il faut faire ou ne pas faire. J'observe et j'imite. Le caméléon en chef est à l'œuvre...(Camp de Drancy)
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Mal manger, mal dormir,, les poux, les punaises, la crasse, la chaleur tout cela n'est pas drôle et entraîne d'inévitables variations du moral ; les hauts, les bas se diluent dans la routine. (Prison Saint-Pierre, Marseille)
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« trois jours et trois nuits. Inutile de chercher au fond de ma mémoire, je n’y trouve aucun vocabulaire susceptible de dépeindre d’un mot ces moments invraisemblables, entre néant, souffrance et abomimation. » p. 281
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