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Félix Jobbé-Duval (Illustrateur)
EAN : 9782203135079
186 pages
Casterman (04/05/1993)
3.51/5   245 notes
Résumé :
Simplicie et son frère Innocent sont deux enfants de la campagne bretonne qui ne rêvent que d’une chose : vivre à Paris. Après avoir suppliés leurs parents, ils partent pour la capitale accompagnés de leur bonne Prudence. Les désillusions arrivent vite car ces deux enfants gâtés, suffisants et orgueilleux, ne comprennent pas l’accueil que leur réservent les parisiens. Nos deux nigauds finissent par comprendre que la campagne et leurs parents valent largement bien le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Redécouvert durant mes vacances, dans une vieille maison du centre de la France, ce livre m'a étonnée par son audace et son conformisme mêlés.

Conformisme: Lhistoire met en scène des enfants qui se rendent compte, souvent à leurs dépens, que leurs parents ont raison, et eux-mêmes tort.

Audace: ces enfants ne se nomment ni Camille, ni Madeleine, ni Sophie, ni Lucie, ni Marguerite, mais: Innocent et Simplicie, les pauvres, pour bien forcer le trait, mais aussi parce qu'ils sont tout d'abord des anti héros, mal fagottés,et transplantés à leur demande dans la capitale . Arrivés à Paris, ils apparaissent comme les ignorants et les sots vaniteux qu'ils sont..

Chaperonnés par leur bonne (évidemment prénommée Prudence), et vite accompagnés de deux polonais malins aux noms imprononçables, les voilà partis à la découverte de Paris. On assiste alors à une série de gags plus ou moins caricaturaux, de chausse-trappes dans lesquels tombent nos nigauds, et de mésaventures cruelles, décrits avec son sadisme habituel par notre excellente Comtesse de Ségur, née Rostopchine. Le personnage de la chipie, avatar de Miss Mc Miche, est incarné sous les traits de Mme Bonbeck, au nom pour nous évocateur de douceur, mais qui serait plutôt ici du genre bonbon au poivre.
L'intérêt de ce livre qui tranche sur les autres volumes séguriens, ne réside pas , on s'en doute, dans ces anecdotes édifiantes, destinées à convaincre les provinciaux campagnards que la vie est plus belle dans les meules de paille et dans le pressoir, surtout si on n'est pas ouvrier paysan, que dans les rues crottées de la capitale, peuplées de gamins sans éducation , de tortionnaires de pensionnats et de sergents de ville bornés. Il est surtout de découvrir peu à peu les facettes et la profondeur des personnages secondaires.
.La réussite ne réside pas dans la langue de Miss Rostopchine, toujours un peu insuffisante et traversée de fantasmes de knout administré aux moujiks terrifiés que sont les enfants. Elle est bien plutôt le fait de ces personnages secondaires, caricaturés d'abord comme des imbéciles ou des mercenaires prêts à tout pour améliorer leur ordinaire, se révèlent en fait, dans un cadre campagnard idéalisé, comme des artistes raffinés et des intellectuels sachant ranger intelligemment les volumes d'une bibliothèque pour l'un, et s'occuper humainement des enfants, quand il ne grave pas des partitions musicales, pour l'autre. Ces deux impayables personnages beaucoup plus profonds que les autres, sont les deux polonais, grands pourfendeurs de russes, défenseurs de leur patrie opprimée, tels que dépeints par notre russe devenue comtesse de Ségur. Etonnant? Très. Un peu comme ce livre qui recèle autre chose qu'une morale à l'usage des parents et des enfants. Il faut dire que, si i'on rit bien des travers de chacun, ce livre raconte finalement à sa façon dans quelles difficultés tragi-comiques nous plonge l'acculturation.
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En dépit des différends qui peuvent parfois opposer un frère et une soeur, ceux-ci peuvent parfois faire front commun contre les parents; quelle fatrie (ou sororité) n'a pas déjà fait ainsi?
C'est de cette manière qu'Innocent et Simplicie obtiendront d'aller à Paris, pleurnichant et boudant. Un Paris qui leur sera offert sans concession par la Comtesse de Ségur dans ce roman de 1863. 1863, donc pas de Tour Eiffel (qui ne dressera sa pointe de dentelle métallique sur la capitale qu'en 1889, année de l'Exposition Universelle) , mais une réputation de mode, de spectacles, de réceptions, bref d'animation, la ville, quoi! le rêve pour des petits campagnards bretons, et qui se transformera en cauchemar dès le début du voyage: Mme Courtemiche et son caniche Chéri-Mignon valent leur pesant de cacahuètes (sans compter qu'ils reviendront un peu plus tard dans un chapitre ultérieur, dans une scène de tribunal qui vire à l'hystérie canine)! Ils devront ensuite survivre à un train bondé de nounous bretonnes en route pour Paris, pour jouir à l'arrivée d'un hôtel aux lits pleins de punaises, puis enfin d'une tante répondant au doux nom d'Ambroisie Bonbeck, une harpie de 70 ans, aussi généreuse d'argent avec les deux Polonais miséreux rencontrés en chemin par Prudence et les enfants, que généreuse en claques avec Simplicie qui se rendra vite compte qu'elle était bien mieux avec ses parents! Quand à Innocent, victime d'une farce dès son entrée en pension et en ayant dénoncé les responsables, il devient aussitôt le souffre-douleur des autres élèves. Bref la situation parisienne perd bien vite de son charme pour les deux provinciaux, malgré le soutien de leur bonne Prudence et de Coz, un des deux Polonais.

