Des planches tout à fait surréalistes, comme cet accouplement où à la fin l'homme et la femme ne font plus qu'un... crocodile.
A noter que ce livre ne peut pas être lu (!) car il est rédigé dans un alphabet inconnu.
Par ailleurs, il est d'un prix exorbitant. de quoi décourager les lecteurs !
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Probablement le livre que l'on consulte le plus souvent, entre deux romans, ou deux conversations, pour se rappeler que la beauté existe, même lorsqu'elle n'existe pas
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Sans doute le plus étrange ovni qui me soit tombé dans les mains ! Une vraie machine à rêver, un levain onirique qui réenchante le monde...
A l'heure du rendement et de la vitesse, le Codex nous invite à prendre le temps, à nous perdre dans les détails, et à réveiller notre capacité, non seulement d'imaginer, mais de nous émerveiller.
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Rome, un jour de septembre 1976 [postface tirée à part dans l'édition Rizzoli]
(...)
Vous rappelez-vous, quand vous étiez petits, que l'on feuilletait des livres illustrés et que, faisant semblant de savoir lire, on inventait à partir des images, devant les grands? Et si, pensai-je, une écriture indéchiffrable et étrangère nous offrait la liberté de revivre ces fugaces sensations enfantines? Partir à la recherche de ce nouvel alphabet me sembla alors la chose la plus importante à faire. Mieux: il me fallait en inventer un qui plaise à ma main.
C'est ainsi que je commençai à griffonner des lignes qui s'emmêlaient et s'arrondissaient en gribouillis et arabesques. Et à partir de ces entrelacs d'encre, lentement, je distillai une calligraphie, avec ces majuscules et ses minuscules, sa ponctuation et ses accents. C'était une écriture qui contenait le rêve de beaucoup d'autres écritures.