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EAN : 9782290375037
384 pages
J'ai lu (03/01/2024)
3.44/5   26 notes
Résumé :
De retour à Smalånger, Jana Kippo retrouve Bror, son frère jumeau, qui vit toujours dans la vieille ferme familiale et a sombré dans l’alcool. L’été précédent, la découverte du corps de Maria, convoitée par tous les hommes du village, a en­flammé la petite communauté.
Jana décide de rester et obtient un emploi d’aide à domicile – celui-là même que Maria occupait. Grâce à ce poste, la jeune femme va reprendre contact avec des personnes qu’elle n’avait plus rev... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un roman dont j'ai apprécié la lecture mais pour lequel je ne sais pas quoi dire car à l'inverse de la plupart des romans il n'a ni réel début ni réelle fin ! Jana revient dans son village d'enfance, sans que l'on sache pour quelle raison, s'installe avec son jumeau qui vit toujours dans la ferme familiale.

Son frère est devenu alcoolique, en partie à cause d'une femme maintenant décédée mais qui semble avoir eu beaucoup de poids dans la vie des hommes du village !

Jana reprend le travail de cette femme, puis sa place dans la vie de son mari et le passé se révèle au détour d'un chemin, de quelques mots et ou du silence ! Des amitiés se retrouvent et se défont ou trouvent leur vérité ! Douloureux !

La violence sourd de tous ces souvenirs. La violence psychologique, la maltraitance, l'inceste et les mensonges dans un bain de noirceur, de crasse et de froid ! le soleil ne semble jamais avoir existé sur ce village ! Une ambiance malsaine, des phrases courtes et des mots simples mais qui prennent du poids au fur et à mesure que le roman s'achemine vers sa fin et non la fin de l'histoire !

Pourquoi j'ai aimé malgré tout ça ? Aucune idée, ça n'est pas vraiment plaisant mais j'ai été sensible à une sensation d'espoir qui peut-être n'existait que dans ma tête !

#Monfrère #NetGalleyFrance

Lecture THEMATIQUE décembre 2021 : le retour de l'hiver !
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La version de l'un n'est pas la version de l'autre. Mensonges ou vérités s'entremêlent et Jana, de retour dans son village natal au fin fond de la cambrousse, avance comme un funambule sur le chemin de ses souvenirs. Toujours prête à tomber et toujours prête à se relever pour faire face à ses fantômes. Nous accompagnons Jana et son frère jumeau dans une quête de savoir pour l'une et un désir d'oubli pour l'autre.
L'amour passionnel avec John, autre personnage bien mystérieux, n'aide pas Jana à affronter ses démons. Il semble provoquer bien plus de questions et de colère.

Une écriture simple entoure ce roman assez sombre, mais éclairé par les neiges de ce pays du nord, par la lune qui s'infiltre entre la forêt et réchauffe un peu les personnages et le lecteur.
Une écriture directe qui accentue le côté tragique.
Un sentiment de stagnation dû au lieu où se passe le récit, un village renfermé sur lui-même, pour des vies bien mouvementées.

Un beau roman que j'ai eu plaisir à lire.
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« Mon frère » est la première partie de la trilogie de Jana écrite par Karin Smirnoff, grand succès en Suède.
Nous devrons, nous lecteur francophone nous contenter de ce premier tome.
L'auteure nous plonge dans un décor rugueux, il fait froid, la forêt omniprésente pas vraiment accueillante pour nous étranger de passage.
Notre guide sera Jana, personnage plutôt renfermé, un moyen pour elle de renouer avec son passé qu'elle a enseveli au fin fond d'elle même.
Pourquoi est elle revenue dans ce lieu qui l'a vu souffrir ?
Pourquoi reste elle ?
Nous ne le saurons pas au cours de cette lecture, si un jour la traduction des autres tomes arrive en français peut être aurons nous la réponse !
Nous parcourons avec elle, les campagnes reculées suédoises avec leurs lots de vieillards qui attendent tranquillement l'aide à domicile chaque jour, jusqu'au moment où ils fermeront les yeux.
Nous découvrons avec elle, son passé, ce qu'elle a vécu aux hasards de ses rencontres et des chemins parcourus.
Nous revivons les drames de sa jeunesse, les secrets de famille, la violence subie ou celle qu'elle porte sur les autres, le tout dans une ambiance plutôt malsaine où règne le froid et la saleté.
Le style de l'auteure ne peut laisser indifférent, les phrases sont courtes, les signes de ponctuation ont disparu, à nous de nous retrouver dans la narration entre le passé et le présent.
Seule la fin du roman nous laisse espérer que la paix peut revenir dans ce petit coin de Suède … peut être juste le temps d'une soirée de Noël ?
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C'est un texte dur écrit dans un langage rugueux. Enfant, Jana menait une vie de fille de paysans avec un père qui battait sa femme et son frère. Et qui abusait d'elle. Elle a fui après un évènement familial son village pour errer en Suède et finalement se fixer à Luleå. Elle revient plus de 20 ans après dans la ferme de son enfance, à Smalånger, où vit encore son frère. Son frère qui est devenu alcoolique. Elle va mener une vie à la dure sans beaucoup d'argent. Elle entame une relation avec John, un voisin peintre et solitaire. Mais John est caractériel, et imprévisible. Dans le même temps, elle prend un emploi d'aide à domicile auprès des vieux et des malades du village. Et les souvenirs ressurgissent, au hasard des rencontres et des évènements. Les bons souvenirs, comme les mauvais.
.
L'auteure nous fait partager la vie de tous les jours dans le microcosme d'un village. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il fait le procès de cette vie-là. Tout le monde se connait. Beaucoup d'habitants ont toujours vécu au village. Ceux qui l'ont quitté ne veulent pas revenir, même pour s'occuper de l'enterrement de leurs proches (on les comprend). Exception faite de Jana qui, elle, est revenue. Chacun s'intéresse aux affaires de ses voisins. Par désoeuvrement, sans doute. C'est le cadre idéal pour que se manifestent jalousie, haine, mensonges, secrets, tromperies et violence (sans que personne n'intervienne!). "À Smalånger, c'est comme ça que ça marche, dit Jana. Les gens savent mais se taisent. Parfois c'est mieux comme ça." Il y a tout de même un bon côté à la vie de village, c'est la solidarité. Tout le monde est là (ou presque) lors d'un enterrement, ou d'une fête de Noël. Et on trouve toujours un voisin secourable pour scier les bûches ou pour rentrer le bois dans la maison. Mais on boit trop. Aux fêtes ou chez soi, l'alcoolisme est le refuge contre l'ennui. J'ai toujours trouvé les villages ennuyeux.
.
Jana trouvera-t-elle l'amour ici, après ses années de tentatives infructueuses? Sauvera-t-elle son frère jumeau de son alcoolisme? Et le récit se poursuit au rythme des révélations. Pourquoi au juste a-t-elle quitté Smalånger? Quittera-t-elle une nouvelle fois son village? Jana a toutefois plus d'attaches qu'elle ne le pensait à Smalånger.
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De retour à Smalånger, Jana Kippo retrouve Bror, son frère jumeau, qui vit toujours dans la vieille ferme familiale et a sombré dans l'alcool. L'été précédent, la découverte du corps de Maria, convoitée par tous les hommes du village, a en­flammé la petite communauté.

