Ce n’est que dans le calme de notre matière que notre pensée se plaît ; ce n’est que dans le calme de l’élémentaire que le supérieur agit. Ce n’est que dans le calme de notre pensée que notre cœur fait de véritables progrès ; ce n’est que dans le calme du supérieur que le divin se manifeste.
Prends garde, ô homme ! De faire la prière du lâche, et de vouloir tout obtenir sans travail. Quelle autre prière que l'action, que celle qui attire l'action et qui s'unit à l'action ? Ange terrestre, gouverne l'homme, attache sur lui les actions pures et salutaires. Préserve-le, dirige-le, surveille-le, sois son gardien et son mentor. Prends soin de sa mémoire et de son instruction pour son passage. Voilà ta tâche, voilà ton oeuvre.
Que ton cœur se dilate ! Tu cherches Dieu ;il te cherche encore d’avantage, et il t’a toujours cherché le premier. Tu le pries ! Sois confiant dans le succès de ta prière. Quand même tu serais assez faible pour mal prier, n’y aurait-il pas l’amour qui prierait pour toi ? Ils se feront connaître à toi, tous ses bienfaits de l’amour. L’homme ingrat les oublie : l’homme déçu les dédaigne ; il passe à côté, et les laisse derrière lui. Tu as reçu un rayon de ce Feu ; il va s’étendre, et il te rapportera de nouveaux traits de cet amour, et une nouvelle chaleur quatre et dix fois plus active. Homme, relève-toi. Il t’appelle ; il te donne rang parmi ses prêtres ; il te déclare de la race sacerdotale. Revêts l’éphod et la tiare. Parois devant l’assemblée, comme étant rempli de la majesté du Seigneur. Ils apprendront tous que tu es le ministre de sa sainteté, et que la volonté du Seigneur est que sa sainteté reprenne la plénitude de son domaine.(…) L’univers entier réclame devant toi sa créance ; ne tarde pas plus longtemps à lui faire sa restitution. Noie toutes les prévarications dans le déluge de tes larmes ; ce n’est que sur cette mer que peut aujourd’hui voguer l’Arche Sainte. Ce n’est que par là que se conservera la famille du juste, et que la loi de la vérité viendra ranimer toute la terre.
Les merveilles du seigneur semblent jetées sans ordre et sans dessein dans le champ de l'immensité. Elles brillent éparses comme ces fleurs innombrables dont le printemps émaille nos prairies. Ne cherchons pas un plan plus régulier pour les décrire. Principes des êtres, tous tiennent à toi. C'est leur liaison secrète avec toi, qui fait leur valeur, quelle que soit la place et le rang qu'ils occupent. J'oserai élever mes regards jusqu'au trône de ta gloire. Mes pensées se vivifieront en considérant ton amour pour les hommes, et la sagesse qui règne dans tes ouvrages.
J'ai promené mes regards sur la nature. Fleuves, où courez-vous avec tant d'impétuosité ? Nous allons aider à combler l'abyme, et à ensevelir l'iniquité sous les eaux. Nous allons éteindre ces volcans, ces tisons fumants qui sont comme les restes du grand incendie. Quand nous aurons accompli cette oeuvre, nos sources s'arrêteront. Le limon s'amassera dans les gouffres.