Milieu du XIXeme, Auckland, Nouvelle-Zélande, la jeune aristocrate Laura débarque sur ces terres sauvages en quête de vérité. Sa mère vient de mourir en lui apprenant qu'elle n'est pas sa mère biologique et qu'elle est née dans la colonie britannique d'une mère noble elle aussi qui s'était établie là-bas. Sur place, elle retrace son passé grâce aux récits de ceux qui ont connu la vie fougueuse et pleine de péripéties de sa mère disparue. Mais des non-dits planent autour d'eux et Laura entend bien faire parler les gens de ce pays pour comprendre ce qui est arrivé à sa mère et peut-être à son père aussi.
Bernard Simonay nous plonge en plein coeur des troubles incessants de ce petit bout de terre annexé par des anglais qui rêvent de fortune et de richesse facile dans un histoire à double récits passionnants. On note beaucoup de redondances dans les descriptions, dans les ressentis des personnages sous prétexte de changer de point de vue ou de personnage (quand on parle de la gouvernante au début par exemple, ou la rumeur sur l'origine des talents de bretteurs de Philip Jefferson... Qu'il va avouer presque mot pour mot quelques lignes plus loin, et ainsi de suite tout le long du livre). Aborder un point d'un angle différent d'accord, mais reprendre les mêmes mots pour parler de la même chose à quelques pages voir quelques lignes d'écart, non. C'est dommage, ça donne une impression de manque de sérieux alors qu'en parallèle, le texte est sillonné de détails et anecdotes historiques, parfois surprenantes. J'ai ainsi appris avec étonnement que le kiwi (fruit) n'est absolument pas originaire de Nouvelle-Zélande mais qu'il y a été importé au début du XXeme siècle. Tant dans l'histoire en elle-même que dans les notes, on apprend énormément de détails sur l'Histoire de ce pays que j'avoue ne pas connaître du tout et c'est fascinant. Il y a un gros travail de recherche et un vrai souhait d'intégrer le roman dans la grande Histoire de cette petite terre du bout du monde. Je suis admirative de ce travail de fourmi que les auteurs de romans historiques abattent juste pour écrire un livre, j'ai beaucoup de respect pour tout ce que ça représente en temps et en énergie.
(PS : pour les hysterycoaddicts comme moi, il y a une carte au début ❤)