Un livre dans lequel apparaissent au détour d'une page des prénoms connus, Marguerite, Sophie; mais celles-ci ne s'appellent pas de Fleurville ou de Rosbourg comme dans la trilogie des petites filles modèles, mais de Roubier, il s'agit donc d'autres enfants. On voit aussi un peu de contexte européen en la personne des deux Polonais, Boginski et Cozbrglewski, respectivement ancien intendant et ancien soldat de la bataille d'Ostrolenka en 1831. Des Polonais pauvres, vivant d'un maigre revenu et vus avec beaucoup d'indulgence par la Comtesse de Ségur (d'origine russe), ce qui est d'autant plus étonnant quand on connaît l'animosité que se vouent les deux nations russe et polonaise à ce moment (en 1863, la Russie écrase un soulèvement polonais et se fâche avec la France).

Un roman moralisateur, où Paris est quelque peu décrit comme l'enfer sur terre! L'auteure n'a manifestement que peu d'affection pour cette ville. C'est cependant plus le décalage entre la vanité et le goût démodé des "nigauds", avec la mode raisonnable des jeunes filles de Madame de Roubier, et leur méconnaissance de la société urbaine (la pension, ou la scène au Guignol des Champs-Elysées) , qui doit des mésaventures aux deux enfants. le portrait des moins flatteurs fait d'eux, et leur caractère tête à claques, donne une certaine jouissance à cette bonne leçon donnée à leur ingratitude: L'histoire de la couronne de pivoines peut faire penser aux malheurs de Sophie, et Simplicie se rend juste ridicule, sans autre dommage; à d'autres moments, cette leçon devient de plus en plus rude et met même leur vie en danger! Là on ne rit plus du tout: les brimades subies par Innocent virent au quasi-meurtre! C'est assez impressionnant... Et on est soulagé du happy end, avec des enfants corrigés de leurs prétentions, et les domestiques méritants récompensés.
J'ai trouvé qu'on y parlait un peu moins du Bon Dieu et de la Sainte-Vierge que dans les précédents romans de l'auteure, après ça reste très empreint de morale chrétienne, il vaut mieux le supporter si on veut apprécier ce récit... Enfant, j'adorais jadis ces romans que je relisais souvent, et qui me rassuraient; aujourd'hui j'ai plus de recul, et même si j'aime toujours ces romans et que j'adhère toujours (de manière laïque par contre) aux valeurs qui y sont prônées religieusement: tolérance, charité, modération, bonté, etc. je ne peux m'empêcher de voir la soumission à un système et à une autorité qui privilégient beaucoup les riches et les nobles. Rien de surprenant de la part d'une comtesse... Que ça ne vous empêche pas de les lire, ils restent distrayants, et, d'une manière ou d'une autre, très instructifs!
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Un des plus drôles de la Comtesse de Ségur à mon avis et un de ceux que j'ai préférés. Les noms des héros, déjà, prêtent à rire : Innocent et Simplicie !!! qui ont supplié leurs parents de les envoyer à Paris et vont découvrir les horreurs de la capitale. La comtesse de Ségur n'aimait pas Paris et détestait les pensionnat, on le découvre vite dans Les deux nigauds qui ne sont décidément pas dégourdis !
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Toujours un bon roman de la Comtesse de Ségur suivant la recette habituelle: bon sentiments, morale, et retournement de caractère.
Cette fois-ci ce sont deux enfants qui veulent aller à Paris, la grande ville, et tannent leurs parents pour y aller. le début du roman résume parfaitement ce qui va se passer par la suite:

-Savez-vous, chère amie, dit enfin M. Gargilier, que j'ai presque envie de donner une leçon, cruelle peut-être, mais nécessaire, à cette petite sotte de Simplicie et à ce benêt d'Innocent ?
- Quoi ? que voulez-vous faire ? répondit Mme Gargilier avec effroi.
- Tout bonnement contenter leur désir d'aller passer l'hiver à Paris.

