Explication des maximes et des saints.. (1697-1698)
Fénelon (1651-1715)
Madame Guyon en 1688 rencontre
Fénelon, ainsi le quiétisme va naître en France par les écrits de ces deux grands dévots. D'autres grands dévots aident à la propagation du quiétisme, de telle sorte que le roi, renseigné en cela par
Bossuet, finit par s' inquiéter de la pénétration de ce courant mystique. L'Explication des maximes des saints paraissant en 1697 est pour son auteur
Fénelon l'occasion de montrer à ceux qui s'en inquiètent que sa profession de foi est vertueuse, ce sera au contraire une pièce accablante pour
Bossuet qui y voit une menace pour l'Eglise. le roi va reléguer
Fénelon dans son diocèse. l'affaire monte jusqu'au Pape qui condamne les écrits de
Fénelon. La publication des Aventures de Télémaque tombe au mauvais moment et consomme un mois plus tard la disgrâce du prélat.
Le restant de la vie de celui que le roi Louis XIV appelle : le bel esprit le plus chimérique de son royaume" sera consacré avec un dévouement exemplaire à sa tâche épiscopale. Il ne cesse ses relations avec notamment le duc de Bourgogne dont il fut le précepteur et fit de lui un homme accompli. Pensant à la destinée la plus haute du duc,
Fénelon crut à son retour possible dans la sphère religieuse, mais il fut définitivement déçu quand le prince mourut en 1712.
A considérer
Fénelon, déjà on a un aperçu de sa disposition d'âme quand il s'instruit de quiétisme, un amour sans calcul de Dieu, un amour exalté, véritable esprit du catholicisme contre le jansénisme.
Fénelon poursuivait un idéal politique, il militait pour un gouvernement apaisé où les richesses seraient mieux réparties, où chacun se dévouerait pour la collectivité.. Il prévoyait même un modérateur en cas d'absolutisme .. (Tout cela est acté méthodiquement dans les Tables de Chaulnes (1711)
Au plan de son expression littéraire, il se distinguait par une écriture d'une beauté simple, facile et claire. On retrouve son empreinte sur tout le siècle suivant ..
Cette âme bien née, sensible aux misérables de France, pour avoir exercé à fond la charité dans son diocèse de Cambrai mourut sans ressources.