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Un-Cin Coñ (Traducteur)Jacques Batilliot (Traducteur)
EAN : 9782809701524
400 pages
Editions Picquier (25/02/2010)
4.1/5   35 notes
Résumé :
Au commencement étaient quatre pages de mémoires contant le destin singulier d'une danseuse attachée à la maison royale de Corée à la fin du dix-neuvième siècle. A cette époque-là le royaume ermite s'ouvre au monde qui le découvre à son tour, et c'est ainsi que le premier diplomate français en poste en Corée tombe sous le charme de Li Chin, danseuse à la cour royale, femme d'une beauté et d'une intelligence exceptionnelles, et l'emmène avec lui à Paris, où elle renc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Un joli roman historique, portant sur une période peu connue : la fin du 19ème siècle en Corée.
Elle est compliquée, l'histoire de la Corée, péninsule devenue un enjeu pour les puissances coloniales européennes, comme pour les grands voisins, Chine, Japon, Russie.
Cette histoire complexe est ici incarnée dans le sort de Li Chin, petite orpheline devenue la favorite de la reine, puis une danseuse de grand talent (Allez regarder quelques vidéos de danse coréenne traditionnelle pour vous mettre dans l'ambiance).
Elle est alors remarquée par Victor Collin, consul de France en Corée, qui en tombe violemment amoureux et obtient l'autorisation royale de la ramener avec lui à Paris - telle le clou de sa collection d'art asiatique.
On trouve trace de l'existence réelle de Li Chin dans un seul ouvrage, mentionnant sa vie à Paris : "...cet esprit génial, à qui les beautés des langues occidentales devinrent bientôt familières, et qui écrivit des pages d'observations remarquables (...) Une grande mélancolie s'empara d'elle, et, malgré la tendresse que lui témoignait encore son mari, on la vit dépérir rapidement."
A partir de ce mince point de départ, et d'authentiques lettres de Victor Collin, l'autrice a largement romancé la vie de Li Chin. Elle apporte un grand nombre de détails sur la vie de cour, la cuisine, l'habillement, et invente plusieurs personnages secondaires permettant de mieux comprendre les transformations politiques et religieuses que connait la Corée à l'aube du 20ème siècle.
Toutefois, les parties historiques m'ont paru un peu confuses et ont un peu plombé ma lecture.
Traduction fluide de Jeong Eun-Jin et Jacques Batilliot.
Challenge Globe-Trotter (Corée du Sud)
LC thématique de juillet 2022 : "Les prénoms, saison 2"
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Li Chin est un livre qui évoque la Corée à un moment charnière de son développement, permet de découvrir la culture coréenne des années 1900, et évoque avec talent le déracinement.
Découvert à l'occasion du prix critiqueslibres 2013, je n'ai pas aimé ce roman. Je définirai ce livre comme une fiction "pseudo-historique" (je n'ai pas compris l'intérêt de l'auteur d'insister la réalité du personnage sur lequel elle ne sait rien, ou presque), dans lequel l'héroïne (qui est la plus belle, la plus intelligente, la meilleure danseuse, qui parle couramment plusieurs langues, etc...) dont on nous conte la vie fictive, tient une place importante dans une histoire avec des personnages à l'existence réelle au cours de faits avérés !
L'ouvrage est essentiellement descriptif, avec, dès les premières pages, une dimension tragique entretenue par le rappel récurrent d'évènements qui prendront toute leur "importance dramatique" plus tard (ah... combien de fois est évoquée cette histoire de poire grattée à la petite cuillere par la reine Min elle-même ?!?). Si l'on ajoute à cela une certaine propension à la sensiblerie (outre la poire de la reine, on peut citer l'amour "caché" et total de Kang Yon, le dévouement maternel de Mme So...)...

C'est certes bien écrit, mais 576 pages, que c'est long !
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Li Chin est une danseuse du palais royal de Corée à la fin des années 1890. Mais le regard que pose le diplomate français Victor Collin de Plancy sur cette femme va lui permettre de découvrir la France. A travers cette femme admirée pour son intelligence et sa beauté, c'est la Corée et la France de l'époque que l'auteur décrit.

Ce livre de Shin Kyung-sook est une véritable réussite. J'ai appris beaucoup de choses sur la Corée de l'époque. A cet moment-là, la Corée, appelée Royaume de Choson, s'ouvrait sur le monde. Les représentants des différents pays défilaient auprès du roi. le Japon et la Chine se bataillaient ce pays qui s'éveille. L'auteure s'est intéressée aux regards de l'indigène sur l'étranger, de l'étranger sur les coutumes du pays. Evidemment, c'est une biographie romancée, la présence de certaines personnalités (comme Guy de Maupassant) est imaginée par l'auteur même si elles faisaient partie de son époque.

D'après une note, le texte en français comporte quelques modifications par rapport au texte original, je suis curieuse de savoir lesquelles. Pour la version française, l'auteur a ajouté une préface puisqu'une partie de l'histoire se passe en France.

