Je suis une fan de
Science-Fiction et on ne peut pas m'enlever que j'aime à chaque fois les propositions étranges qui me font voyager et réfléchir. Je suis donc partie assez conquise depuis le début par cette série aux étranges manifestations livresques. Cependant, je dois reconnaître qu'à force de vouloir faire dans l'étrange, j'ai surtout trouvé ce final brouillon et le dernier message un peu léger. Bref je termine avec un gros sentiment de « Tout ça pour ça ! »
Quand on part avec des concept aussi flou et difficile à mettre en image qu'ici, ce n'est jamais simple ensuite de développer et d'amener vers une conclusion qui apportera quelque chose. Shigematsu Narumi est tombée dans ce piège. Elle nous livre ainsi ici un tome très dense en terme de pages d'abord, puis d'action, mais assez pauvre au final en message et révélations.
Plus que le concept de ce que j'imagine être cette I.A. de la connaissance qui a échappé à ses maîtres pour tenter de faire fusionner sa réalité et la nôtre, je retiendrai surtout les très belles pages où l'on voit notre monde se dématérialiser touché par un nuage de données. C'était bluffant ! Pour le reste, tout le pseudo ésotérisme, la pseudo mythologie repose sur beaucoup de bluff et de vide à mon sens et fait perdre de sa crédibilité à l'histoire. En roman, cela n'aurait jamais tenu la route pour moi et le suspense m'aurait fait abandonner avant tout il n'y a rien ou si peu derrière au final.
L'autrice tente bien de glisser un peu d'émotion, en faisant intervenir à nouveau les parents du héros, dans la création et l'origine de ce foirage, mais ça ne fonctionne pas vraiment, en dehors du sacrifice de la mère, thème assez récurrent. Elle tente aussi de montrer des phases héroïques avec Olsen qui vient en aide à ses amis et semble vouloir se sacrifier. A nouveau, c'est tellement prévisible que c'en est tout lisse, sans compter sur le fait qu'il est dans une quête tellement personnelle que c'est plus égocentrique qu'autre chose. D'ailleurs la façon dont il s'accroche à tout prix, presque comme un amant, à Ferran, abandonnant ses autres amis, en est l'illustration parfaite.
Si je m'en tiens donc à la mythologie de la série, je dois dire que j'ai eu l'impression d'un ballon de baudruche se dégonflant… La déception. Maintenant d'un point de vue narratif, malgré un trait graphique, qui donne vraiment une touche très personnelle à l'oeuvre, ce que j'adore, je ressors également déçue. Que j'ai trouvé ce tome brouillon, bruyant, mal construit avec des aller-retours qui n'en finissaient pas et beaucoup de blabla pour rien. le pseudo ésotérisme qu'elle introduit qui flirte avec une certaine érudition livresque à l'ancienne est tellement un joli décor pour cacher le vide du reste, je suis terriblement déçue car je comptais énormément dessus et que j'ai l'impression d'avoir été flouée. Quand on introduit autant de mystères, il faut assurer derrière. Elle n'a pas su le faire. le mystère du grand livre d'Olsen n'est que du vent et les grands prêtres ne servent pas à grand-chose. du vide, du vide, du vide.
A vouloir enrober une banale histoire d'I.A. échappant au contrôle de son créateur et mettant l'humanité en péril dans un cadre ésotérique mal maîtrisé, l'autrice montre dans cet ultime volume combien c'était de la poudre aux yeux et c'est la déception. de l'action, de belles planches et c'est à peu près tout ce qu'on retient de ce gloubi-boulga. Je ne suis que tristesse tant les mystères m'avaient appâtée. Mais ce dernier tome fut bien trop flou dans sa narration, bien trop égoïste avec son héros et bien trop vide dans son concept général et sa mythologie pour me satisfaire. J'attendais beaucoup, je suis tombée de haut.
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