J'ai gagné ce livre lors du concours organisé par les éditions Salvatore et @citrouille_et_cannelle. Merci encore à eux.
Il s'agit d'un recueil de textes au sujet des différentes missions maternelles. Je l'ai d'abord lu d'un bout à l'autre puis je peux désormais venir y piocher des petits boosts sur chaque thème. Je trouve qu'on parle de moins en moins de la mission des mères alors qu'on assure sur beaucoup de plans. L'autrice vient souligner nos capacités, nos compétences que l'on soit mère au foyer ou mère travaillant à l'extérieur. Bref, un recueil qui fait du bien. A offrir aux jeunes mamans de votre entourage en cadeau de naissance et à faire passer aux copines mamans! J'ajouterai que les messieurs sont les bienvenus également à cette lecture afin de se remémorer le temps de quelques lignes, ce qu'ils ont sous les yeux au quotidien.
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Habitée par la présence d’un autre, – passager clandestin, logé chez l’habitant, gratis ! – la mère accueille l’enfant en son sein, non comme un corps étranger mais comme la chair de sa chair. Désormais, elle n’est plus seule à parcourir les rues, elle n’est plus seule à s’enivrer de la lueur du jour, ni du sommeil de la nuit. Elle porte son petit habitant interne, qui la leste, alourdit son pas, la fait chalouper. Lourde et légère à la fois. Elle a parfois envie qu’il la laisse tranquille, ses petits coups de pied sur la paroi intérieure, comme de naïves tentatives de prouver son existence. De fait, le voilà qui prend de plus en plus de place, rejaillissant comme une lumière provenant du dedans
À la mère de faire taire toutes ces voix intérieures qui murmurent: « tu es nulle », « les autres font mieux que toi » etc., mais d'écouter plutôt ce que cette jalousie dit de ses désirs profonds - sans doute étouffés - pour les mettre au jour et se donner les moyens de les satisfaire.
Le père Christian de Chergé, ce moine de Tibhirine assassiné en 1996, rappelait, dans son testament spirituel qui a bouleversé le monde, la source de sa vocation à aimer universellement :
«L'Évangile appris sur les genoux de ma mère, ma toute première Église. »
Toute sa vie, la mère porte les joies et les difficultés de ses proches, elle porte et supporte tout : la mère est le pilier de la famille. Mais si elle va bien, alors c'est tout le climat familial qui s'en ressent.
On oublie à quel point la maternité est prodigieuse. Elle est mésestimée, « alors que l'humanité lui doit sa propre survie », écrit Jean Paul II dans sa Lettre aux femmes de 1995.