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EAN : 9782228923408
224 pages
Payot et Rivages (10/04/2019)
3.22/5   9 notes
Résumé :
Le journal de voyage (mai-sept. 1865), jusqu’alors inédit en français, d’une institutrice de vingt-quatre ans partie du Missouri dans un convoi de chariots avec sa mère et ses frères pour se construire une nouvelle vie dans le Montana après les années sombres de la guerre de Sécession. Le western côté femmes, entre document historique et récit de voyage : un témoignage majeur sur le quotidien des millions d’héroïnes méconnues qui traversèrent les Grandes Plaines au ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voici un récit bien vivant d'un voyage en chariot dans les plaines du grand Ouest.

Sarah Raymont Herndon est l'une des rares femmes pionnières à avoir laissé un témoignage écrit sur le vif, jour après jour et durant 5 mois, de mai à septembre 1865. La jeune femme institutrice et âgée d'une vingtaine d'années fuit avec sa mère et ses frères les ravages de la guerre de Sécession dans le Missouri pour aller s'installer dans le Montana.

En lisant, je voyais défiler sous mes yeux les vastes plaines et les montagnes Rocheuses. La jeune pionnière avait vraiment un réel talent littéraire pour raconter son histoire. Tout est écrit minutieusement. Ses pensées intériorisent si nettement les paysages et avec une telle précision que le panorama s'offrait à mon regard.

Cet ouvrage est aussi une mine d' informations sur la manière dont était organisé le voyage où chaque convoi d'une centaine de chariots sont sous le commandement d'un ancien soldat le plus souvent. Et à l'intérieur du chariot, chaque membre d'une famille sait ce qu'il doit faire.
J'ai vu s'ébaucher sous mes yeux le Far-West avec les premières constructions de ranchs et ses fermes en rondins, les nouveaux hôtels et les relais d'étapes de chevaux avant l'arrivée du chemin de fer. C'est neuf et fascinant.

Les conditions de voyage sont très éprouvantes, la fatigue, la nourriture pauvre en calories et non diversifiée bien que compensée par des fruits, les maladies, la température du désert, l'air alcalin qui fait tomber le sol en poussière et rend l'eau acide font jalonner le parcours de croix et de tombes.
Pour autant, rien n'entame l'enthousiasme de de la jeune pionnière qui profite de cette liberté inespérée pour s'échapper du carcan domestique qui enferme les femmes.

Elle est libre comme l'air sur son poney, elle s'invente une nouvelle vie même si elle doit se faire sur une terre volée aux indiens. Les indiens humiliés par le pacte rompu par les hommes blancs. Un territoire défiguré par les traces des chariots et des guets naturels rompus sous leur poids .
Avec la peur des indiens amplifiée par le rapt des femmes blanches et le contexte historique, il y a dans les yeux de la jeune femme des préjugés qui m'ont gênés dans ma lecture.

Il n'en demeure pas moins que ce récit est un beau partage d'expériences, un texte très visuel et riche en émotions.

Si un jour vous partez pour le Montana, irez-vous peut-être à Virginia City sur la tombe Sarah Raymont Herndon, l'une des rares pionnières à être devenue une voix féminine de la littérature westernienne.


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A travers les grandes plaines est un titre sur lequel je suis tombée par hasard à la médiathèque de ma ville. Mêler journal de bord et univers américain, avec mention des amérindiens, c'était une très bonne idée et j'en suis friande. J'avais d'ailleurs lu un autre carnet de bord édité chez Payot, Ma Captivité chez les Sioux de Fanny Kelly que j'avais beaucoup aimé, une lecture terriblement marquante.

L'autrice de ces écrits retranscrits, Sarah, a bel et bien existé, ce n'est pas un personnage fictif. Durant son émigration d'un état à un autre avec sa famille (sa mère et deux de ses frères) dans un convoi de plusieurs colons, dans l'espoir d'une nouvelle vie , Sarah s'est empressée de tenir un carnet de voyage, d'écrire chaque soir quelques mots sur sa journée passée, son quotidien et celui des autres colons. L'intrigue se passe donc après la Guerre de Sécession, un voyage de l'Iowa vers l'Idaho, de mai 1865 à septembre 1865. Ses écrits nous permettent de voir l'envers du colonialisme, les difficultés du voyage : la météo, la nature hostile, les brigands et voleurs, les Indiens ; voir l'impact des accidents, des maladies, des morts en cours de route. Mais aussi, de montrer la force de la solidarité, de l'entraide, du courage, de la gentillesse, de l'amitié, de la famille, que les belles rencontres sont possibles.

