Et
John Saul nous présente le serial killer qu'on ne peut pas tuer. Plusieurs minutes avec 2000 volts dans le corps, et nan, rien, que dalle. Et dire que pour d'autres, un simple sèche-cheveux ou une applique de traviole et pouf, plus personne. Ils auraient peut-être dû tenter l'applique, ceci dit.
Enfin bref, sur ces hautes considérations, revenons à notre roman. Encore un très grand auteur boudé par les Français. Oups, je me suis encore égarée. Ledit grand auteur nous conte l'histoire d'une journaliste de Seattle, Anne, qui assiste à l'exécution du tueur, Richard Kraven, après avoir obtenu une dernière interview de celui-ci.
Sauf qu'il ne cesse de clamer son innocence et qu'Anne n'est pas loin de le croire. Il serait question de possession par une entité maléfique. que son père aurait transmise à Kraven en le torturant quand il était gamin, à grand renfort de décharges électriques. Enfin ça, on n'en sait rien, John laissant le doute planer.
Toujours est-il que Glenn, architecte de son état et accessoirement époux d'Anne, est victime d'un infarctus auquel il succombe, au moment même de l'exécution et se met à agir très bizarrement après avoir été ramené à la vie. C'est là qu'il explique à sa femme que l'âme de l'homme exécuté est entré en son esprit et il s'évertue à prouver l'innocence de Kraven à Anne.
Et quel meilleur moyen de prouver que Kraven était innocent que se mettre reproduire les crimes selon le même mode opératoire.
Mais ce serait trop simple si cela suffisait. Pendant la même période, un copycat se met à commettre des meurtres dans d'autres pays. On sait très vite qui est le meurtrier, mais je ne vous le dirai pas.
Pendant qu'on se concentre sur tout ça, pour épicer l'affaire, Anne reçoit menaces sur l'écran de son ordinateur, les textes disparaissant dès qu'elle les a lus.
Une grande richesse dans l'élaboration de cette histoire, les personnages sont fouillés, l'écriture irréprochable, le suspense à son comble. Amateurs d'épouvante et de frissons, tous les ingrédients sont réunis pour vous faire passer de longues nuits sereines... après avoir vérifié sous tous les meubles et à l'intérieur de tous vos placards.