Jana décide de rester et obtient un emploi d'aide à domicile – celui-là même que Maria occupait. Grâce à ce poste, la jeune femme va reprendre contact avec des personnes qu'elle n'avait plus revues depuis son adolescence.

Ces rencontres ainsi que sa relation passionnelle avec John viennent bousculer sa mémoire et réveiller les souvenirs enfouis – un enfant perdu ; un incident avec une fourche ; Bror, qui aurait dû réussir sa vie ; un père violent ; une mère trop effacée…

Une histoire familiale lugubre ..
Malsain et très sombre pour résumer !
Secrets , violences , incestes , misère sociale …

À travers Jana nous plongeons dans l'enfer de la cambrousse suédoise …
Elle navigue hardiment à travers ses souvenirs qui sont pour la plupart tranchants & traumatiques !

Elle revient porter assistance à son frère jumeau qui se noie dans l'alcool et met sa vie en péril !
Un passif lourd pesant …

Nos personnages ont eu la vie dure et pataugent encore au sein de cette petite communauté paysanne …

Déprimant fracassant une plume acérée sombre et crue !

Énormément de noirceur de désespoir de malheurs ….

Tragique sans pourtant sombrer dans le pathos!

Jana un petit bout de femme forte bagarreuse totalement badass qui va tout mettre en oeuvre pour avoir des réponses à ces nombreux questionnements ….

Une découverte suédoise fortement intéressante !

Un récit efficace qui se lit agréablement bien !
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
J'étais venue à l'enterrement du père pour voir le cercueil s'enfoncer sous la terre. Pour m'assurer qu'il était vraiment mort. […]
Vingt-deux ans plus tard, j'étais à nouveau devant sa tombe.
Tout en haut en italique il était écrit époux et père aimé et regretté. En dessous Erik Kippo en lettres dorées. Et puis sous son nom. Son épouse et une date de naissance. Pas son épouse Siri. Seulement son épouse. […] Les toutes dernières lignes […]. D'abord Bror, puis Jana. Avec la même date de naissance et assez de place pour graver quelque chose ensuite.
Il était prévu qu'on repose dans la même tombe. Qu'on partage cette dernière demeure en famille. Quelqu'un avait même placé une bougie devant la pierre. Elle paraissait récente.
Je suis retournée à ma voiture avec l'envie pressante de renverser des pierres et d'arracher des fleurs avec les racines dans leurs platebandes comme une profanatrice de sépultures.
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Tous les samedis le père annonçait qu'il allait transformer le cheval en steak haché. Et moi je pensais. Quand tu mourras ton scalp servira de tapis de selle.
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Jana. Je ne connais qu'une Jana et elle est partie dans le Sud il y a déjà longtemps. C'était la camarade de classe de Katarina. […]
Bonjour, j'ai répondu en m'asseyant sur la chaise à côté d'elle. Je l'ai laissé se rassasier du spectacle.
C'est vraiment toi Jana, elle a pleurniché tandis qu'elle me tâtait pour s'assurer que j'existais vraiment.
Oui. C'est bien moi.
Tu n'as pas changé dis-donc. Tu ressembles à ton père. Comment il va celui-là. Erik.
Ça peut aller, j'ai dit en pensant à la sérénité avec laquelle il devait reposer dans son cercueil.
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J'étais appuyée sur le coude. Je le regardais. De profil avec sa lèvre fendue il me rappelait un lion. Le lion mâle est un drôle d'animal. Quand il se prend une nouvelle femelle il commence par tuer ses petits.
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L’angoisse me donnait envie de déféquer. Pendant mon entretien d’embauche ma bouche qui bougeait par automatisme a remis trois couches de gratitude. Parce qu’on me donnait l’occasion de travailler au service des citoyens de la commune qui en avaient le plus besoin. Des gens isolés dans des maisons reculées le long de chemins de terre pleins de nids-de-poule. Ceci dit je n’avais jamais travaillé comme aide à domicile et je ne voyais que vaguement en quoi ça consistait.
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Karin Smirnoff a repris les rennes de la saga Millénium ! *La Fille dans les serres de l'aigle* est à retrouver en librairie.
https://millenium.actes-sud.fr/
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