J'ai refermé il y a quelques jours le 1er roman de
Claude Serra,
Projet Melius, et je ne résiste pas à l'envie d'adresser à l'auteur reproches et compliments.
Je commencerai par les premiers, moins agréables par définition.
Comment pourrai-je encore déambuler dans les dédales du vieux Toulon sans me retourner à chaque pas par crainte d'être suivi par un augmenté sur le point de me trucider ?
De plus, je ne peux plus lire journaux et hebdomadaires sans penser à première lecture que le sigle HAS, souvent rencontré dans le roman, parle lui aussi de ces humains augmentés, avant de comprendre qu'il ne s'agit en fait que d'une autorité de santé.
Dernier point négatif : si j'avais un jour l'envie de traduire cet ouvrage en espéranto (langue que j'affectionne) comment pourrais-je m'en sortir alors qu'il contient un vocabulaire médical si riche qu'il me serait assez difficile - mais pas impossible - d'en trouver l'équivalent dans ma langue internationale ?
Mais ces désagréments sont largement effacés par l'immense plaisir que j'ai eu à lire - que dis-je, à dévorer - ce roman.
Tout m'a plu : l'intrigue, le style, le lexique...
Je n'ai même pas été effrayé par le Toulon alternatif que
Claude Serra y décrit.
Bon, la Place de la Liberté n'y est plus aussi engageante, mais le futur tram à sustentation magnétique n'est pas pour me déplaire, et les îlots (pardon... ilots) artificiels y ont sans doute de la gueule.
Bref, j'ai apprécié la lecture de ce premier "bébé" auquel l'auteur a eu la bonne idée de donner un petit frère - ou plutôt deux petites soeurs, Sarah et Lya - que je vais découvrir bientôt.