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Maryla Laurent (Traducteur)
EAN : 9791037113108
448 pages
La Table ronde (26/10/2023)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Étudiante et membre de la résistance polonaise, Barbara Skarga est arrêtée par le NKVD le 8 septembre 1944. Après plus d`un an d`interrogatoire dans les prisons de Wilno, un tribunal militaire soviétique la condamne à dix ans de camp suivis d`une relégation perpétuelle en Union soviétique. Elle est envoyée dans la région d`Oukhta, aux limites de l`Oural polaire, puis à Balkhach, au Kazakhstan, dans un camp au régime sévère destiné aux politiques. Sa peine purgée, el... >Voir plus
Que lire après Une absurde cruauté : Témoignage d'une femme au GoulagVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Incroyable, inimaginable ou plutôt tragique destin.

Elle est Polonaise, pendant la seconde guerre mondiale, elle aida l'URSS, avec la résistance polonaise, à chasser et vaincre les Allemands.

Ceci fait, en 1944, elle est arrêtée, ainsi que les membres de la résistance (des millions de polonais), par la NKVD (police soviétique), sous motif de nazisme, et conspiration avec l'ennemi (Allemand).
Arrêtée par celui, avec qui elle avait combattu, contre l'ennemi commun, un comble, mais pourtant bien réel.

Elle ne connaitra pas la fin de la guerre, mais la prison, dans des conditions déshumanisantes au possible, sans confort, sans chaleur, quasi sans alimentation. Elle connaitra le mensonge, la torture psychologique et physique, la mort proche d'elle.

Puis, au bout d'un an, plus ou moins, sera déportée dans un camp de travail, un goulag, où elle purgera sa peine, de dix ans...

Absurde... le titre est bien choisi, c'est un non-sens pour nous Européens, qu'elle absurdité... et pourtant, cela a vraiment existé.

Lorsque je referme ce récit (450 pages environ), plutôt très bien écrit, il faut le dire, et en réfléchissant avec l'actualité du moment, j'en viens à me dire, que peu de choses ont changé, finalement.

Je dois souligner la fine analyse des choses par l'auteure, malgré une jeune vie d'adulte quelque peu chahutée, elle a un esprit de réflexion et d'analyse de ces situations, très très intelligent.
Le fait qu'elle ait survécu et témoigne de cette manière est remarquable.

C'est le deuxième récit que je lis sur ces personnes emprisonnées en union soviétique juste à la fin de la seconde guerre mondiale. Elles en ont pris encore pour 10 ans, de façon totalement injuste, il faut être clair, et on en parle pas assez, voire même pas du tout !

Donc un grand merci Babelio, merci la masse critique et grand merci aux éditions de la Table Ronde pour m'avoir fait découvrir et commenter cet inimaginable et triste destin que fût celui de Barbara Skarga.
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Un témoignage poignant qui m'a beaucoup émue.

Barbara Skarga nous livre ici se qu'elle a vécue dans les différents camps/goulags où les russes l'on envoyé elle et beaucoup d'autres polonais pendant la seconde guerre mondiale. Elle faisait partie de la résistance polonaise contre les allemands mais ça n'a pas empêché ensuite les soviétiques de l'équipe arrêter pour conspiration avec les ennemis, c'est à dire, les allemands, ceux contre qui on se battait. Une arrestation absurde, comme le dit le titre et injuste. Une absurde cruauté.

C'est ainsi qu'elle est envoyé en prison (sans avoir de vrai procès), puis dans différents camps où elle va purger sa peine pendant 10 ans. Elle va faire diverses rencontres mais va également subir des violences psychologique et physique, la faim, le manque de sommeil... tout en continuant à se battre et survivre.

C'est un témoignage qui ne laisse pas indifférent, c'est percutant et saisissant, on ne peut qu'être émue par ce destin tragique et dramatique. Tout le monde devrait lire ce livre, pour ne jamais oublier.

Je remercie Babelio et sa Masse Critique ainsi que la ME pour m'avoir fait découvrir ce témoignage intéressant (venant en plus d'une femme) et bouleversant.
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Un récit, un document, et quel document ! Quoi que nous lisions sur l'absurdité des agissements de l'être humain, nous avons toujours l'impression que la monstruosité n'a pas de limites. En tous cas, elle n'a pas de frontières. Barbara Skarga nous décrit ici ses années d'enfermement dans les goulags russes. Un témoignage saisissant sur une période pas si lointaine, une longue période pour ceux qui l'ont vécue, qui marque à jamais une vie.
Puissent les nôtres ne jamais connaître cette absurdité, cette cruauté !
Et pourtant l'évolution que nous subissons actuellement, même de loin, nous laisse présager que ce travers humain est toujours sous-jacent.
Un livre coup de poing qui dit ce dont l'histoire parle peu, si peu.
Ce type d'histoire n'est jamais finie semble-t-il.
Un bon livre, à lire en s'aménageant quelques pauses plus "légères"...
Merci à Masse Critique et aux Éditions La Table Ronde, de m'avoir permis d'éclairer ce pan de l'histoire à travers ce récit.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ce qui est inquiétant, c'est que la propagande russe ne change pas : les accusations de fascisme fabriquées contre la résistance polonaise sont les mêmes, mot pour mot, que celles utilisées contre l'Ukraine, près de quatre-vingts ans plus tard.
L'Histoire est-elle condamnée à se répéter ?
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Les histoires se répétaient, ce qui ne signifiait pas qu'elles perdaient leur dimension tragique. Il se trouve que la mort de l'un vous secoue plus que la mort de milliers d'autres, le malheur de quelqu'un que vous connaissez, proche de surcroît, vous affecte plus que le malheur de nations entières. Pour être ému, il faut être confronté à un cas individuel. Dans la masse les faits se diluent, deviennent monotones, sombrent dans une banalité qui ne bouleverse plus, qui n'horrifie plus, qui devient insignifiante.
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Nous sommes surpris que la délation soit si florissante. C'est naturel pourtant. Chaque société a ses lâches et ses hommes avides de pouvoir. Une société saine veille à limiter l'action de ces gens-là. Un pouvoir totalitaire développe son appareil répressif et d'immenses possibilités s'ouvrent aux canailles. Un appel discret d'un tel pouvoir suffit à faire sortir ces araignées de partout pour tisser leurs toiles et piéger leurs proies. Cette toile piège également le pouvoir qui l'a fait naître.
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Ce mécanisme brisait ses adeptes comme ses opposants, les hommes libres comme ceux qui ne l'étaient pas ; il brisait les corps, mais, ce qui était pire, il changeait les caractères en pervertissant les esprits, leur façon de voir, en opérant des lavages de cerveau, bref en "soviétisant" les hommes. Il les privait de toute dignité et de tout sentiment de liberté intérieure. Il leur apprenait à penser par formules toutes faites, les transformait en pantins vêtus d'uniformes.
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Combien de fois, lorsque je parlais des camps, n'ai-je été confrontée à cette chose étrange : ceux qui m'écoutaient attendaient des descriptions les plus horribles, quasiment dans le style des films de série noire actuels. Assassinats, coups, tortures, voilà ce qui leur semblait le plus important. Comme si la souffrance humaine était simplement physique.
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