J'ai eu du mal avec les noms coréens au début mais c'est vraiment un roman à lire, pour apprendre les tragédies de l'époque quand les grandes puissances de ce monde se battaient déjà pour acquérir de nouvelles terres, pour connaitre cette Li Chin, pour passer un bon moment tout simplement.
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A la fin du 19ème siècle, Li Chin est danseuse à la cour de roi de Corée, favorite de la reine, lorsque Victor Collin de Plancy, diplomate français, est ébloui par son charme. Après l'accord des souverains, Li Chin quitte alors son pays pour suivre son compagnon en France…

Ce scénario me faisait penser à l'histoire de Pocahontas : une jeune femme étrangère suit un Occidental en Europe, avec le choc culturel que cela implique, des deux côtés. Mais ce roman va beaucoup plus loin.
Déjà, il est fortement ancré dans le contexte de son époque : au 19ème siècle, la Corée est ballotée en le Japon et la Chine, chacune des deux puissances essayant d'obtenir le contrôle de la petite péninsule. Li Chin et Victor Collin ont tous deux des raisons pour connaître les détails des manigances diplomatiques et l'autrice ne se prive pas pour nous en faire part. C'est le genre de roman qui donne envie de se documenter après lecture, pour mieux comprendre les évolutions politiques du pays !
Ensuite, il est d'une très grande sensibilité, bien typique d'un roman asiatique. Il est parfois difficile de cerner Li Chin, de différencier par exemple sa volonté de son devoir, mais, sans s'attacher à elle, on ne peut que ressentir de la compassion pour la détermination de cette jeune femme.

J'ai apprécié tant les chapitres en Corée que les passages qui se passent à Paris. Dans les deux cas, je me suis immergée dans la culture de l'époque, vue alternativement par les yeux de la personne native que de l'étranger.e.
Je regrette simplement la fin trop rapide et les irrégularités temporelles. J'aurais bien aimé m'arrêter plus longuement sur certains moments, mieux comprendre certaines situations…
En revanche, j'ai beaucoup aimé les efforts de l'autrice pour nous faire passer son amour pour la Corée et son affection pour la France, tout en nous montrant les défauts des deux pays.

Je vous conseille complètement cette biographie historique romancée pour vous immerger dans la Corée du 19ème siècle.
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C'est à l'occasion d'une visite à la Manufacture de Sèvres que j'ai découvert ce livre présenté à l'accueil (sans doute à l'occasion d'une exposition temporaire). Je l'ai acheté trouvant intéressant de lire un roman coréen.

Pour écrire ce roman l'auteure choisi comme point de départ un fait semble-t-il réel : un diplomate français en poste à Séoul , Victor Collin de Plancy, tombe éperdument amoureux d'une danseuse attachée à la maison royale, Li Chin. le roi Li-Hi lui fit cadeau de la jeune femme.

Victor Collin de Plancy repartira pour Paris avec la jeune femme.

Quelques mois plus tard, nommé à nouveau en Corée, Victor reviendra avec la jeune femme qu'il abandonnera. Leur histoire d'amour aura durer à peine 4 ans (1891-1895).



Les archives concernant cette histoire étant pratiquement inexistante Kyyung-Sook abandonnera son projet de biographie pour le roman. Cet ouvrage, assez agréable à lire, nous permet de découvrir quelques pages de l'histoire de la Corée, appelée à l'époque où se déroule l'histoire,le royaume de Choson.

La vie politique de ce royaume, objet de convoitise de la Chine et du Japon, semble non seulement compliquée (je serai bien incapable de résumer les conflits dont il est question dans ce livre) mais assez violente. La reine Min sera d'ailleurs assassinée par des japonais .

Lorsque le roman se passe en France si nous n'apprenons rien de particulier sur la France nous rencontrons avec plaisir des personnages réels comme Maupassant et Guimet.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Enseigner de nouvelles choses à un enfant constitue un des grands plaisirs de la vie, mais c'en est un autre que de le regarder absorber le savoir. C'est une joie comparable à celle que l'on éprouve en découvrant de nouvelles pousses sur les lys qu'on a plantés l'année précédente.
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Après le coucher du soleil venait l'heure des femmes. Une aristocrate portant une jupe en soie, la tête dissimulée sous une tunique, longeait l'eau, précédée d'une jeune domestique. La nuit, les servantes allaient glisser sous les portes des amants des lettres d'amour que leurs maîtresses avaient écrites dans la journée. Les jeunes filles nobles qui le jour restaient enfermées dans leur chambre se promenaient à la nuit tombante, leur duègne leur éclairant le chemin à l'aide d'une lampe.
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Un livre est un ami qui ne trahit jamais, il faut toujours en avoir un près de soi.
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"Un cheval né dans le nord galope dans le vent du nord. Un oiseau du sud se perche sur des branches orientées vers le sud."
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Mgr Blanc, qui était en Corée pour y répandre les Évangiles, était parfois pris par le doute. Ne fallait-il pas laisser ces gens vivre selon leurs propres coutumes? La France avait colonisé l'Indochine d'où elle importait du bois, du riz, du charbon, des perles. C'était de l'exploitation. L'évangélisation était-elle une bonne chose dans ces conditions? Comme pour échapper à ces affres, il demandait aux Missions étrangères de Paris de plus en plus d'aide pour son orphelinat. Il comprenait le senti- ment de Collin de Plancy qui voulait faire de Chin sa femme, mais il n'était pas sûr de la pureté de ses intentions. En fait, il craignait que, pour lui, Chin ne fût que l'équivalent des perles ou de d' Indochine pour la France.
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