Sarah se révèle être une femme de 24 ans, lettrée, éclairée et libre. Elle n'est pas mariée (à l'heure où elle voyage mais l'on apprend dans la préface qu'elle se mariera, arrivée à bon port), a du coeur et est de bonne compagnie, fait sa part et souhaite devenir institutrice. Elle voyage avec sa mère, assez effacée, ses deux frères, Hillhouse et Winthrop mais leur famille voyagera en compagnie de plusieurs familles de pionniers comme les Harding, les Morrisson, les Kerfoot, etc...

Ce fut intéressant de suivre un convoi d'émigrés, leur quotidien, leurs difficultés, leurs attentes de ce voyage long et périlleux. Une carte du voyage de Sarah avec les étapes clés est disponible, ce qui est un plus. le format de carnet de bord est sympathique et il y avait tout de même quelques dialogues. En revanche, ce qui est dommage, c'est que les lettres sont majoritairement très courtes et donc très rapide à lire. Il y a un manque de profondeur forcément mais je peux le comprendre puisqu'il s'agit d'un format du genre journal donc quelques notes écrites sur le moment chaque soir. Il y a un clairement un manque d'informations sur Sarah, on n'apprend pas grand chose sur elle et son voyage ne s'est pas révélé particulièrement palpitant, seulement animé de quelques moments durs, et j'ai bien failli décrocher plus d'une fois car ce n'était pas toujours intéressant.

En bref, ce fut relativement une bonne lecture dans l'ensemble mais pas vraiment ce que j'espérais. Contrairement à Ma captivité chez les Sioux, ce fut moins marquant, moins passionnant et addictif. Je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
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C'est l'histoire d'une jeune femme et de sa famille qui partent vers l'ouest américain mais bon au bout de 1 chapitre j'ai abandonné. Cela ne m'arrive pas souvent mais là je m'excuse ce livre ne m'emballait absolument pas.
Si au contraire vous le trouvez intéressant faites le moi savoir et donc cela voudra dire que j'étais à coté de la plaque.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Jeudi 6 juillet.
Comme nous traversions une autre localité indienne, j'ai jeté un coup d’œil dans deux ou trois de leurs habitations. Elles sont nues et désolées : pas de lits, pas de tables, de chaises ni d'autres meubles, seulement quelques couvertures roulées et des peaux de bisons, quelques chaudrons, et c'est tout. Des squaws et d'innombrables papooses étaient accroupis à l'entour de leurs tipis ; les squaws fabriquaient des mocassins ou les décoraient de perles. Quand nous leur avons dit "How", elles ont souri en levant deux doigts pour signifier qu'elles en demandaient deux dollars. Nous n'en avons pas acheté.
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Les pionniers n'ont pas toujours besoin d'un fusil pour abîmer la nature et en détruire des éléments vitaux pour la population autochtone. Tandis qu'ils transmettent à celle-ci des maladies nouvelles (rougeole, variole, choléra), leur bétail transmet la brucellose aux bisons. Et tandis que le bétail ravage les alentours des pistes, ses propriétaires ravagent le lit des cours d'eau à force de les franchir, et leurs rives à force d'en couper les peupliers indispensables aux Indiens.
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Quand nous avons terminé le repas, composé de galettes toutes chaudes, d'oeufs au jambon, de compote de pommes, de café et de céréales (que j'aurais dû citer en premier), je vide le lait dans une barette - un modèle ancien, plus large en bas qu'en haut -, ferme le couvercle avec soin et la place à l'avant du chariot de marchandises, où le lait sera brassé par les mouvements du véhicule, si bien que nosu aurons, quand nous nous arrêterons ce soir, une motte de beurre le plus doux et le plus délicieux qu'on ait jamais goûté.
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Des rondins de cèdre sont attachés sous les chariots, dans le sens de la longueur, et comme il n'y a ni souche ni pierres sur la route le transport se passe bien. Lorsqu'on ne trouve pas de bois à ramasser, on coupe un morceau du rondin et on le fend. je suis surprise de la petite quantité qu'il faut pour cuire tout un repas sur ces poêles en tôle.
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Et de poursuivre: "En plus des tâches qui leur sont habituellement dévolues , ces femmes (...) conduisent et même réparent des chariots, enterrent des morts, gèrent les réserves, négocient des achats avec les Indiens, participent aux décisions et à la logistique.
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