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EAN : 978B09SGKRL27
152 pages
Leméac (Editeur) (03/03/2022)
3.03/5   15 notes
Résumé :
De passage à Lévis en 1967, Jack Kerouac se serait lié d’amitié avec la mère de la narratrice. Loin de Montréal et de son exposition universelle, les protagonistes vivent trois jours de péripéties teintées par une quête d’absolu à une époque où les questions de drogue, de liberté sexuelle et d’avortement font facilement scandale au Québec. Sur fond de confidences tardives, mère et fille réparent au compte-gouttes une relation difficile, allégée par la présence d’un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Evelyne Simard-Guay signe ici un premier roman qui captive avec pour figures centrales sa mère Jeanne et un invité-surprise, l'écrivain Jack Kerouac. En cet été 1967 de l'Exposition universelle de Montréal, le Québec s'ouvre au monde et reçoit en grande pompe, en plus du général Charles de Gaulle, tout plein de visiteurs internationaux. La narratrice, pas encore née à l'époque, appose ses propre souvenirs d'enfance à ceux de sa mère, restée seule alors que le père Adrien a emmené les deux aînés pour une fin de semaine à l'Expo. C'est à ce moment de solitude bienvenue pour Jeanne qu'intervient la rencontre imprévue avec Jack, resté en panne mécanique sur le bord de la route face à la maison.
Un roman rétro qui a beaucoup plus à mon mari, originaire de Lévis où se situe l'action et qui m'a émue aussi pour son propos résolument autonomiste d'une femme perturbée, prise dans l'engrenage des attentes sociétales. Une fille adulte qui parle de sa mère avec beaucoup de tendresse même si leurs relations ont souvent été tendues, parfois hostiles à travers le temps. Un retour ardu aux origines qui interroge les liens filiaux et la maternité comme épanouissement.
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📗 1967. Lévis. Canada. Jeanne est mariée à Adrien. Elle rencontre de façon fortuite Jack Kerouac et le présente à Édouard, curé de sa paroisse et l'un de ses amis. Les quelques jours qu'ils passeront ensemble se déroulent sous nos yeux .

➡️ Evelyne Simard-Guay raconte un instant crucial de la vie de cette femme. Si le début du roman ne laisse guère de doute sur une situation maritale qui semble se déliter, l'on s'attend à plus de légèreté dès l'arrivée de Jack Kerouac. Or, il n'en est rien, du moins du côté de l'héroïne. Les vies des hommes qui l'entourent semblent exemptes de tout combat intérieur tandis qu'elle, lutte. Elle peine à accomplir ce qui lui tient à coeur : devenir écrivain. de plus, elle se trouve enceinte alors qu'elle ne voulait plus d'enfants. Ses ambitions personnelles sont à contre-temps de l'époque dans laquelle elle vit et mises à mal. Toutefois, elle se bat et ne compte pas renoncer à une liberté.
L'autrice signe un roman où l'émotion point à l'évocation de ses espoirs et échecs. Touchant. J'ai beaucoup aimé.

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Pouvez-vous imaginer un instant qu'un écrivain de renom tombe en panne devant chez vous? Que lui réserveriez-vous? Une timide assistance, la sainte paix ou une visite complète de votre bourg? Quand le moteur de la Pontiac de Kerouac succombe à la chaleur devant le domicile lévisien de la mère de l'autrice, celle-ci y voit un signe absolu qui sanctifie ses aspirations littéraires. L'autoroute 40 ne m'aura jamais semblé aussi fascinante que dans le récit familial d'Evelyne Simard-Guay! Un premier roman à la langue déliée et aventureuse, à l'image d'un été des possibles sur la Route transcanadienne.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Elle écrivait à la machine, raturait à la main et relisait un texte qu'elle n'arrivait jamais à conclure. Son oeuvre littéraire sombrait en pluie de confettis au fond de la corbeille à papier. Elle reprenait alors son labeur dans la plus grande des solitudes, rivée à son secrétaire en bois de chêne. J'en venais à croire qu'écrire était une maladie incurable.
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Jeanne savoure l'extravagance de ses amis avec un plaisir extrême. Sa propre singularité la réjouit. Complice d'un écrivain célèbre et d'un homme de Dieu qui la couve de son aile bienveillante, elle ignore volontiers les codes d'une vie d'épouse sans histoire. Son inaptitude face au quotidien domestique la grise. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, juge-t-elle, mais comment partager son existence avec un homme qui n'a jamais lu un seul roman ? Pauvre Adrien."
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