La Comtesse fait toujours passer son message: elle est contre les violences physiques et croit en la vertu de l'exemplarité et bien sûr... avec l'aide de Dieu.

Le roman se lit rapidement et facilement, il accueille aussi deux personnages polonais adorables (bien que parlant un français un peu spécial).

On sent toujours certaines valeurs (pieuses) et arrangements ("Moi pas savoir") datés.
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Les deux nigauds a été édité pour la première fois aux éditions Hachette dans la collection La Bibliothèque rose en 1862. C'est certainement une des oeuvres de la Comtesse de Ségur les plus comiques, avec Les malheurs de Sophie, tout en véhiculant une forte morale. Comme chaque roman de la comtesse de Ségur, ce roman est adressé à un de ses petits-enfants. Celui-ci est dédicacé à son petit-fils Armand Fresneau qui vit en Bretagne. «Reste toujours brave et loyal Breton, et garde-toi bien de devenir un Parisien frivole, moqueur, vain et inconstant. »
L'aspect comique marque particulièrement ce texte, les scènes burlesques s'y multiplient. Les personnages ont des noms amusants, qui prêtent déjà à rire. Les deux nigauds sont risibles tant ils sont ridicules, ils se pensent supérieurs, mieux habillés que tout le monde. Imbus de leurs personnes, ils sont incapables de voir qu'ils sont la risée de tous, ils ne savent pas se comporter en société et en paient le prix fort. Mais même lorsqu'ils vivent le pire, on a encore des difficultés à les plaindre. Enfants trop gâtés par des parents trop laxistes, la leçon finira par porter ses fruits, mais à quel prix ! Car ce roman est avant tout une leçon de vie, la Comtesse de Ségur, très attachée à la campagne, ne conçoit pas le tumulte de la vie parisienne. Elle cherche à démontrer que la vie à Paris n'a rien de féérique, mais qu'au contraire, c'est un endroit où il ne fait pas bon vivre.
Dans Les deux nigauds, Sophie Rostopchine cherche aussi à dénoncer l'enfance maltraitée, sujet autobiographique, qu'elle a traité dans plusieurs de ses romans dont Les malheurs de Sophie. Finalement, la morale de ce texte est sans doute que tout le monde peut changer. Ces deux méchants enfants égoïstes des premières pages deviennent de gentils enfants dévoués et aimants. La bonté chrétienne de la Comtesse de Ségur l'a une fois de plus emporté sur la méchanceté.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Simplicie était restée seule à la maison ; elle préparait l'appartement pour la réception de son frère, dont elle attendait le retour avec impatience. Des pas se firent entendre sur l'escalier.
«C'est Innocent, je reconnais son pas», dit Simplicie en courant joyeusement ouvrir la porte. «C'est toi. Innocent ! Ah !»
Et Simplicie, terrifiée, repoussa la porte et alla se cacher dans le lavoir.
La porte ne tarda pas à se rouvrir ; les mêmes pas se firent entendre dans l'appartement, mais plus précipités ; Simplicie entendait aller, venir, chercher, fureter. Plus morte que vive, elle se gardait bien de bouger, car, en courant au-devant d'Innocent, elle avait vu apparaître sa tante, accompagnée de Boginski.
MADAME BONBECK-Où diable a-t-elle passé ? Cherchez donc, Boginski. Vous êtes là comme un bonhomme de plâtre ; regardez partout, ouvrez tout.
BOGINSKI.-Je vois rien, Mâme.
MADAME BONBECK.-Voyez dans ce cabinet ; c'est un sale lavoir, elle y est peut-être.
Boginski entra, aperçut Simplicie blotti dans un coin ; elle joignait les mains d'un air suppliant pour qu'il ne la dénonçât pas, Boginski, qui était bon garçon et qui, savait combien elle serait malheureuse si sa tante la reprenait, fit un petit signe rassurant à Simplicie, eut l'air de chercher partout, remua les marmites, les casseroles ; il mit une marmite sur la tête de Simplicie, un balai devant ses jambes, il accrocha un torchon à la marmite.
-Rien, dit-il, personne ; c'est étonnant !
