Très intéressant et documenté, nombreuses statistiques récentes (2015-2019).
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Les médecins devraient demander systématiquement à tous leurs patients s'ils ont subi des violences ou s'ils en ont été témoins. Seule façon de pouvoir identifier les victimes de violences et de les prendre en charge correctement le plus tôt possible, le dépistage systématique vient enfin d'être préconisé par les pouvoirs publics. Il fait partie des recommandations nationales contre les violences sexistes et sexuelles de 2018. Des études ont montré que, malgré l'appréhension de médecins généralistes et de sage-femmes qui redoutent de procéder à un tel dépistage systématique auprès des femmes, tout se passe finalement sans problème pour le médecin comme pour les patientes. Beaucoup de réponses positives, qui s'élevaient à plus de 20% pour les violences sexuelles, étaient même insoupçonnables.
Les victimes sont trop peu informées de leurs droits. Elles ne savent pas qu'elles peuvent porter plainte dans n'importe quel commissariat ou gendarmerie, et qu'en dehors d'une situation d'urgence (nécessité de protection immédiate ou recueil de preuves) elles peuvent prendre rendez-vous pour être reçues par un policier ou un gendarme référent formé spécifiquement, ou bien porter plainte directement auprès du procureur de la république, avec une simple lettre accompagnée ou non de témoignages et d'un certificat médical.
La discrimination statistique est susceptible d'évoluer historiquement, voire de disparaître [...]
La discrimination pure, quant à elle, est un pur mensonge reposant sur la volonté de créer coûte que coûte un ordre social hiérarchisé, profondément inégalitaire. Elle résiste donc aux faits. Son but est de permettre aux hommes de continuer à bénéficier du privilège exorbitant de se positionner comme supérieur, avec des droits différents.
Découvrez le replay de la table ronde du mercredi 11 mai 2022 « Les violences sexuelles faites aux enfants : protéger et prévenir » proposée par Nathan et Lea.fr à l'occasion la sortie du livre « Mon Corps m'appartient »
d'Isabelle Filliozat et Margot Fried-Filliozat.
Louise Tourret, journaliste, spécialiste des questions d'éducation animait cette conférence aux côtés de :
Muriel Salmona, psychiatre, fondatrice de l'association Mémoire traumatique et victimologie, membre de la commission CIIVISE,
Isabelle Filliozat, psychothérapeute, conférencière et écrivaine,
Margot Fried-Filliozat, sexothérapeute et écrivaine,
Gilles Lazimi, médecin spécialiste des violences faites aux femmes et aux enfants,
Sylvaine Auberger, référente Paris de l'association « Les Papillons »
Brigitte de Vathaire-Cardona, enseignante et autrice
Lors de cette table ronde, les intervenants ont apporté leurs éclairages et solutions pour les aider parents et enseignants à parler de l'intimité, des rapports sexuels, du consentement et des violences sexuelles aux enfants.
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