Mme Bonbeck le regarda et, le menaçant du doigt :
-Je crois que tu me trompes, mon garçon ; laisse-moi y aller voir moi-même.
Elle entra, regarda partout ne vit rien, sortit et allait partir, quand un bruit retentissant la fit rentrer dans le cabinet, ou elle aperçut par terre Simplicie, que la peur et l'émotion veinaient de faire tomber en faiblesse ; la marmite avait dégringolé, le balai avait roulé, et Simplicie apparut aux yeux courroucés de sa tante.
-Je suis donc un diable, un Satan ! Est-ce ainsi qu'on se comporte envers sa tante ? Allons, sors de là, je te pardonne ; mets ton chapeau et viens avec moi.
-Non, non, je ne veux pas, Boginski, pour l'amour de Dieu, sauvez-moi, ne me laissez pas emmener ! gardez-moi jusqu'à l'arrivée de Prudence et de Coz, qui sont allés chercher Innocent.
Mme Bonbeck s'élança vers sa nièce pour la saisir et l'emmener de force ; mais, Boginski se plaça devant Simplicie.
-Non ; non, Mâme Bonbeck, moi pas laisser prendre par force pauvre enfant. Pas bien, ça, pas bien.
-Drôle, cria Mme Bonbeck, misérable ingrat !
Et, se jetant sur Boginski, elle voulut passer ; il la repoussa doucement ; elle l'accabla d'injures, de coups ; il supporta tout et ne bougea pas d'une semelle.
-Pas bien, Mâme Bonbeck, pas bien. Battre moi, ça fait rien, moi pas faire mal ; mais battre enfant, c'est mauvais. Pauvre petite ! elle a peur ; veut pas venir, veut rester ; faut la laisser.
-Animal ! dit Mme Bonbeck en s'éloignant, je te croyais plus plat.
J'aime mieux ça : je n'aime pas les gens qui me cèdent toujours.
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INNOCENT: Puisque je te dis que je suis gai; c'est ta sotte figure qui m'ennuie.
SIMPLICIE: Si tu voyais la tienne, tu bâillerais rien qu'à te regarder.
INNOCENT: Laisse-moi tranquille; ma figure est cent fois mieux que la tienne.
SIMPLICIE: Elle est jolie, ta figure? tes petits yeux verts! un nez coupant comme un couteau, pointu comme une aiguille; une bouche sans lèvres, un menton finissant en pointe, des joues creuses, des cheveux crépus, des oreilles d'âne, un long cou, des épaules...
INNOCENT: Ta,ta,ta... C'est par jalousie que tu parles, toi, avec tes petits yeux noirs, ton nez gras en trompette, ta bouche à lèvres épaisses, tes cheveux épais et huileux, tes oreilles aplaties, tes épaules sans cou et ta grosse taille. Tu auras du succès à Paris, je te le promets, mais pas comme tu l'entends!
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-Savez-vous, chère amie, dit enfin M. Gargilier, que j'ai presque envie de donner une leçon, cruelle peut-être, mais nécessaire, à cette petite sotte de Simplicie et à ce benêt d'Innocent ?
-Quoi ? Que voulez-vous faire ? répondit Mme Gargilier avec effroi.
-Tout bonnement contenter leur désir d'aller passer l'hiver à Paris.
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À peine la chandelle fut-elle éteinte, que des centaines, des milliers de punaises commencèrent leur repas sur le corps des trois dormeurs. Ils se tournaient, s’agitaient dans leurs lits ; ils écrasaient les punaises par centaines ; d’autres revenaient, et toujours et toujours. Simplicie se grattait, se relevait, se recouchait, gémissait, pleurait. Innocent grognait, se fâchait, tapait son lit à coups de poing. Prudence comprimait sa colère, maudissait Paris, sans oser toutefois maudire la fantaisie absurde des enfants et l’incroyable faiblesse des parents. Le jour vint : les punaises se retirèrent bien repues, bien gonflées du sang de leurs victimes, et les trois infortunés, succombant à la fatigue, s’endormirent...
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En Bretagne comme en Normandie, on est cousin et cousine à trois lieues à la ronde, vu que les parentés ne se perdent jamais et que vingt générations ne détruisent pas le lien primitif du vingtième ancêtre.
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